mercredi, 28 novembre 2007

Le Togo en détresse

Le Togo en détresse


J’ai du chagrin
Mon coeur est en peine,
Mon âme est en proie à l’amertume
Mon esprit m’abandonne,
Mes sens ne répondent plus,
Et la vie n’a plus de sens pour mes natifs.
Le combat de mes natifs pour leur vie est perdu
Leur lutte pour me rendre propre et transparent a été âpre, longue et pénible.
Mais l’issue de leur aspiration est toujours incertaine, désespérée.
De gigantesque ennemis sont derrière pour entraver leur parcours,
Le parcours de leur aspiration,
L’aspiration aux libertés individuelles, à la démocratie et du developpement,
L’aspiration d’une vie où chacun aura sa place sous mon toit.
Les renforts qu’ils ont appelés, sont Venus avec des pieges,
Et jouent aux côtés de mes maudits enfants, mes enfants qui ne font pas ma fièrté.
Au bout de force et de patience,
Je me résigne au désespoir,
Au découragement, à l’abandon
Alors quand viendra –t-il, Moïse, pour sauver les enfants
D’où viendra- t-il?




De la Suisse, le 30 Octobre 2007

Ouzéïrou Adam-Nekere alias Paparossi
Ancien etudiant de l’Université de Lomé
adamnekere@yahoo.fr

mardi, 27 novembre 2007

“Aucun Ivoirien n’a le droit de faire échouer Ouaga”

Blé Goudé, secrétaire exécutif du COJEP : “Aucun Ivoirien n’a le droit de faire échouer Ouaga”



vous avez passé la nuit à Korhogo sans aucun problème. Mais nous croyons savoir qu’elle a été mouvementée…
Politiquement, elle a été très mouvementée. Elle a été parce que je ne suis pas venu en tourisme à Korhogo. Je suis venu pour travailler. Ainsi, de 22 h à 3 h 30 pour ne pas dire 4 h, nous avons travaillé avec des amis (rires).

Travailler? Mais avec quels amis? Etes-vous allés dans des champs de coton?
(Rires) Non, non. Pas dans des champs de coton. J’ai eu un long entretien avec le ministre Konaté Sidiki et le chef d’état-major adjoint des Forces armées des Forces nouvelles, le commandant Wattao. Nous avons parlé politique, déblayé des chantiers tant du présent que du futur. Nous avons traité de dossiers qui touchent la Côte d’Ivoire. Nous avons analysé des pistes pour sortir notre pays des difficultés. Je salue l’esprit qui a entouré nos discussions.

Justement, la dernière réunion du Comité d’évaluation et d’accompagnement (CEA) s’est heurtée à des blocages à Ouagadougou…
Ecoutez, il peut toujours y avoir des difficultés; seulement, il ne faut pas les dramatiser. L’Accord de Ouaga a été tellement bien et vite signé qu’on oublie que comme tout accord, il peut connaître quelques couacs. Sauf qu’il faut se dépasser pour les surmonter. Dans tous les cas, nous sommes obligés de les régler. Nous avons dit que c’est une fierté que les Ivoiriens aient un accord par eux-mêmes et pour eux-mêmes. Aucun Ivoirien n’a le droit de faire échouer cet Accord. , Car il porte l’espoir de toute l’Afrique. Il faut minimiser le couac qui est arrivé récemment à Ouaga et que vous appelez blocage. Ce sont des choses qui peuvent arriver, je dirais même qui devaient arriver. Mais elles peuvent être surmontées.

Propos recueillis par Pascal Soro

mardi, 13 novembre 2007

PAIX ET DEVELOPPEMENT DURABLE EN COTE D'IVOIRE

Les sentinelles du COJEP veulent prendre une part active



Les lampions se sont éteints dimanche dernier sur le forum de réflexion organisé par « les Sentinelles de la paix du COJEP ». Deux jours durant, ces jeunes filles patriotes de la paix ont réfléchi au siège du COJEP à Yopougon pour apporter leur contribution au processus de paix et le développement durable en Côte d'Ivoire. La cérémonie d'ouverture du forum de réflexion organisée par les Sentinelles de la paix du COJEP a enregistré samedi dernier à l'ouverture, la présence effective du ministre Dano Djédjé, président de la cérémonie et celle du président du COJEP, Charles Blé Goudé. Ces deux personnalités ont d'emblée félicité l'initiative prise par les Sentinelles de la paix du COJEP qui ont organisé le forum de réflexion. Répartie en différents ateliers sous la supervision de leur présidente, Zaora Béatrice, les filles du COJEP venues de différentes contrées du pays ont travaillé sur les thèmes suivants : « La responsabilité de la jeune femme dans la construction de la paix et le développement, « le rôle de la jeune femme dans les conflits armés », « jeune femme acteur de la consolidation et de la cohésion sociale, pourquoi impliquer la femme dans le processus de consolidation de la paix ». Enfin, la contribution des jeunes femmes aux axes de développement économique, social et politique sont autant de sujets qui ont retenu ces filles du COJEP. Les recommandations qui sont sorties de ce forum ont tablé sur les actions à mener pour rendre la jeune fille efficace, dans les actions à mener en temps de conflit dans un pays. Dans les négociations qui doivent conduire à la paix, il faut bénéficier d'une assistance parce que, expliquent les résolutions de ce forum, lorsqu'il s'agit de participer aux négociations officielles de la paix, les femmes en général, rencontrent beaucoup d'opposition. Il faut tout en accompagnant la femme avec une volonté politique, lui accorder une place de choix dans les prises de décisions. Leur formation aux techniques de médiatisation s'avère aussi nécessaire. Pour ce qui concerne la contribution des femmes aux axes de développement, les Sentinelles ont mis sur pied des stratégies et des plans d'actions post-crise. On retient, entre autres, des propositions faites par les filles du COJEP, le développement des projets micro-économiques en regroupant les Sentinelles de la paix par secteur d'activités dont le financement des projets, l'insertion des Sentinelles dans le tissu socio-économique et la création d'une caisse d'entraide. Le président du COJEP, Charles Blé Goudé, a ,à la fin de l'atelier, de réflexion animé une conférence publique au cours de laquelle il a expliqué aux filles du COJEP la nécessité pour elles de se former pour relever les défis du développement dans leur pays. En outre, il leur a donné un cours magistral sur la différence entre un parti politique, une Ong, un club de soutien et un groupe de pression. Cela pour permettre à ces filles d'éviter les confusions. D'autres chapitres qui concernent la formation des Sentinelles de la paix seront ultérieurement abordés par le président du COJEP. G.R

LA Cote d'ivoire is back

La semaine ivoirienne en Israël a ouvert ses portes. La semaine promotionnelle de la Côte d’Ivoire en Israël a démarré hier à l’hôtel Dan Panorama de Tel-Aviv. Les promoteurs ivoiriens de ces festivités, sont l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire, SEM Koudou Kessié Raymond, le ministre des Mines et de l’Energie, Léon Monnet Emmanuel et la Première dame, Simone Gbagbo, présidente de la cérémonie, n’avaient qu’un seul mot à la bouche, à l’ouverture : exhorter les opérateurs économiques à ne pas avoir peur de la Côte d’Ivoire. Ainsi, pour la Première dame, cette semaine doit être perçue avant tout comme une invitation aux opérateurs économiques israéliens à faire des affaires. «N’ayez pas peur d’aller investir votre argent en Côte d’Ivoire. Quand on parle de nos pays africains, on en parle comme des pays qui quémandent. Ce que vous allez voir, c’est un pays à la recherche de partenaires. Nous vous invitons à venir chez nous pour faire des affaires et gagner de l’argent », a-t-elle affirmé. Des indicateurs existent qui permettent d’avoir foi en son pays. Il s’agit notamment de l’Accord de Ouaga dont les grandes lignes sont mises à exécution, notamment «le démantèlement de la zone de confiance, le redéploiement progressif de l’administration, etc.». Dès lors, le pays a plus que jamais besoin, selon elle, d’être soutenu pour «que le redémarrage se fasse dans la plus grande sérénité». Elle a été suivie dans ses propos par l’ambassadeur de Côte d’Ivoire, Koudou Kessié Raymond dont la structure est l’initiatrice de la semaine. Celui-ci a insisté sur la nécessité pour les Israéliens de «prendre la place qui leur revient dans la reconstruction du pays». Le ministre des Mines et de l’Energie, Léon Monnet Emmanuel, n’est pas demeuré en reste de ces exhortations. Mais auparavant il a exprimé sa gratitude à l’Etat d’Israël pour son respect envers la Côte d’Ivoire. «Nous avons constaté que votre pays a toujours respecté la souveraineté de notre pays et ce, durant la crise. Le fait d’y avoir nommé à nouveau un ambassadeur chevronné est par ailleurs le signe de ce respect», a-t-il dit. Bien que le thème de la semaine soit axé sur «l’agro industrie, mines et énergie», le ministre a invité les opérateurs présents à s’intéresser également aux autres domaines d’activités, tels les infrastructures routières, la santé, l’éducation, etc. Le représentant de l’Etat d’Israël, Jacques Reva, a apporté son soutien à la Côte d’Ivoire. «S’il y a un pays qui a toujours su manifester sa sympathie à Israël dans ses difficultés, c’est la Côte d’Ivoire. Vous sortez de la crise, et nous sommes persuadés que vous allez réussir. Parce que dans votre cas, il s’agit d’une prise de conscience interne entre Ivoiriens», a-t-il affirmé. Aux Ivoiriens : “Tirons le maximum de ce pays”
La Première dame a animé dimanche soir un point de presse à Dan panorama hôtel, en prélude à la semaine promotionnelle ivoirienne. Au cours de cette rencontre, elle a invité ses compatriotes à acquérir le maximum de connaissances d’Israël géographiquement petite, certes, mais un pays déterminant au monde, avec un PIB, pour cette année, évalué à 140 milliards. : «Mon souhait est que vous ouvriez grands les yeux, les oreilles également pour tirer le maximum de ce pays géographiquement petit certes, mais qui est une mine d’or en matière de recherche, de technologie, de savoir-faire, etc. C’est un peuple qui a réussi à faire refleurir le désert», a relevé la Première dame, tout en voyant des similitudes avec Israël. «Notre pays est vert, mais quand on regarde économiquement, c’est aussi un désert dans la mesure où nous sommes loin d’avoir exploité toutes les potentialités que le Bon Dieu a mises à notre disposition. Nos deux pays sont semblables parce qu’ils vivent dans une crise qui peut provoquer l’effondrement, et pourtant, ils tiennent debout ».
Après la semaine promotionnelle, la Première dame se rendra lundi prochain à Jérusalem, où elle est invitée à participer à un forum mondial des femmes. La présidente de la République du Liberia, Mme Ellen Johnson Sirleaf, prendra également part à cette rencontre.

Marcelline Gneproust
Envoyée spéciale à Tel-Aviv (Israël)

Les USA soutiennent le processus de paix en Côte d'Ivoire

Les USA soutiennent le processus de paix en Côte d'Ivoire
Abidjan, Côte d'Ivoire - Le sous-secrétaire d'Etat américain, John Negroponte, a affirmé dimanche à Abidjan que son pays soutient le processus de paix engagé en Côte d'Ivoire depuis la signature, le 4 mars à Ouagadougou, de l'accord de paix pour mettre fin à la crise politico-militaire qui secoue le pays depuis septembre 2002.

Arrivé samedi en Côte d'Ivoire dans le cadre d'une tournée en Afrique de l'Ouest, M. Negroponte a rencontré dimanche à Abidjan certaines autorités ivoiriennes, indique un communiqué de l'ambassade des Etats-Unis à Abidjan en Côte d'ivoire.

«J'ai souligné à tous ceux que j'ai rencontrés que les Etats-Unis veulent voir la Côte d'Ivoire retrouver la paix et la prospérité. Nous croyons que l'accord politique de Ouagadougou est une très bonne voie vers la réunification du pays. Pour cette raison, nous soutenons sa mise en œuvre le plus rapidement possible», a déclaré M. Negroponte cité dans le communiqué.

Au cours de son séjour de deux jours, M. Negroponte a examiné avec ses interlocuteurs ivoiriens l'état d'avancement du processus de paix depuis la signature de l'accord de Ouagadougou, au Burkina Faso, par le président ivoirien, Laurent Gbagbo, et le secrétaire général des Forces nouvelles (FN, l'ancienne rébellion), Guillaume Soro, l'actuel Premier ministre.

Le responsable américain a encouragé les autorités ivoiriennes à s'engager «véritablement» dans cette dynamique du progrès, notamment le processus de désarmement, d'identification, du service civique et des audiences foraines.

«Les Etats-Unis reconnaissent que la mise en œuvre de cet accord n'est pas une tâche facile. Au delà des problèmes techniques et logistiques qui doivent être résolus, la mise en œuvre de l'accord demandera du courage et de la volonté», a-t-il estimé.

Il a invité les responsables ivoiriens à prendre les mesures nécessaires pour mettre en œuvre cet accord et à travailler ensemble pour améliorer les perspectives d'avenir de leur pays.

Abidjan - 12/11/2007

Panapress

mardi, 6 novembre 2007

SANCTIONS DE L’ONU ; ON S’EN FOUT

SANCTIONS DE L’ONU ; ON S’EN FOUT
Par Charles Blé Goudé

Le conseil de sécurité de L’ONU où la France est membre permanent, s’est réuni ce lundi 29 octobre 2007 et a adopté la résolution 1782 prorogeant mes sanctions jusqu’au 31 octobre 2008.
Le même conseil de sécurité décide d’effectuer un réexamen à mi-parcours le 30 avril au plus tard de ces sanctions ciblées.
Que retenir dans tout ce tohu-bohu ? Rien. On prend les mêmes mots et on les replace. Seule change la numérotation des résolutions.
En décidant de me sanctionner en 2004 ; l’ONU visait un seul objectif : me museler ; me faire taire à jamais. De cette date à la célébration de la flamme de la paix à Bouaké, beaucoup de faits se sont déroulés. Les ennemis d‘hier sont devenus des frères aujourd’hui. Même l’accord de Ouagadougou pourtant entériné par la résolution 1765 de l’ONU en son point 6.4 demande la levée immédiate des sanctions qui me frappent.
Mais l’ONU refuse de changer ses verres. Des lors, le débat n’a plus besoin d’être. L’ONU est toujours manipulée par la France qui fait et défait les Présidents de l’Afrique francophone. En me sanctionnant, ce n’est plus l’individu Blé Goudé mais le Président de la République Laurent Gbagbo que l’on veut atteindre. C’est pourquoi nous disons que les objectifs de l’ONU sont ailleurs. Nous ne céderons pas au chantage et à la provocation. Nous avons commencé un processus de paix sans la France et cela l’irrite. Nous ne pouvons rien. C’est la volonté de Dieu de faire de la cote d’ivoire, un pays d’exception.
Prolongation de sanctions, on s’en fout. Seulement, qu’on ne nous empêche pas de donner à notre pays, la paix. Synonyme de libre circulation de biens et de personnes. C’est cela notre rêve. Le reste ; balivernes.
Aujourd’hui, on ne peut pas m’empêcher d’aller voir Wattao à Bouaké et vice-versa.
Si le ridicule tuait ; l’ONU veut geler mes avoirs liés à la vente de mon œuvre « Crise Ivoirienne, Ma part de Vérité ». Autant dire que l’ONU veut m’assassiner. Puisque pour vivre, pour se soigner, se vêtir, se nourrir, on a besoin d’argent.
Le débat sur les sanctions est désormais clos. La France ne peut pas nous éloigner de la paix.
Sanctions de l’ONU, on s’en fout !

A lundi prochain
Charles Blé Goudé
Président du COJEP

Le Cojep est le seul mouvement puissant qui a des représentations à l’extérieur »

« Le Cojep est le seul mouvement puissant qui a des représentations à l’extérieur »



Invité à la cérémonie de l’an 5 de la résistance à Gagnoa, le président de la représentation du Cojep au Royaume Uni et par ailleurs président du conseil européen du Cojep Patrice Kouté a voulu se prononcer sur les activités du Cojep en Europe et sur l’actualité Ivoirienne.

Cojep.org : Comment se porte la coordination cojep Europe ?
Patrice Kouté : Elle se porte très bien. C’est une grande coordination. L’Europe n’a pas les mêmes activités que l’Afrique. Nous essayons donc d’agrandir cette coordination au fil des années. Nous avons aujourd’hui bouclé des pays essentiels du vieux continent. Nous avons aussi des contacts en russie. La mobilisation se fait de façon intellectuelle avec les canadiens sur le terrain. Le COJEP est le seul mouvement puissant qui a des représentations à l’extérieur.

Cojep.org : vous venez d’assister à la fête de la résistance ; l’an 5 à Gagnoa avec la présence du premier ministre Soro Guillaume, un commentaire.
P K :Je suis venu essentiellement pour cette fête. J’ai reçu une invitation du bureau national du Cojep et de l’Alliance. Il y a eu beaucoup de bruits autour de la visite du premier ministre. A savoir des rumeurs d’attentat. Enfin une panoplie de rumeurs.Une fête réussie dans son ensemble et j’ai été ravi de rencontrer le Premier ministre et le commandant Wattao qui est devenu un symbole.
Je pense que le pays est réunifié car j’ai remarqué que les Forces Nouvelles assuraient l’intérim de la sécurité à Gagnoa en veillant à la bonne circulation des véhicules. Le désarmement est déjà effectué avec la flamme de la paix le 30 juillet 2007 à Bouaké avec le président Gbagbo.Soro Guillaume aujourd’hui à Gagnoa ; la paix est là.

Cojep.org : Que pensez vous des sanctions onusiennes contre Charles Blé Goudé. Quelles actions comptez-vous mener pour leur levée au niveau de la diaspora ?
PK : nous disons que ces sanctions de l’ONU sont simplement injustes. Dans une résistance, il faut sanctionner les personnes à sanctionner. Charles Blé Goudé qui mène une lutte pacifique aux mains nues avec ses camarades a été sanctionné. Nous pensons qu’au niveau de l’Europe, il faut faire des pétitions. Un site a été ouvert spécialement et qui a un lien avec le site mère : http://www.ipetitions.com/petition/Ble-GOUDE Nous demandons à tous les démocrates de signer cette pétition que nous allons déposer physiquement le 05 Janvier prochain au CICR, qui est l’institution indiquée pour lever les sanctions imposées à BLE Goudé. J’invite tous les patriotes où qu’ils soient, de signer cette pétition pour qu’au soir du 05 janvier nous ayons au moins 10000 signatures à déposer au CICR.

Cojep.org : Un message à l’endroit de la population ivoirienne
P.K :Il faut que la population ivoirienne reste sereine.Pour l’accord de Ouagadougou, beaucoup de personnes ne sont pas d’accord que la Côte d’Ivoire ait la paix. Ces personnes ont raison parce que c’est comme ça qu’elles ont toujours travaillé.Mais en même temps, une minorité ne peut pas faire reculer le Président Laurent GBAGBO et le Premier Ministre SORO Guillaume. A côté de ces deux hommes d’état, il ya BLE Goudé et ses amis de l’alliance, du COJEP.
Je lance un message pour dire que la Côte d’Ivoire est le seul pays pendant la crise que nous avons vécue à l’extérieur qui payé ses fonctionnaires extérieurs (diplomates) Je dis aussi qu’économiquement, la Côte d’Ivoire a aussi payé ses dettes.C’est le seul pays où les avions de l’ONU n’ont jamais jeté des sacs de maïs aux populations affamées. C’est important. Le refus de la misère est une vertu. On se suffit.Et pour qu’on se suffise davantage, j’invite les ivoiriens à s’inscrire dans cet accord de Ouaga pour que la paix arrive et que le Président Laurent GBAGBO remporte les élections tranquillement. En face de lui, comme le plait à dire le Président BLE Goudé, il y a un candidat de la France et lui Laurent GBAGBO est candidat de la Côte d’Ivoire. Nous soutenons cet accord signé en terre africaine pour que des élections transparentes, justes soient organisées et que le pays rebondisse de nouveau.

Interview réalisée par Roger KASSARATE
Pour cojep.org

http://www.cojep.org



Domoraud Gauthier

Cojep Ireland

mercredi, 24 octobre 2007

Fête de la paix à Gagnoa

LES POPULATIONS DU "FROMAGER" MOBILISÉES POUR GUILLAUME SORO.



Les fils et filles de Gagnoa sont sortis très nombreux ce samedi 20 Septembre à l'invitation de l'Alliance des jeunes patriotes pour célébrer la paix avec le Premier ministre Guillaume Soro au stade Biaka Boda de la ville. Pour réussir cette mobilisation , le président de l'Alliance, Charles Blé Goudé, a pris ses quartiers dans la capitale de la région du Fromager depuis 4 jours.
Ainsi, sous sa supervision plusieurs équipes de jeunes ont sillonnné tous les recoins du département. Il a aussi tenu le jeudi 18 septembre dernier dans la même ville un meeting de mobilisation.
Les cadres de la région conduits par le ministre de la réconciliation nationale, le Dr Danon Djédjé se sont impliqués pour la réussite de cette manifestation.
Les radios locales ont apporté leur contribution en passant en boucle sur leurs ondes des messages demandant aux populations de sortir nombreuses ce samedi.
Côté sécuritaire, les généraux Mangou (FDS) et Soumaila Bakayako ont combiné leurs actions pour sécuriser la ville et la cérémonie.
En tout cas, les Fds placées sous le commandement du Com'théatre, le colonel Konan Boniface, travaillent en bonne intelligence avec plusieurs unités des Forces armées des Forces Nouvelles (FAFN) arrivées à Gagnoa vendredi. Elles sont placées le commandemant du chef d'Etat major - Adjoint des FAFN, le commandant Issiaka Ouattara dit "Wattao".
" Nous sommes venus avec 700 hommes'', a t-il revélé. Avnant de souligner qu'au niveau des civils, ce sont 4 cars qui ont été mobilisés pour convoyer les populations des zones ex-assiègées.
Notons que hier vendredi à Mama, dans le village du président Laurent Gbagbo, une rencontre de football a opposé l'équipe des jeunes patriotes et jeunes Forces Nouvelles aux resortissants de Gagnoa.
Cette équipe (locale) dirigée par le directeur du protocole d'Etat, l'Ambassadeur Allou Eugène a perdu la coupe auX tirS au but sur le score de 2 buts à 3. Après un mactch nul 1-1 au temps règlementaire.
Selon des sources proches de l'organisation, le Premier Ministre fera son entrée ce samedi à Gagnoa aux alentours de 11h GMT, en provenance de Yamoussoukro par la route. Il sera accueilli à l'entrée de la ville par les autorités politiques et militaires.

Théodore Kouadio
koudore@fratmat.info
Envoyé spécial à Gagnoa

Qui l'aurait imaginé ?!! VISITE DE WATTAO A KPOGROGBE, village de Charles Blé Goudé

‘’Nous allons ramener la Paix au risque de notre vie.’’



Les lampions se sont éteints sur la fête de l’an 5 de la résistance à gagnoa.
Cérémonie qui était placée sous le signe de la réconciliation. C’est pourquoi le Premier Ministre Soro Kigbafori Guillaume s’est rendu lui-même à Gagnoa à l’invitation de son ami et frère Charles Blé Goudé.
Il était accompagné au cours de cette visite par le chef d’Etat Major Adjoint des Forces Nouvelles, Issiaka Ouattara dit Wattao. Ce dernier a tenu à saluer les parents du leader de la jeunesse patriotique ; Charles Blé Goudé à Kpogrogbé ; village situé dans la sous-préfecture de Guibéroua.
Mais avant, il s’est rendu chez Monseigneur Barthélemy Djabla évêque de Gagnoa où une prière a été donnée par l’homme de Dieu pour le retour définitif de la paix en Côte d’ivoire. Ayant eu la bénédiction du Tout Puissant, Charles Blé Goudé et ses visiteurs ont pris la direction de Guibéroua. Un véritable bain de foule pour les différentes personnalités qui composaient la délégation. Entre autres membres, la méga star du reggae mondial Alpha Blondy, François Kency, Julien Goualo et plusieurs animateurs et journalistes de la télévision Ivoirienne. Toute la ville de Guibéroua, mobilisée depuis 06 heures du matin, n’a pas caché sa joie de voir sur leur territoire ces icônes dans leur domaine respectif. Quelques fois, les services de sécurité ont eu du mal à contenir cette foule déchaînée. Comme en pareille circonstance, Charles Blé Goudé et ses visiteurs sont allés rendre visite au représentant du Président de la république c'est-à-dire le sous Préfet de Guibéroua. Cap a été mis sur Kpogrogbé où le cortège a eu du mal s’immobiliser car tout le monde voulait toucher Wattao et Alpha Bondy. Cet accueil a fait dire à la méga star Alpha Blondy que ‘’l’acte que Blé Goudé conjugue est un chemin de Dieu. Et que seul l’Eternel des Armées le remerciera.’’ A l’endroit de Wattao, il dira qu’il a donné un nouveau visage aux Forces Nouvelles. Invité spécial à ‘’Kpo’’, Wattao, tout ému n’a pas manqué de remercier son frère et ami Charles Blé Goudé avant de soutenir que sa visite à Guibéroua, qui n’était même pas envisageable il y’a quelque temps dénote que la paix est là. Devant ses parents de ‘’Kpo’’, Wattao conclut pour affirmer qu’ils ramèneront la paix au risque de leur vie.
Il faut noter que des prestations d’artistes locaux et ceux même connus mondialement ont égayé cette belle cérémonie. Un nouveau pas vers la paix vient d’être franchi.
Roger Kassaraté
Envoyé spécial à Gagnoa

jeudi, 18 octobre 2007

Alcide Djédjé s’interroge sur l’objectif des sanctions

Alcide Djédjé s’interroge sur l’objectif des sanctions



Le Représentant permanent de la Côte d'Ivoire auprès des Nations Unies, l'ambassadeur Alcide Djédjé, s'interroge sur l'opportunité des sanctions individuelles infligées à trois Ivoiriens. "Ma délégation se pose, à ce jour, la question de savoir en quoi est-ce que la lutte politique menée par Charles Blé Goudé, Fofié Kouakou et Eugène Djué, allait contre les objectifs de la Charte des Nations unies, puisque chacun de ces acteurs était engagé dans une lutte émancipatrice ?", s'est demandé SEM. Alcide Djédjé, dans une déclaration à l'ONU. C'était ce 16 octobre, à l'occasion de la 62 ème session ordinaire de l'Assemblée générale, 6ème commission, qui avait à son ordre du jour le Point 85 portant sur le ''Rapport du Comité spécial de la Charte des Nations unies et du raffermissement du rôle de l'organisation''.
Cette interrogation qui est fréquente depuis quelque temps tant du côté des concernés que des autorités ivoiriennes vient surtout de ce que les sanctionnés qui étaient, hier, des belligérants, sont aujourd'hui fortement engagés dans le processus de réconciliation nationale. Mieux, ces personnes conduisent le navire de la paix, notamment dans le rapprochement entre les populations du Nord et celles du Sud, la réunification du pays et la cohésion nationale. D'où la question de savoir "si les sanctions de l'ONU avaient un but répressif ; s'agissait-il de punir des individus ou s'agissait-il, par le biais des sanctions, de ramener la paix en Côte d'Ivoire ? Maintenant que les ex-belligérants concourent activement au retour définitif de la paix et se sont réconciliés, existe-t-il un autre objectif que veut atteindre l'ONU en maintenant ces sanctions ?".
Profitant de l'initiative russe en vue de la réforme en profondeur du régime des sanctions, Alcide Djédjé a plaidé pour "que les sanctions onusiennes ne soient utilisées que lorsque les voies diplomatiques sont épuisées". L'Accord politique de Ouagadougou ayant favorisé le retour à la normalité et de la paix, le maintien d'une telle décision ne fait que "violer l'esprit et la Charte des Nations Unies".
En conséquence, le représentant permanent de la Côte d'Ivoire a fait une suggestion : "Mon pays réitère, une fois de plus, sa conviction que les sanctions devraient être appliquées conformément à la Charte des Nations Unies ainsi que conformément aux dispositions pertinentes du droit international et suivant des critères objectifs et précis. Elles devraient avoir des buts clairement définis et, en tout état de cause, ne devraient jamais être imposées à des fins de répression ou de représailles". Le diplomate ivoirien se félicite de l'adoption des résolutions 1730 et 1735 en décembre 2006 qui proposent des "procédures équitables et claires en matière d'inscription et de radiation".
Selon nos sources, certaines puissances militeraient pour que les sanctions prises contre la Côte d'Ivoire, notamment l'embargo sur les armes et les sanctions individuelles, soient maintenues jusqu'aux prochaines élections.
Rappelons que le 14ème rapport du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, sur la Côte d'Ivoire, sera examiné le 22 octobre quand le 25 du même mois sera réservé aux consultations internes.

Paulin N. Zobo
Frat Mat

mercredi, 17 octobre 2007

EXPOSITION PHOTOS : THERESE HOUPHOUËT-BOIGNY RETRACE LA VIE DE GBAGBO

EXPOSITION PHOTOS : THERESE HOUPHOUËT-BOIGNY RETRACE LA VIE DE GBAGBO

Après le Palais de la culture, l'expo-photos "Séplou" sur la vie du chef de l'Etat se déplace le 26 de ce mois à Yop. Et elle a pour marraine, Mme Marie-Thérèse Houphouët.

Il y aura certainement un monde fou au complexe sportif de Yop, le vendredi 26 de ce mois. Puisque l'espace qui habituellement reçoit concerts populaires et grandes soirées de prières, va accueillir la seconde étape de l'exposition " Séplou " sur la vie du chef de l'Etat. Après bien entendu le Palais de la culture. A Yopougon, " Séplou " pourrait avoir pour marraine, Mme Marie Thérèse Houphouët-Boigny. " Logiquement, Marie-Thérèse Houphouët-Boigny sera la marraine. Mais nous sommes en train de voir. En tout cas, nous voulons que ce soit elle la marraine ". Explique le service de communication de l'exposition qui sera au complexe sportif de Yop le vendredi 26 pour être décrochée le samedi 3 novembre prochain. Compte tenu de l'espace très ouvert et populaire, des dispositions sécuritaires particulières ont été prises. L'armée sera, par exemple, mobilisée pour protéger la manifestation. Des bâches seront, en outre, dressées sur le stade pour accueillir les différentes toiles. Chaque jour, il est prévu des cérémonies de dédicaces avec l'auteur. L'occasion d'expliquer certaines photos au public qui certainement, se déportera par grappes au complexe. Après Yopougon, " Séplou " se déplacera à Dabou, la ville qui a vu naître le FPI, le parti qui a porté Gbagbo au pouvoir. Après Dabou, l'installation qui se veut itinérante devrait être vue à Agboville, mais il se pourrait que ce soit la ville de Bouaké, le fief des Forces nouvelles qui l'accueille. " Il y a le ministre Konaté Sidiki qui nous met une pression terrible. Tout a même déjà été arrêté à Bouaké pour ça ". Explique encore AVS, l'un des bras droits de Sékongo, l'auteur de l'exposition. Bouaké sera certainement privilégié pour une question de symbole. Puisque les images du chef de l'Etat exposées dans la capitale du Centre montrent bien que la guerre est réellement derrière la Côte d'Ivoire. C'est donc après Bouaké que les Agbovillois découvriront " Séplou ". Ensuite, suivront plusieurs autres grandes villes de la Côte d'Ivoire avant le clou de Bassam. Au Palais de la culture, l'exposition " Séplou " a été visitée par des milliers de personnes. Les organisateurs estiment à près de 50000 le nombre des visiteurs qui sont allés au hall du Palais de la culture. Une première dans l'histoire des vernissages depuis longtemps vue comme une affaire d'élites. " Séplou a attiré quasiment toutes les couches sociales au Palais de la culture. Ils sont arrivés de partout pour voir les images retraçant la vie de GBAGBO. Sans oublier les différences Institutions de l'Etat qui sont allées à la rencontre de la vie de Gbagbo. Après la Côte d'Ivoire, " Séplou " sera vu dans la sous-région et en Europe. Notamment en France, au Portugal et en Suisse.

Tous à Gagnoa pour l’an 5 de la résistance. Gagnoa, capitale de la paix après Bouaké.

Tous à Gagnoa pour l’an 5 de la résistance. Gagnoa, capitale de la paix après Bouaké.
Par Charles Blé Goudé

Après le bûcher de la paix allumé à Bouaké le 30 juillet 2007, les jeunes de cote d’ivoire considèrent que la paix en cote d’ivoire doit être préservée en maintenant absolument allumée la flamme de la paix dans tous les cœurs et dans toutes les régions du pays.
C’est pourquoi, après Bouaké, l’ex fief de la rébellion, Gagnoa devient à son tour la capitale de la paix. Ville symbole le samedi 20 octobre car, c’est le département d’où est originaire le président de la république de cote d’ivoire.
Notre pays a montré au monde entier le règlement des conflits et surtout la gestion des crises. C’est un exemple à suivre.
Cette importante cérémonie de commération est placée sous la présidence du Ministre de la Réconciliation Nationale et des Relations avec les Institutions et le parrainage de Ottro Zirignon Laurent, PCA de la SIR.
L’invité spécial cette année est le premier ministre de cote d’ivoire, son excellence Soro Kigbafori Guillaume.
Venez tous communier avec nos frères des forces nouvelles qui viennent en grand nombre à Gagnoa.
Tous donc à Gagnoa, nouvelle capitale de la paix à partir du vendredi 19 octobre 2007.
Cadres de Gagnoa, autorités politiques et religieuses, jeunes et vieux du fromager, mobilisons-nous pour réserver un accueil chaleureux et fraternel à nos frères des forces nouvelles.
La guerre est finie. Donnons-nous la main pour reconstruire notre beau pays.

A lundi prochain
Charles Blé Goudé
Président du COJEP

mardi, 9 octobre 2007

Envoyez un SMS au 98121 pour être membre de la grande famille de la paix.

Envoyez un SMS au 98121 pour être membre de la grande famille de la paix.
Par Charles Blé Goudé


En lançant la plateforme interactive d’échanges et de la paix le mardi 02 octobre 2007 à la salle des fêtes de l’Hôtel Ivoire, en présence du chef du gouvernement, Soro Kigbafori guillaume et de plusieurs autorités civiles et militaires de ce pays, notre intention est de préserver la paix à tous les prix. Cette guerre inutile a bousillé les sous bassements de notre économie. En un mot, elle a retardé notre pays d’au moins cinq ans. Or la cote d’ivoire était pourtant bien partie.
Aujourd’hui, la paix est là. Il faut donc la maintenir, la conserver pour ne pas qu’elle glisse entre nos mains comme un canari.
Le 98121 vient à point nommé car à partir de ce numéro, les ivoiriens peuvent échanger dans le cadre de la consolidation de l’élan de paix. Il faut souligner, le 98121 vient combler le manque de communication entre les ivoiriens durant toute cette crise. C’est donc un outil à travers un système technologique qui permet aux ivoiriens d’être proches les uns les autres.
C’est ma manière à moi après la caravane de la paix qui a sillonné le pays pendant 03 mois et la flamme de la paix à Bouaké où nous sommes investis corps et âme de participer à la réunification du pays.
Faites comme le 1er ministre Soro Guillaume et le ministre de la réconciliation nationale Dano Djedje, composez le 98121 et devenez membre de la grande famille de la paix.

A lundi prochain
Charles Blé Goudé
Président du COJEP

”Charles Blé Goudé, président du COJEP: “Soro sera bel et bien à Gagnoa le 20 octobre

Charles Blé Goudé, président du COJEP: “Soro sera bel et bien à Gagnoa le 20 octobre"



Le Premier Ministre Guillaume Soro était annoncé à Gagnoa pour ce samedi. Mais le voyage a été reporté au 20 octobre. Il répond à une invitation de l’Alliance des jeunes patriotes. Charles Blé Goudé, leader de ce mouvement donne les raisons du report et le sens de la visite.

Notre Voie : A quelques jours de la visite du Premier ministre à Gagnoa, vous dites que le voyage est reporté au 20 octobre. Que s'est-il passé ?
Rien ne se passe. Il se trouve qu'une autorité comme le Premier ministre qui a un calendrier très chargé en ce moment à cause du sujet qui allait nous réunir à Gagnoa, c'est-à-dire la paix, est retenu ailleurs le 6 octobre, pour la même cause. Pour cette contrainte de calendrier, le Premier ministre a demandé que la fête de Gagnoa soit reportée. Nous, ensemble, le Premier ministre, les cadres de Gagnoa et l’Alliance des jeunes patriotes, avons finalement opté pour le 20 octobre. C’est le consensus.

N.V. N'aviez-vous pas eu son accord formel avant de fixer la première date ?
Nous avons eu des discussions, j'ai été reçu à son cabinet, et nous avons discuté. Mais vous savez, en ces temps qui courent, les choses vont tellement vite. Et les difficultés apparaissent tellement vite qu'il faut les dénouer. Et je pense qu'une fête est une fête. Et peut-être même que la difficulté qui retient le Premier ministre à Abidjan peut venir influencer négativement les jours à venir au cas où il ne la règle pas. C'est pourquoi, nous avons accepté ce qu'il nous a dit.

N. V. : Les précautions surtout sécuritaires avaient été prises, vu le délais très court, pour le recevoir à Gagnoa ?
Vous savez qu'au niveau de l'Alliance, nous avons une méthode de travail. Nous n'annonçons pas les choses dans la précipitation. Quand vous avez vu un spot à la télévision, une annonce dans la presse provenant de l'Alliance, cela veut dire qu'il y a un mois ou deux au moins que l'Alliance travaillait sur ce dossier. Donc, il y a longtemps que nous y travaillons et c’est quand nous avons été prêts que le spot a été lancé à la télévision. Mais parlant de sécurité, pour nous, il n'y a pas de précaution particulière à prendre. La précaution sécuritaire ici est dans l'esprit des Ivoiriens, dans le cœur des Ivoiriens. C'est-à-dire, dans le cœur de ceux qui sont à Gagnoa et qui veulent montrer que cette cérémonie peut se dérouler sans protocole. Nous voulons, comme cela a été fait à Yopougon, que les gens viennent simplement pour démontrer qu'il n'y a plus rien qui oppose les Ivoiriens.

N. V. : Quel est l'objet réel de cette visite du Premier ministre à Gagnoa ?
Cette étape est très importante dans le processus de la réconciliation. Démontrer que la paix est définitivement dans le cœur des Ivoiriens. Soro à Gagnoa, chez le président de la République, cela veut dire que le processus est définitivement parti. Guillaume Soro à Gagnoa, c'est un symbole. Parce que Gagnoa n'est pas n'importe quelle ville ; c'est la ville natale du chef de l'Etat et après la Flamme de la paix, quand on apprend que celui qui était supposé être le chef de la rébellion est dans la ville natale du chef de l'Etat, c'est plus qu'un symbole. Cela veut dire que le processus de paix est à son point culminant. C'est pourquoi, tout le monde devait soutenir cette initiative de l'Alliance des jeunes patriotes.

N.V. Le Premier ministre sera donc là le 20 octobre. Avant et pendant ce rendez-vous, quels actes vont être posés ?
Il est vrai que le Premier ministre vient sur invitation de l'Alliance des jeunes patriotes, mais ce qu'il faut maintenant, c'est de faire en sorte que les cadres de la région, tous les aînés de la région, tous les chefs de l'administration locale puissent être approchés pour solliciter leur implication dans l'organisation de cette fête. C'est faire en sorte que toutes les populations se sentent concernées et se mobilisent en conséquence. C'est pourquoi, des réunions se multiplient actuellement avec les cadres de Gagnoa. Nous sommes notamment en contact avec le ministre Kadet Bertin, le ministre Dano Djédjé, président de la cérémonie, le PCA de la SIR, Laurent Ottro Zirignon, parrain de la manifestation. Mercredi, à l’issue d’une réunion avec les élus, les cadres du département, la date du 20 octobre a été retenue. Une équipe est sur place et parcourt les différents villages. Ce week-end, nous-mêmes, nous nous rendons à Gagnoa pour appuyer le travail fait sur le terrain. C'est donc en symbiose que nous voulons organiser cette belle fête.

N.V. Quels sont vos contacts avec les autorités militaires pour les questions de sécurité ?
Nous travaillons avec le protocole du Premier ministre. Mais pour le reste, nous avons saisi le préfet de région, c'est à lui de faire le reste car en fait, c'est le chef du gouvernement qui se déplace. Dès lors, sa sécurité est avant tout du ressort de l'Etat dont le premier responsable à Gagnoa est le préfet de région. Mais ce week-end sera très important. Nous allons en profiter pour tout harmoniser et dans la semaine, nous allons tout boucler. Je lance donc un appel à nos aînés, à tous les élus du département, pour leur dire que nous avions l'habitude d'organiser la fête de la résistance de façon tournante. Nous l'avons déjà organisé à Abidjan en 2004, à Agboville en 2005, à Divo en 2006 et cette année, c'est Gagnoa qui l'accueille. Nous souhaitons donc l'implication effective de tous les cadres, de toutes les autorités, de toutes les femmes, de tous les hommes, de tous les jeunes de Gagnoa. Aux jeunes de Côte d'Ivoire, où qu'ils se trouvent, cette fête est la leur.

N.V. Vous parlez de fête de la résistance. Guillaume Soro faisait partie de ceux contre qui vous résistiez. Alors pensez-vous que cette appellation est encore de mise ?
La résistance est un mot auquel les hommes donnent un sens en fonction des circonstances. Les hommes en usent pour une cause, pour un objectif. Nous avions résisté face aux armes pour que la Côte d'Ivoire devienne calme. Nous nous sommes rencontrés, nous nous sommes parlé, nous nous sommes compris. Nous avons compris que nous avons un ennemi commun, la pauvreté. C'est contre elle que nous devons nous battre. Mais pour y arriver, pour mettre le pays sur la voie du développement, pour que chaque fille et chaque fils puissent profiter des fruits de ce pays, il nous faut la paix. Guillaume Soro est un artisan de la paix. Et vous aurez bien compris que Guillaume Soro est un résistant. Dès qu'il a signé l'accord de Ouagadougou avec le Président Laurent Gbagbo, il a commencé à être victime d'attaques des ennemis de la paix. Son avion a été attaqué à la roquette. Il en est sorti vivant. Dieu merci. Aujourd'hui, les oiseaux de mauvais augure continuent d'œuvrer contre la paix. Guillaume Soro lutte contre eux. Et nous avec lui. Il a dit la dernière fois à l'hôtel Ivoire que rien ne peut l'arrêter. Pour la paix, il a dit qu'il ira jusqu'au bout. Ensemble, nous voulons cette paix, ensemble, nous devons résister pour que cette paix soit effective. Pour nous, c'est la deuxième phase de la résistance. C'est là que la Côte d'Ivoire devient forte. Ceux qui, hier, se regardaient en chien de faïence, sont aujourd'hui ensemble et font bloc pour résister. Voilà pourquoi la résistance continue d'avoir son sens. A Gagnoa, ce sera donc la fête de la résistance pour la paix. La paix est là, il faut la protéger.

N.V. C'est sûrement à cet objectif que répond le lancement de la plate-forme de la paix qui a eu lieu mardi dernier. Sous quelle forme se présente-elle ?
Hier, nous avons couru avec nos camarades pour que ce pays retrouve sa dignité et sa place dans le concert des nations. Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire parle à l'ONU par la voie de son premier magistrat. Ça aussi, c'est un objectif atteint. Mais, vous savez qu'avant l'accord de Ouagadougou, nous avions lancé la caravane de la paix. Ce qui a amené le ministre de la Réconciliation nationale (que le Premier ministre appelle le ministre de la paix) à me nommer ambassadeur de la paix. Nous nous mettons donc en mission dans le cadre de cette nouvelle fonction. Cette mission ne se limite pas à faire des meetings. Cette mission nous amène à imaginer des actions pour communiquer notre foi en la paix. C'est pour ça que nous avons lancé cette plate-forme. C'est un carrefour d'échanges sur la paix. Elle est la forme d'une interaction par le biais des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC).

N.V. Comment va-t-elle fonctionner ?
C'est d'abord sous forme d'échange par SMS via un numéro de la paix : le 98121. Si vous avez un message de paix à faire partager, faites ce numéro. Nous sommes à la phase des inscriptions. Dès que vous envoyez un message, nous vous répondons que vous êtes automatiquement membre de la famille de la paix. Vous êtes donc enregistrés. Vous pouvez à tout moment recevoir un appel de nous, vous donnant des informations, vous donnant des rendez-vous à participer à une conférence sur la paix, à un débat sur la paix, à un dîner de paix, à toute activité de paix sans passer par les canaux habituels que sont la télé, la radio, les journaux ou les tribunes que sont les meetings. A travers ces différents contacts, on pourra créer plusieurs groupes de paix à travers le pays. Aux Etats-Unis, on parle de peace corps qui est le corps de la paix. Ici, nous voulons faire des Ivoiriens des citoyens de la paix. Les intéressés auront des cartes de membre de la plate-forme. Nous voulons faire de la paix une culture ivoirienne.

Interview réalisée par Dan Opeli

L’ONU TRANCHE LE 15 OCTOBRE

L’ONU TRANCHE LE 15 OCTOBRE


Bonne nouvelle pour la Côte d’Ivoire. Le Ghana qui assure la présidence du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies pendant le mois d’octobre, vient de rendre public son programme de travail. Un programme consacré pour l’essentiel à l’Afrique, avec en point de mire, la tenue d’un débat sur la Côte d’Ivoire le 15 octobre prochain.
En effet, selon Leslie Kodjo Christian, représentant permanent du Ghana aux Nations unies, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse le 2 octobre dernier au siège de l’Organisation mondiale, les 15 membres du Conseil de sécurité examineront l’opportunité de la levée des sanctions contre la Côte d’Ivoire. A savoir l’embargo sur les armes et les sanctions individuelles frappant Charles Blé Goudé, Eugène Djué et Fofié Kouakou.
Lors de son discours historique à la 62ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, le 26 septembre dernier, le Président Laurent Gbagbo a demandé la levée partielle de l’embargo sur les armes imposé à la Côte d’Ivoire, ainsi que la levée des sanctions individuelles frappant trois de ses compatriotes. S’exprimant pour la première fois à cette tribune depuis son accession au pouvoir en 2000, le Chef de l’Etat ivoirien a affirmé que ces mesures n’étaient plus nécessaires, compte tenu de l’Accord politique signé à Ouagadougou, dans la capitale burkinabé, entre l’Etat de Côte d’Ivoire et l’ex-rébellion. «Je voudrais donc saisir ici solennellement la levée partielle de l’embargo sur les armes afin de permettre à l’Etat ivoirien de remplir sa mission de protection des personnes et des biens. Par ailleurs, toujours dans le contexte actuel de la réconciliation nationale, les Ivoiriens demeurent préoccupés par le maintien de sanction individuelle infligée à certains de nos compatriotes. Depuis l’accord politique de Ouagadougou, ces jeunes gens s’impliquent corps et âme dans la recherche de la paix. C’est pourquoi, je demande formellement à l’ONU et cela dans l’esprit et la lettre de l’accord politique de Ouagadougou, entériné par la résolution 1765, la levée des sanctions infligées à Blé Goudé Charles, Djué Eugène et Fofié Kouakou», avait plaidé Laurent Gbagbo.
Joint hier au téléphone, Eugène Kouadio Djué a dit s’en tenir à la déclaration solennelle du Président de la République à l’ONU. «Je leur souhaite bonne chance. L’Etat de Côte d’Ivoire, à travers le Président Laurent Gbagbo a parlé et a demandé, après avoir présenté la situation de la Côte d’Ivoire, de lever les sanctions. Je m’en tiens à la voix officielle de la Côte d’Ivoire. Je ne ferai aucune démarche vers l’Onu. Je pense que si l’Onu veut le processus de paix, elle doit réagir à la plaidoirie du président Laurent Gbagbo», a déclaré Eugène Djué.
Leslie Kodjo Christain a indiqué qu’auparavant le Burkina Faso, pays qui préside la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), par la voix de son ministre des Affaires étrangères Djibril Yipene Bassolé, informera les membres du Conseil de sécurité sur les derniers développements du processus de paix en Côte d’Ivoire, depuis la signature de l’Accord de Ouagadougou, le 4 mars 2007, entre le Président Laurent Gbagbo et le secrétaire général du MPCI, Guillaume Soro.

Cyrille Djedjed, Le Courrier d'Abidjan

POURQUOI L’ONU DOIT LEVER LES SANCTIONS

POURQUOI L’ONU DOIT LEVER LES SANCTIONS


Sanctionnés par l’Onu pour «entraves au processus de paix» en février 2006, Charles Blé Goudé, Eugène Djué et Fofié Kouakou sont interdits de voyage à l’étranger et ont même vu leurs avoirs à l’extérieur gelés. Plus d’un an après, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Et, la plupart des Ivoiriens se mobilisent pour la levée de ces sanctions. Le Président Laurent Gbagbo est même monté au créneau, le mercredi 26 septembre dernier, lors de son intervention à la tribune de l’Assemblée générale de l’Onu, pour demander la levée partielle de l’embargo sur les armes imposé à la Côte d’Ivoire, ainsi que la levée des sanctions individuelles concernant le leader des jeunes patriotes, le président de l’UPTLCI et le chef rebelle de Korhogo.
Le Chef de l’Etat a eu raison de demander la levée des sanctions. Parce que depuis le 19 décembre 2006, avec son plan de sortie de crise interne, le camp présidentiel et la rébellion ont signé le 4 mars 2007, dans la capitale du Burkina Faso, l’Accord politique de Ouagadougou. Conformément à cet accord, un nouveau gouvernement a été formé. Il est dirigé par le chef de l’ex-rébellion Guillaume Soro. Avec ce Gouvernement, la Côte d’Ivoire a enregistré d’importants progrès sur la voie de la sortie de crise en peu de temps. Un Centre de commandement intégré, regroupant des militaires des Forces armées nationales et ceux de l’ex-rébellion a été installé le 16 avril 2007. Le CCI a pour mission de mettre en place une force mixte chargée d’assurer la sécurité et la libre circulation des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national. Une ordonnance d’amnistie générale a été prise par le Président de la République le 11 avril 2007, donnant la possibilité à tous les exilés (civils et militaires) de rentrer au bercail. Le désarmement a effectivement commencé avec le «bûcher de la paix» organisé le 30 juillet dernier à Bouaké. Le redéploiement de l’Administration et la réinstallation des magistrats et du corps préfectoral sur l’ensemble du territoire est effectif. Un plan de retour des déplacés de guerre a été mis en place. Les audiences foraines en vue de l’identification des populations et la mise à jour des listings électoraux ont démarré le mardi 25 septembre…
Ainsi donc, la Côte d’Ivoire a fait de grands pas sur le chemin de la paix depuis l’Accord de Ouagadougou. Quant à Charles Blé Goudé, Eugène Djué et Fofié Kouakou, le Chef de l’Etat a expliqué que ces «jeunes gens», selon ses propres termes, s’investissent dans la paix. Au niveau international, les relations tendues entre le Président Laurent Gbagbo et la «Maison de verre» au moment où le secrétariat général était dirigé par le Ghanéen Kofi Annan ne sont plus que de vieux souvenirs. Au cours d’une conférence de presse tenue à New York, Laurent Gbagbo a annoncé qu’il était parvenu à un accord sur un nom avec le secrétaire général Ban Ki-moon, en ce qui concerne un nouveau représentant spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire. Le successeur de Pierre Schori est d’ailleurs attendu à Abidjan dans les prochaines semaines.
Avec toutes ces avancées qui présagent d’un horizon paisible, l’on est en droit de s’attendre à ce que l’ONU lève les sanctions contre la Côte d’Ivoire, pour encourager cette dynamique de paix.

Cyrille Djedjed, Le Courrier d'Abidjan

mercredi, 26 septembre 2007

Tous sont partis sauf...UN

[ ] EDITORIAL Mercredi 26 Septembre 2007
Tous sont partis sauf...UN
Par Charles Blé Goudé


Laurent Gbagbo est un miraculé! Il est, peut être, le seul survivant politique de cette tragédie de l'histoire qui l'a opposé à des puissances et qui a failli emporter son régime.
D'abord militairement et ensuite sur le tapis vert, c'est à dire politiquement et diplomatiquement. Qu'il foule le sol New-Yorkais, cinq après le début de l'insurrection armée pour participer aux assemblées générales de l'ONU, cela montre tout simplement qu'il a réussi à redresser la barre.
Laurent Gbagbo revient de très loin. Sa victoire électorale a été, le temps d'une déclaration Radio télévisée, confisquée quand le Général Guéï Robert s'est autoproclamé Président de la République à l'issu d'un scrutin qu'il a perdu même dans les casernes. Son investiture a tourné à un bain de sang quand le RDR a lancé ses militants pour prendre le pouvoir qui serait dans la rue.
Dès sa prise du pouvoir, son mandat a été sérieusement perturbé par de violentes manifestations du RDR en Décembre 2000, pour protester contre l'invalidation de la candidature de son président ADO aux législatives et par l'attaque dans la nuit du 7 au 8 Janvier 2001 perpétrée par des assaillants qui ont pris la radio et la télévision, déclarant aux autorités de ne pas "se leurrer la face" sur les antennes car selon leur entendement, le pouvoir venait de changer de main.
Vient ensuite l'insurrection armée menée par des soldats déserteurs et des mercenaires maquillés au départ en contingents "Zinzin" et "Bahefoué" dans la nuit du 18 au 19 Septembre 2002 pendant que le Chef de l'Etat se trouvait en visite officielle en Italie.
Ce sera le début de la descente aux enfers pour Laurent Gbagbo. Tout va être entrepris pour démanteler les Institutions Républicaines enfin que Gbagbo soit comme un roi nu.
Le poste de Haut Représentant pour les élections a été crée pour être l'arbitre du contentieux électoral.
Exit la Cour Suprême et le Conseil Constitutionnel.
Ainsi, Antonio Monteiro, le premier occupant de ce fauteuil a pris le contre pied de la Cour Suprême qui a invalidé l'élection de Mambé Beugré à la tête de la Commission électorale indépendante(CEI).
Le groupe de travail international (GTI) , création de l'ONU s'est échiné à dissoudre l'Assemblée Nationale.
Au finish, toutes ces entreprises ont foiré. Tous ceux qui ont conduit, directement ou indirectement,cette opération de déstabilisation du régime Ivoirien sont passés à la trappe, les uns après les autres.
Kofi Annan, n'est plus à la tête de l'ONU. Jacques Chirac a passé le témoin à Nicolas Sarkozy.
Albert Tévoédjré représentant spécial du SG de l'ONU en Côte d'Ivoire, est parti et son successeur, Pierre Schori n'a pu faire autrement que de plier bagage.
Gérard Stoudmann a été débarqué et son poste de haut représentant des Nations Unies pour les élections supprimé.
Il ne reste en lice que ... Laurent Gbagbo, le vainqueur de ce combat.
Il a pris la parole devant l'AG de l'ONU. Sur les cendres de ses adversaires.

A lundi prochain
Charles Blé Goudé
Président du COJEP

Blé Goudé prépare un coup pour le 02 octobre

Processus de sortie de crise

Blé Goudé prépare un coup pour le 02 octobre



Le mardi 02 octobre prochain, la salle des fêtes de l’hôtel Ivoire va abriter une importante manifestation pour la paix organisée par Charles Blé Goudé, le président du COJEP et par ailleurs président de l’Alliance Patriotique. Dans cette interview exclusive qu’il nous a accordée hier dans ses bureaux de Leaders Team Associated, son cabinet de communication, le leader de la Galaxie Patriotique lève un coin de voile sur son projet et parle de ses relations avec le chef de l’Etat et le Premier ministre,
Les informations font état de ce que vous préparez un grand coup pour le 2 octobre prochain.
La guerre est finie et nous donnons à l’Etat de Côte d’Ivoire ce qu’il a fait pour nous. Nous sommes allés à Manchester pour apprendre la communication politique et aujourd’hui c’est ce que nous savons faire le mieux. Après la Flamme de la paix à laquelle nous avons activement réfléchi et pris part, Leaders Team Associated, qui est notre cabinet de communication, a conçu un produit que nous mettons à la disposition du grand public. L’objectif de ce produit, c’est de préserver et de consolider la Flamme de la paix. C’est une plate-forme appelée plate-forme d’échanges. cette plate-forme parlera pour cet événement-ci de paix. Nous allons créer une grande famille dénommée « Citoyens pour la Paix ». Nous mettrons à la disposition des Ivoiriens des numéros verts pour qu’ils nous fassent des propositions sur la consolidation et la préservation de la paix une fois qu’ils nous auront rejoint dans cette plate-forme. Nous allons nous rencontrer pour parler de paix afin de créer cette grande famille. Il y a des Ivoiriens qui veulent nous parler, nous faire des propositions mais qui ne gagnent pas d’occasions pour le faire. C’est aussi pour eux que nous lançons ce support. Cette plate-forme de paix sera lancée le 02 octobre prochain à la salle des fêtes de l’hôtel Ivoire sous le patronage du Premier ministre, Guillaume Soro et sous le parrainage du ministre de la Réconciliation, Pr. Sébastien Danon Djédjé.

C’est comme un serveur vocal que vous créez pour la paix ?
C’est même plus que ça. C’est toute une technicité qui est mise en place, qui pourra servir d’interface, de base de données. Nous avons fait appel à des techniciens, très outillés en la matière, qui sont des camarades venus spécialement de Londres pour installer tout le matériel comme nous le voulons pour faire avancer le projet comme nous l’avons conçu, comme nous le voulons. Ils repartent ce jeudi. C’est tout un système que nous mettons à la disposition de la Côte d’Ivoire, des chefs d’entreprises, des hommes politiques et de tous ceux qui veulent échanger sur le processus de paix.

Le 02 octobre c’est l’anniversaire de la résistance. Aujourd’hui, c’est autre chose qui sera présenté aux Ivoiriens. Que deviendra le traditionnel anniversaire ?
La résistance sera célébrée tous les ans, parce que nous étions descendus dans la rue pour protéger les institutions de la République. Aujourd’hui vous avez le président de la République, le Premier ministre, le président du Conseil Economique et Social, le président de la Cour Suprême, toutes ces institutions fonctionnent et donc, il faut fêter ça. Mais cette année, nous mettons cela en juxtaposition avec la paix. Le thème choisi cette année, c’est : « De la Résistance à la Paix ». Cette année, nous voulons fêter avec nos frères qui sont du même bord que nous, c’est-à-dire du bord de la Côte d’Ivoire. D’un côté, nos amis des Forces Nouvelles qui se sont battus pour préserver cette paix, de l’autre, nous qui nous sommes battus pour aller vers eux. Et la fête se déroulera à Gagnoa. Nous avons décidé de faire cette fête les 05 et 06 octobre, afin d’éviter les perturbations des cours, puisque le 02 octobre est un mardi. Le vendredi 05 octobre à partir de 15H, nous aurons un match de gala avec deux équipes. L’une constituée par les Forces nouvelles et l’autre par l’alliance patriotique. Je suis le capitaine de l’Alliance des Patriotes. En ce qui concerne les Forces Nouvelles, leur capitaine est à la Primature. Ce match s’achèvera par un repas au domicile du chef de l’Etat à Mama. Le samedi 06 octobre, de 14H à l’aube, il y aura un grand meeting suivi d’un concert de la paix à Gagnoa avec plusieurs artistes.

Gagnoa devient donc la Capitale de la Paix ?
Après Bouaké, Gagnoa devient la Capitale de la Paix. Avec la Flamme de la paix, nous sommes allés à Bouaké, nous nous sommes amusés à Bouaké et avons dormi à Bouaké. Moi-même, j’ai dormi dans la chambre de Wattao. Ils nous ont donné l’hospitalité. C’est à notre tour de leur retourner l’ascenseur du 05 au 06 octobre prochains. Nous avons tout mis en œuvre et pris toutes les dispositions afin que nos frères des FN soient reçus avec tous les honneurs qu’on leur doit. En gros nous voulons montrer au monde entier que nous ne formons qu’un et que cette paix nous est chère à tous.

Au moment où vous annoncez tous ces événements, quel regard jetez-vous sur l’actualité politique ?
J’aimerais parler de l’actualité sociale avec tout ce que la population est en train de subir. J’ai un petit pincement au cœur de voir les populations crier leur colère face à la cherté de la vie. Je souhaite que le gouvernement applique les décisions qu’elle a prises pour maintenir les prix des denrées alimentaires sur les marchés. Les Ivoiriens ont trop souffert pour qu’on arrive là au moment où la guerre prend fin. En ce qui concerne l’actualité politique, je suis heureux que les audiences foraines démarrent et je félicite les greffiers pour avoir levé leur mot d’ordre. Ils viennent de montrer que l’intérêt du pays vient avant leurs intérêts personnels. Si les audiences foraines démarrent et que chacun a ses papiers, je pense que l’économie ivoirienne pourra véritablement amorcer sa croissance. Je suis heureux de l’arrivée du chef de l’Etat sur le « toit du monde » à l’Onu. Que le président Laurent Gbagbo parle à tous les décideurs du monde entier, depuis la tribune de l’Onu, cela est une bonne chose. Que des gens parlent et décident au nom de la Côte d’Ivoire, j’ai ressenti cela comme une frustration, une injustice et une humiliation. A partir de là, l’espoir de l’Afrique partira de la Côte d’Ivoire. Le président de la République est à l’Onu pour faire valoir le point de vue de la Côte d’Ivoire mais également pour faire le point du processus de paix.

Vos sanctions seront-elles à l’ordre du jour ?
Je ne sais pas, mais je ne vais pas m’énerver si nos sanctions ne sont pas à l’ordre du jour. Ces sanctions, je les vis comme une injustice pas que j’ai une soif de voyages à l’étranger ou des avoirs gelés à l’extérieur. Mais j’accepte difficilement que quelqu’un qui a pris la rue pour défendre la dignité de son pays, on le vilipende et on le salisse de la sorte à travers tous les canaux des médias à l’extérieur. C’est cela qui me fait mal. Je ne suis pas d’accord qu’on me présente ainsi à la face du reste du monde. Là où des jeunes Français manifestent violemment en brûlant des milliers de voitures, cassant et pillant des magasins une semaine durant, on les appelle et on discute avec eux et qu’on présente les jeunes Ivoiriens comme des terroristes parce qu’ils ont réclamé la dignité de leur pays. Au moment où je vous parle, mon ami Yapo Assi Innocent est détenu en prison à Paris simplement parce qu’il est l’ami de Blé Goudé. Ce n’est pas juste. Et il est seul, coupé du reste du monde, sans avocat. Ce n’est pas normal.

Comment s’est passée la rencontre avec les experts onusiens pour qu’on arrive à tes droits d’auteur ?
Par éducation et par principe, j’aime toujours écouter les gens. Je ne vais jamais à une discussion avec des a priori. Ecouter, dans le monde de la communication, c’est apprendre deux fois. Je les ai écoutés. Ces experts onusiens ont compris eux-mêmes qu’ils sont en déphasage total avec la Côte d’Ivoire. Ils m’ont demandé ce que j’allais faire de mes droits d’auteur. Je leur ai dit que ça ne regardait que moi et moi seul. Mes droits d’auteur seront distribués aux jeunes pour faire des petits projets afin de se prendre en charge, aux enfants de la rue pour les aider à avoir leurs caisses de cirage afin de les tirer de l’état de mendicité dans lequel ils sont.
J’ai été au corridor de Yopougon où des jeunes vendent des lotus appartenant à d’autres personnes. Pour les aider, je vais leur donner des cartons de lotus afin qu’ils s’installent à leur propres comptes. De là, ils sont allés à Fraternité matin pour tenter de retirer le chèque. Là-bas, le DG leur a dit qu’il n’avait pas signé de contrat avec eux.

Finalement, est-ce une persécution ?
C’en est une. Je ne suis pas surpris parce que je sais que je dérange. Je pense que l’Onu ne s’attendait pas à une telle attitude de notre part. C’est-à-dire que malgré les sanctions, nous puissions produire des œuvres de l’esprit pour éclairer les Ivoiriens. Une chose est d’écrire un livre, une autre est de bien le vendre. Or, non seulement le livre a été vendu, mais il a été bien vendu au point de devenir un best-seller. 30 000 exemplaires vendus. Cela veut dire que ce que vous écrivez intéresse les Ivoiriens. Du coup, vous êtes un centre d’intérêts. C’est cela qui effraie. Mais, personne ne pourra donc me faire sortir de moi-même, me détourner par quoi que ce soit de l’essentiel qui est la paix.

Vous a-t-on proposé de vous inscrire sur la liste de radiation ?
Bien sûr ! On nous a donné une documentation à remplir afin de mettre nos noms sur la liste du comité de radiation. Quand j’ai consulté cette documentation, mon intelligence ne m’a pas permis de comprendre pourquoi j’accepterais cette procédure. J’ai compris que ces fameux experts onusiens étaient dépassés. Vous traitez quelqu’un de fauteur de trouble avant de constater que cette personne aujourd’hui sillonne toutes les villes de la Côte d’Ivoire pour prêcher la paix et l’imposer aux plus sceptiques. A partir de là, c’est à eux de tirer toutes les conséquences de mes actes. Je souhaite que cette procédure ne s’impose pas à moi, car si remplir cette documentation en me contredisant est la condition pour enlever mon nom de la liste des sanctionnés, alors elle ne s’impose pas à moi. Je leur ai dit que de même ils ont constaté que j’ai troublé la paix, de même ils doivent constater que je prêche pour la paix. A partir de là, c’est à eux de faire un rapport sur mes actes et décider.

Que vous inspirent les sorties de ton avocat et du Pr. Voho Sahi qui ont dénoncé un harcèlement de la part de l’Onu ?
La sortie du Pr. Voho Sahi m’a fait énormément plaisir. Qu’un intellectuel de son rang s’intéresse à mon cas, cela me fait plaisir. La veille de son intervention, on s’est vu et il était dans tous ses états. Il m’a dit qu’il n’était pas d’accord qu’un intellectuel qui a écrit une œuvre ne puisse pas percevoir des droits d’auteur sur sa production. Je le remercie pour son acte de solidarité. C’est ce que nous demandons aux Ivoiriens, car quand le champ de ton voisin brûle, il faut l’aider à éteindre le feu. Quant à mon avocat, c’est un jeune avec lequel j’ai souvent des prises de positions différentes. Je lui dis que je ne suis pas un pleurnichard et que je suis politique et il me dit non, laisse-moi jouer mon rôle. C’est un collectif de jeunes avocats que je remercie à travers Me N’Dri Aka Claver. Moi je joue mon rôle qui est politique.

Il est de plus en plus question de votre deuxième livre...
« Et pourtant c’était le chemin », c’est le titre de mon prochain livre. C’est un cri du cœur, c’est tout ce que mon pays a vécu, c’est tout le temps qu’on a perdu pour rien. Dans un premier temps, il fallait laisser les Ivoiriens discuter entre eux, il fallait laisser ceux qui ont pris les armes venir discuter avec celui qu’ils voulaient renverser, celui qui tient encore les rênes du pouvoir. Et pourtant c’était le chemin de tous ceux qui ont manifesté une solidarité autour de la Côte d’Ivoire. Dans ce livre, je compare deux stades. Le stade de rugby de Marcoussis où des décisions, qui n’ont pas été appliquées, ont été prises et le stade de football de Bouaké où la flamme de la paix a été célébrée.
« Et pourtant c’était le chemin » est une rupture avec l’époque ancienne des « fils à papa » où parce que papa était, le fils est. L’époque des héritiers que je compare à l’époque des « papa à fils », c’est-à-dire celle des jeunes gens issus de familles pauvres qui, par leur savoir faire et leur talent, révèlent leur famille. Vous avez un autre chapitre : « Gbagbo président, Soro Premier ministre, nous avons pris le pouvoir ». Le « nous », ce sont les pauvres qui ont pris la responsabilité de diriger la Côte d’Ivoire. Le « nous », c’est la gauche plurielle parce que ne l’oubliez pas : « Soro est un homme de gauche »

Et pourtant les détracteurs du chef de l’Etat lui imputent le fait qu’il n’a pas dialogué avec les belligérants comme ils l’ont souhaité au début
Et les négociations de Lomé où le chef de l’Etat était représenté par le président Laurent Dona Fologo ? Le fait que Lomé ait été dépossédé du dossier ivoirien montrait que la France voulait infantiliser l’Afrique. D’une rencontre entre un Etat et une rébellion, on est passé à une rencontre entre un Etat et plusieurs organisations politiques privées qui ne défendaient que leurs intérêts privés.
« Et pourtant c’était le chemin » est un cri de révolte. En 2006, l’Alliance Patriotique dont je suis le président a rencontré la jeunesse de l’opposition pour appeler au calme dans les rues. On m’a traité de tous les noms en allant jusqu’à dire que j’ai trahi la lutte. Et pourtant, nous voici tous aujourd’hui en train de faire la paix. C’est pour montrer aux uns et aux autres qu’un leader, c’est aussi ça. Sa personne ne compte pas. Et nous devons faire attention à tous à tous nos actes et paroles parce qu’ils engagent la vie de millions de personnes. Notre objectif a été atteint. En témoigne la Flamme de la paix qui a été un succès. Comme le caméléon, nous avançons sûrement

Où en sont vos relations avec le Premier ministre Soro ? Nous avons de très bonnes relations. Elles sont au beau fixe. Je suis responsable du COJEP, président de l’Alliance Patriotique et responsable d’une structure de communication. Lui est à la Primature. Chacun dans son domaine, contribue à faire avancer la paix.

L’avez-vous rencontré depuis ?
Pour le moment, ce n’est pas important. Les rôles que chacun joue ne nous amènent pas à nous livrer en spectacle. A ce stade de notre vie, nous devons tout faire pour atteindre des résultats dans tous les actes que nous entreprenons. Guillaume Soro, Soul to Soul et Konaté Sidiki et nous, avons passé de durs moments ensemble. Pas seulement à la MACA, mais dans les geôles de la DST. Ce sont des choses qui soudent à jamais. Ne comptez pas sur moi pour dire qu’un tel a dit que Guillaume Soro a fait ceci ou cela.

Et l’état de vos relations avec le chef de l’Etat ?
Bonnes !

D’aucun disent que vous êtes son mouton de sacrifice...
Evitons d’avoir des comportements d’anciens combattants. Notre combat est d’abord pour notre pays. Pour que je puisse exercer ce que j’ai appris, j’ai besoin que ce pays soit calme. La conclusion du travail du président Gbagbo sera l’introduction du travail de notre génération. Quand vous voyez les choses ainsi, en retour vous ne pouvez qu’être heureux. L’Accord de Ouaga a apporté à mon pays la paix. Les gens disent que Guillaume Soro a été nommé Premier ministre et qu’en retour Blé Goudé n’a rien eu. Mais en retour, c’est la paix que je cherche et rien d’autres. Pour conclure, je ne suis ni le mouton du sacrifice de Gbagbo, ni celui de la Côte d’Ivoire. De mon enfance jusqu’à maintenant, c’est le combat permanent. Paraît-il que ma maman est décédée quand j’avais un mois. Donc je suis née dans le combat. C’est dire que je ne suis pas né avec une cuillère en or dans la bouche. S’engager pour les autres, c’est s’engager pour soi-même.

Est-ce que vos camarades comprennent les choses de la même façon que vous, à partir du moment où certains estiment qu’ils ont été trahis ?
Le combat dans la rue, c’était de faire en sorte que la Côte d’Ivoire garde sa souveraineté. C’était de faire en sorte que les présidents de la Côte d’Ivoire ne soient pas des moins que rien. Bien au contraire, la position du -résident Gbagbo a été consolidée. Ses adversaires sont dans la tourmente. Je pense que c’est cela l’essentiel. J’ai rencontré mes camarades des Agoras et Parlements qui grognaient, on a discuté et je pense qu’on s’est compris. C’est une question de maturité politique. Dans ce combat, beaucoup sont morts et c’est une chance pour nous d’avoir la vie sauve. Quand on mène un combat, c’est pour atteindre un résultat.

En conclusion ?
La plate-forme de la famille et des échanges va naître le 02 octobre prochain. En ma qualité d’ambassadeur de la Paix, je me dois de poser des actes de paix. Quand le ministre de la Réconciliation nationale m’a nommé, c’est une mission qu’il nous a confiée. Il nous a dit d’aller partout semer la graine de la paix. Notre objectif, c’est de faire en sorte que tous les Ivoiriens nous rejoignent dans cette plate-forme pour parler de paix, pour avancer. Ceux qui vont nous envoyer des messages, nous allons leur répondre soit, par sms, soit, par message vocal. Nous allons installer des comités de paix partout et dès que vous adhérez à la famille, vous avez votre carte de membre. Le 02 octobre prochain, nous invitons tout le monde à la salle des fêtes de l’hôtel Ivoire.

mardi, 25 septembre 2007

VOICI LE MESSAGE DE GBAGBO AUX IVOIRIENS DES USA


En visite officielle aux Etats-Unis d'Amérique depuis le 22 septembre, où il doit prendre part à la 62ème session ordinaire de l'Organisation des Nations Unies, le chef de l’Etat a été accueilli par les Ivoiriens vivant au «pays de l’Oncle Sam». GBAGBO a délivré un message dense à ses compatriotes, dont nous vous livrons la teneur.

Le processus de sortie de crise avance à grands pas

«Nous avons supprimé la zone de confiance. Nous avons commencé le désarmement. Les armes que nous avons brûlées à Bouaké sont au nombre de 2500 à peu près. Nous avons pour la première fois, avec le ministre Bleu Laine (Education nationale, ndlr), organisé les examens sur tout l'ensemble du territoire national. Les enfants d'Abidjan, de Korhogo, de Danané, de Man, de Bouna ont composé dans les mêmes conditions. Qu'est-ce qu'on veut? Aujourd'hui, les préfets sont en poste. Hier encore (ndlr : samedi 22 septembre), au moment où nous venions ici, le ministre de l'Intérieur partait à Yamoussoukro pour s'entretenir avec les préfets et les sous-préfets (...). Les préfets et sous-préfets sont en poste. Les magistrats sont en poste. Les hôpitaux ont rouvert leurs portes. Chers amis, nous avançons et nous avançons à grands pas. Quand nous avons organisé la cérémonie de la «Flamme de la Paix» à Bouaké, c'était émouvant de voir des gens qui n'avaient jamais mis les pieds à Bouaké depuis cinq ans revenir chez eux. Il y a quelques jours, j'ai reçu les gens de la sous-préfecture de Gbon, dans le département de Boundiali, Ils sont venus me saluer. Ils m'ont demandé une ambulance, je suis en train de tout faire pour la leur donner afin qu'ils partent avec. Des amis qui sont originaires de Man sont allés à Man et sont revenus. Il faut aussi écouter les petits amis qui vont et qui viennent. Leurs rapports ne sont pas des rapports de préfets, de maires, de présidents de conseils généraux... Le petit qui te dit que «je suis allé au village et je suis revenu» a plus d'effet. Parce que lui, il n'est pas protégé ; il rentre à Man et il n'est pas protégé, il ressort de Man. Si vous entendez ce genre de témoignage, c'est que nous marchons vers la paix. Donc, voilà où nous sommes. Tout n'est pas fini, tout n'est pas achevé. J'ai reçu les responsables du CCI (Centre de commandement intégré, ndlr), je leur ai dit qu'il faut déployer ta force de sécurité sur l'ensemble du territoire comme convenu dans l'Accord de Ouagadougou. Ce n'est pas encore totalement fait. Ils m'ont dit que cette semaine ça va se faire. Nous devons déployer une force sur l'ensemble du territoire pour maintenir la paix civile, condition sine qua non des élections, je les ai reçus avant de venir et nous avons travaillé, j'ai reçu le Premier ministre pour lui dire de se dépêcher et de toucher les gens qui vont assurer la sécurité pour que la sécurité revienne sur l'ensemble du territoire, je vous ai dit tout à l'heure que le ministre de l'Intérieur a reçu les préfets et les sous-préfets pour leur appui, si non les audiences foraines n'auront pas lieu.

Audiences foraines : les clarifications de GBAGBO

Les audiences foraines, il faut qu'on en parle. Des gens croient que les audiences foraines sont une pagaille organisée où chacun vient pour demander n'importe quoi. Ce n'est pas vrai. Nous sommes un Etat organisé, nous avons des lois. N'importe qui ne va pas aux audiences foraines. D'ailleurs, vous tous qui êtes assis là, aucun d'entre vous ne peut aller à une audience foraine. Parce qu'ayant voyagé déjà, vous avez des papiers. Une audience foraine est faite pour tous ceux qui sont nés en Côte d'Ivoire. Donc, la première condition, il faut être né en Côte d'Ivoire. Qu'on soit ivoirien ou non ivoirien, il faut être né sur le sol ivoirien, parce que la Côte d'Ivoire doit des actes de naissance à tous ceux qui sont nés sur son sol. La deuxième des choses, c'est qu'étant né en Côte d'Ivoire, il faut n'avoir jamais été déclaré à l'état civil. C'est pourquoi je vous dis que les audiences foraines ne devraient pas concerner beaucoup de gens. Dans notre pays aujourd'hui, plus de 70% de la population a moins de 30 ans. Tous ceux qui sont nés il y a trente ans, quarante ans, ils ont des papiers où ont au moins été déclarés et enregistrés dans une maternité ou bien dans une mairie ou encore dans une sous-préfecture. S'il y a quelques-uns, c'est notre génération où les gens sont nés dans les plantations, aux champs. Ils n'avaient aucun papier. Donc, il faut être en Côte d'Ivoire et n'avoir jamais été déclaré. Donc tous ceux qui ont déjà voyagé n'ont pas besoin des audiences foraines. J'ai donné des instructions très fermes aux magistrats pour que les audiences foraines ne soient pas une foire d'empoigne. Ceux qui vont frauder, on le saura rapidement et on va effacer leur nom, parce que les audiences foraines concernent les gens qui ont plus de 13 ans. Donc si vous venez et que vous faites de fausses déclarations, elles seront découvertes et vos papiers seront annulés. Donc, ce n'est pas la peine d'aller faire de faux papiers qui ne serviront à rien. Quand nous disons que nous allons faire des audiences foraines, nous allons mettre à jour le fichier électoral. Il y a les noms de ceux qui sont décédés qu'il faut enlever et faire entrer les noms des nouveaux majeurs, ceux qui auront 18 ans au moment des élections. On se connaît, donc nous ferons tout pour minimiser les risques de fraude (...). Si tu n'es pas Ivoirien, tu n'as pas droit à nos papiers, et il te faut un décret de naturalisation ... Même quand on te naturalise, il faut attendre 5 ans pour être électeur et attendre 10 ans pour être éligible (...). Donc, il n'y a vraiment pas de problème, soyez sereins. On va travailler correctement. Une fois qu'on a fini les listes électorales, c'est alors en ce moment que nous pourrons fixer une date pour les élections.

GBAGBO : pourquoi les Ivoiriens n'ont pas de cartes d'identité

II y en a qui ne veulent pas que les élections aient lieu. Et il y en a comme nous qui sommes pressés. Donc ce sont des opérations administratives pour lesquelles on devrait réfléchir. Tout ceux qui sont inscrits sur la liste de 2000 étant considérés comme des Ivoiriens, on pourra déjà commencer à faire les cartes d'électeurs. La carte d'identité existe depuis 1992. Le Premier ministre d'alors, Alassane Ouattara, avait fait une proposition de cartes de séjour parce qu'on a décidé de faire de nouvelles cartes d'identité. Puis quelques mois plus tard, en décembre 1993, Houphouët est mort. L'opération a été arrêtée avec l'avènement du nouveau coup d'Etat. Quand je suis arrivé au pouvoir, j'ai créé l'ONI (Office national d'identification) pour identifier les Ivoiriens et les non Ivoiriens. La guerre a éclaté et il y a eu des blocages. Ceux qui disent qu'ils n'ont pas de cartes d'identité sont nombreux. Nous sommes nombreux et ce n'est pas une question d'exclusion. Depuis 1992, l'opération a connu des difficultés, donc beaucoup d'Ivoiriens se retrouvent sans pièces d'identité. Comme je suis Président, j'ai un passeport diplomatique mais ma carte d'identité n'est plus valable. Il ne faut pas que les gens racontent n'importe quoi à l'extérieur. Nous tous nous n'avons pas de cartes d'identité aujourd'hui (...), Quand on aura fini de faire les cartes d'identité de ceux qui sont inscrits sur les listes électorales, on va penser aux autres. Il ne faut pas dramatiser les choses. De toute façon, si vous avez une vieille carte d'identité qui est périmée, cela montre au moins que vous êtes Ivoirien. C'est votre papier qui est périmé, sinon vous-mêmes vous n'êtes pas périmé. Le jour où on fait les nouveaux papiers, vous présentez les anciens papiers et on vous donne les nouveaux. Donc il n'y a pas de problème.

GBAGBO : pourquoi je viens participer à la 62 ème session annuelle de l'ONU

Donc, chers amis, je suis venu participer à cette session de l'ONU parce qu'il y a longtemps que la Côte d'Ivoire ne s'est pas faite entendre au plus haut niveau. Il faut que comme des partenaires, nous soyons dans notre maison commune. La Côte d'Ivoire est debout (...). Mardi, je parlerai à la tribune des Nations Unies, je ne vous dirai pas ce que je vais leur dire là-bas. Je leur réserve la primeur de mon message.

Chantiers et grands travaux : GBAGBO expose sa vision du futur

Comme je suis un partisan de la théorie «kennedienne», j'ai commencé les grands travaux. Pendant la deuxième guerre mondiale, Roosevelt aux USA m'a inspiré. Staline en URSS m'a également inspiré... Aujourd'hui, nous construisons la capitale, Yamoussoukro, et nous allons très bientôt construire le port d'Abidjan. Le port d'Abidjan est un outil économique de premier ordre, et nous devons l'agrandir. Il nous faut gagner beaucoup d'argent, mais il faut regarder les bateaux de la nouvelle génération. Il y a deux choses que nous devons faire. Premièrement, il faut augmenter le volume d'eau. Nous avons commencé le travail et nous sommes prêts à 75%. Les travaux nous coûtent 75 milliards, nous avons déjà 50 milliards. Deuxièmement, il nous faut augmenter la capacité du port. Nous allons faire des négociations avec les populations de l'île Boulay, qui dispose de 2000 hectares de forêt. Nous allons construire là-bas une plate-forme pour les containers. Mais comme l'île Boulay est une île, nous allons construire un pont grandiose pour relier Abidjan afin d'acheminer les containers... Et en même temps nous allons demander des ressources pour faire des bords de mer, des installations de pétrole, etc. Pour que nous ayons du brut et des réserves de pétrole.

GBAGBO aux Ivoiriens des USA : "Revenez investir au pays"

Pour vous rassurer, j'ai créé au ministère des Affaires étrangères, une direction des Ivoiriens de l'étranger. C'est pour permettre à ceux qui ont des idées de venir investir en Côte d'Ivoire. Je souhaite que la direction des Ivoiriens soit validée. Que cette direction fasse le tour des pays étrangers où il y a des Ivoiriens. Nous mettons à votre disposition toutes les conditions de réussite. Si vous voulez devenir riche avant de rentrer, vous ne rentrerez jamais (...).

GBAGBO fait un cours d'histoire politique à Bédié et ADO


Je suis venu dire aussi à nos compatriotes que nous avançons vers la paix. Mobilisez-vous pour les élections. Moi, depuis que je fais la politique, j'ai toujours dit : «il faut aller aux élections». François Mitterrand a été candidat contre De Gaulle en 1965. C'est cette élection qui a fait qu'il a gagné en 1981. Moi, J'ai été candidat contre Houphouët en 1990, et c'est cette élection qui a fait que j'ai gagné en 2000. Il faut que nous tirions des leçons de la guerre douloureuse. Vous savez que les Etats-Unis d'Amérique ont connu la guerre d'indépendance menée par George Washington, la guerre de sécession brillamment remportée par Abraham Lincoln. Aucune grande nation ne s'est construite sans passer par des épreuves. Je ne cite que quelques nations développées : le Japon, la Chine qui a connu la terreur, l'Allemagne a été réunifiée par Bismarck qui était Chancelier (...) Nous avons traversé une dure épreuve. La guerre n'est pas une bonne chose. Quand je prêchais la démocratisation de mon pays, il y a des gens qui m'ont dit que c'est pour les bourgeois. Quand on est un homme politique, on n'a pas de choix à faire entre une bonne et une mauvaise chose. Il faut que je choisisse pour le pays la situation la moins difficile et la moins mauvaise. C'est pourquoi nous mettons tout en place et nos cheveux sont gris. Je vous remercie d'être venus m'accueillir. Vous êtes ici, respectez les lois du pays qui vous accueille... Que le Seigneur vous bénisse et bénisse la Côte d'Ivoire !

Propos retranscrits par Michèle Topé, Cyrille Djédjed & Pierre Aimé Koffi, Le Courrier d'Abidjan
OUBLIONS CE 19 SEPTEMBRE 2002 ET PENSONS AU PAYS
Par Charles Blé Goudé

Notre pays, la Cote d’Ivoire sort petit à petit la tête après cinq années de crise .De ce long moment d’hostilité, les ivoiriens ont beaucoup souffert.Aujourd’hui, la paix est là.
La réunification du pays et la paix ne sont plus une vue de l’esprit. Les sceptiques doivent désormais s’en convaincre .Mais le peuvent-ils seulement ,dès lors que les menaces et autres tentatives de freiner l’élan du processus sont réelles et parfois de leur fait .Mais dit-on ,le chien aboie ,la caravane passe .
Et la caravane de la réunification et de la paix en Cote d’Ivoire ne veut plus s’émouvoir des soubresauts du reste inhérents à tout processus de sortie de crise. Parce que ne faisant pas forcément l’affaire de tous, et tous ne faisant pas leurs intérêts .Mais, il appartient aux autorités de prendre leurs responsabilités afin de donner un espoir au peuple, à tous. Même à ceux qui sapent la cohésion de la Nation par des actions bien au-delà de la norme politique .C’est pourquoi, il faut saluer la perspicacité du Président de la République qui a initié le dialogue direct dont les fruits sont aujourd’hui reconnus par tous. Il faut saluer sa grande vision pour une Cote d’Ivoire unie et solidaire .Pour une Cote d’Ivoire prospère et généreuse où le maître mot ne sera que le bien être des populations et de tous ceux qui vivent dans ce pays.
Aidons le à faire oublier la difficile période de crise qu’a connue le peuple ivoirien depuis l’aube du 19 septembre 2002 et lui redonner un nouvel espoir .Tel doit être le pari de tous.
En un mot, oublions ce jour fatidique ou d’autres ivoiriens se sont égarés et pensons au pays qui a été balafré par cinq années de guerre inutile.

A lundi prochain
Charles Blé Goudé
Président du COJEP

Charles Blé Goudé entre sanctions onusiennes et droits d’auteur

Par
Alphonse Voho Sahi (*)
(*) Ecrivain et professeur de philosophie

Le hasard a voulu que le cinquième anniversaire du déclenchement de la guerre en Côte d’Ivoire se passe sur le fond d’une affaire qui n’en est pas une, qui ne devrait pas en être une, mais qui défraie la chronique: l’intérêt pour le moins ambivalent que l’ONU porte aux droits d’auteur de Charles Blé Goudé pour son livre Ma part de vérité. Ma réaction.
D’après le Directeur général de la Société Nouvelle de Presse et d’Edition de Côte d’Ivoire (SNPECI), éditeur du groupe Fraternité Matin et de plusieurs ouvrages, dont celui de Charles Blé Goudé, tout a commencé le 03 septembre 2007. Ce jour-là, l’auteur de Ma part de vérité était “l’invité de Fraternité Matin”, une tribune de la rédaction du journal. La maison d’édition a voulu profiter de cette occasion pour remettre, au titre de ses droits d’auteur, un chèque de 11 millions de francs à Charles Blé Goudé. Celui-ci, pour des raisons qui lui sont propres, a décidé de faire don de la totalité de cette somme à un groupement de jeunes porteurs de projets de réinsertion sociale. Il a donc demandé que le chèque soit établi au nom de ce groupement de jeunes. Ce qui a été fait. Il se trouve que ces faits ont lieu au moment où des experts de l’Organisation des Nations Unies (ONU) séjournent en Côte d’Ivoire, mandatés pour vérifier la situation des sanctions prises par l’ONU à l’encontre de Fofié, Eugène Djué et Charles Blé Goudé, au plus fort de la crise ivoirienne. Ils ont déjà rencontré les concernés. Et puis, après l’annonce dans les journaux du paiement des droits d’auteur à Charles Blé Goudé, ils sont allés demander aux responsables de la maison d’édition s’ils ignoraient que l’auteur qui a publié chez eux était sous le coup de sanctions onusiennes. Le directeur leur a donné une réponse idoine qu’il a répétée avant-hier à la télévision. “L’affaire”, si elle en est une, en est là.
On aurait tort de croire que cette affaire ne concerne que l’auteur, la maison d’édition et les envoyés de l’ONU. Car, au-delà de la question des sanctions, de ce qu’elles autorisent ou de ce qu’elles interdisent, ce qui est en jeu, à mon avis, c’est la part de la production et de la propriété intellectuelles dans le fonctionnement des Nations Unies quand il s’agit de nous autres. Si j’ai bien compris le sens de la démarche des experts de l’ONU, la maison d’édition n’aurait pas dû payer les droits d’auteur à Blé Goudé ou, à tout le moins, elle devrait en informer les Nations Unies.
Est-ce en rapport avec le gel des avoirs des personnes frappées par les sanctions ou avec le fait qu’étant sous le coup de sanctions onusiennes, Blé Goudé a néanmoins écrit un livre? Il me paraît, en effet, difficile de traiter séparément la question de l’écriture et de la liberté d’expression, d’une part, de celle des droits d’auteur, de l’autre car, pour autant que l’argent soit l’enjeu du débat, on ne voit pas comment une personne peut avoir le droit d’écrire un livre sans avoir celui de jouir de ses droits d’auteur ! Est-ce à dire que les sanctions onusiennes privent les personnes qu’elles frappent de tout, jusqu’au droit d’avoir des droits? Il est clair que se retrouver sous le coup de sanctions onusiennes, interdisant de sortir de son propre pays c’est être en prison. A cette différence près, que le prisonnier de l’ONU est dans une prison à ciel ouvert dont le périmètre épouse les limites territoriales d’un Etat. Une prison de 322 000 km2 n’en est pas moins une prison, dès lors que celui qui s’y trouve n’a pas le droit d’en sortir. Les barreaux sont d’autant plus infranchissables qu’ils sont invisibles. De toutes les façons, “dehors”, mille et une armées visibles et invisibles veillent jour et nuit, épillant faits et gestes, propos et silences.
Qu’on ne s’y trompe donc pas, en voyant les barbelés qui ceinturent les résidences et autres sites de travail des agents de l’ONU en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas le “gouvernement du monde qui est derrière les barbelés”, ces derniers symbolisent bien l’univers carcéral où les gardes pénitentiaires sont protégés dans l’enceinte de la prison, le temps du service. Il s’agit de gardiens bien protégés contre les détenus, contre Eugène Djué, Charles Blé Goudé, Fofié et tous ceux contre lesquels ces gardiens sont chargés de protéger l’ordre qu’ils défendent. Nous devons donc savoir que depuis l’adoption des sanctions, nous vivons dans un pays qui est une prison pour certains de nos compatriotes. De ce fait, tout ce qui les touche nous concerne, ne serait-ce que par solidarité entre codétenus involontaires.
Que reproche-t-on à Blé Goudé dans l’affaire des droits d’auteur?
D’avoir écrit? Non certes, puisque, à ma connaissance, ses «geôliers» l’ont laissé écrire, ils l’ont laissé aller imprimer son livre, je n’ose pas dire dans l’imprimerie de la prison;
D’avoir fait circuler son écrit? Non, puisque cette tâche a été accomplie par l’éditeur qui, lui, n’est pas un prisonnier;
Le succès de son livre? Que non puisque c’est au vu et au su de l’ONU que Blé Goudé a participé à des séances de dédicace à travers la Côte d’Ivoire.
Or, à un livre écrit, édité et vendu sont attachés des droits dont le premier est la propriété intellectuelle et le principal la part qui revient à l’auteur dans ce que rapporte la vente du livre et qu’on appelle les droits d’auteur. Je pense donc que l’éditeur a bien fait, non seulement d’avoir veillé au paiement des droits d’auteur de Blé Goudé mais aussi de l’avoir annoncé publiquement.
Où donc est le problème? Veiller à ce que Blé Goudé n’ait pas d’argent du tout, qu’il n’ait pas d’argent produit par son travail ou qu’il n’ait pas d’argent provenant de sa production intellectuelle?
A ma connaissance, depuis qu’il est sous les sanctions de l’ONU, l’intéressé ne vit pas aux frais de l’organisation mondiale. Si donc il vit, et comme il vit, il vit bien de quelque chose et, dans la mesure où il est impossible de vivre dans le monde moderne sans avoir à dépenser de l’argent, on ne peut pas lui avoir interdit d’avoir de l’argent, c’est-à-dire d’en gagner; et de le gagner par l’écriture me semble une bonne voie pour un «prisonnier». L’ONU ne peut donc pas avoir interdit à Blé Goudé de travailler pour gagner sa vie.
Est-ce donc le montant de la somme qui a ému les experts de l’ONU? Je ne crois pas puisque, à la différence de plusieurs produits qui font objet de commerce, ce qu’un livre va rapporter ne peut être connu avec précision à l’avance. En écrivant Ma part de vérité, Blé Goudé ne peut pas savoir ce que le livre allait lui rapporter.
Reste donc l’hypothèse suivante : ce que l’ONU reproche à Charles Blé Goudé, c’est d’avoir écrit. Et je ne suis pas d’accord. J’estime qu’on peut enlever tout à une personne, mais vouloir lui enlever le droit d’exprimer ce qu’il a dans la tête, c’est déjà symboliquement lui enlever la tête. Et pour moi, il n’y a pas de différence entre interdire à une personne de jouir de ses droits d’auteur et lui interdire d’écrire. La démarche des experts de l’ONU soulève donc, au-delà des questions de droit international, une question d’éthique et quand on ne peut empêcher quelque chose parce qu’on est pauvre et faible, faible parce que pauvre, au moins on peut crier!
Encore une fois, il ne s’agit pas dans cette affaire, du sort d’un individu dont il plairait bien à certains de dire que “c’est bien fait pour lui”; il s’agit de chacun de nous, pour autant qu’aujourd’hui ou demain un expert international peut dire au nom des Nations Unies qui a le droit et qui n’a pas le droit de manger, pour respirer et penser!

ET POURTANT ELLE TOURNE

Et pourtant elle tourne !



Suite aux différentes crises que traverse l’Afrique et en particulier la Côte d’ivoire, La ligue d’intercession pour la Côte d’ivoire a organisé à Bienne dans le canton de Bern en suisse, la Deuxième édition de la journée d’intercession pour la Côte d’Ivoire

Notre joie fut très grande vu le nombre de ressortissants des pays africains qui ont participé à cette journée : Madagascar, Togo, Burkina Faso, République Démocratique du Congo, Cameroun, l’Angola...
Sans oublier les personnes qui ont participé à distance par le moyen du net comme par exemple cet email de ce missionnaire de l’île de la réunion que nous avons reçu ainsi que Ces personnes qui se sont volontairement de tout cœur associées à cette journée depuis leur lieu de résidence

Ce qui nous a permis de déboucher dans la toute grande familiarité légendaire africaine à dépasser les barrières étatiques et à nous plonger dans un moment d’intercession pour l’Afrique toute entière

Et pourtant elle tourne !

Malgré le croissement des crapauds migrateurs, pyromanes patentés, et afro-pessimiste invertébrés,les illustres pères du panafricanisme comme, Kwame N’krumah, Patrice Lumumba… seront entrain de rire et d’applaudir dans leur tombe, parce que lors de La 9ème conférence des chefs d’états et de gouvernements de l’Union Africaine du 1 au 3 juillet 2007 à Accra au Ghana, les jalons des Etats Unis d’Afrique furent tracés en contrepartie de certaines divergences des points de vues dans les débats, Divergence toute naturelle dans l’élaboration d’une vision commune pour notre continent .ce qui nous amène à croire et à espèrer en cette Afrique

. Mon étonnement fut grand, il n'avait aucune note sur l’économie de l’Afrique.
Dans le cash Daily journal d’information économique du vendredi 13 juillet 2007 dans le rubrique réservé à l’économie des continents,

Et pourtant elle tourne !

Les sous sol Sud-Africain continue d’alimenter l’industrie de l’or, du diamant, du cuivre
Sans citer les 2 millions et demi de barils d’or noir produits par jour au Nigeria qui font de ce pays africain le sixième producteur mondial en cette matière. Et que dire du pétrole d’Angola, la Guinée Equatoriale et du Gabon ?

Le phosphate du Togo continue d’alimenter l’industrie de la dynamite des munitions, et de l’armement. Nonobstant la crise qu’elle traverse la République de Côte d’Ivoire est toujours premier producteur mondiale de cacao, ce qui nous permet d’avoir au petit déjeuner du chocolat chaud, chaque matin sur nos tables. .

Quand je jette un regard sur l’industrie de la téléphonie cellulaire, qui évolue d’une manière vertigineuse avec des capacités démesurées, créant ce village dit « planétaire » ou tout est relié en un clic ! Je pense à la région du Kivu et du Katanga à l’Est de la République Démocratique du Congo ou le colbat pièce maîtresse dans la fabrication du cellulaire est exploité, je dirais même surexploiter mais ou règne aussi une guerre sauvage dans laquelle meurent des millions de femmes et d’enfants payant le prix de l’injustice

Etant donnée que l’information internationale est de plus en plus dirigée par les nouveaux maîtres de ce monde, Nous ne pouvons qu’affirmer malgré la ciguë que l’on veut nous obliger à boire,
Avec Galilée : <>
Que Dieu bénisse l’Afrique

Goze francis
Coordinateur DU CONGRÈS DES JEUNES
PANAFRICAIN ET PATRIOTE a Bern.
(cojep. Bern Suisse)
FGOZE@HOTMAIL.COM

PETITION POUR LA LEVEE DES SANCTIONS DE MONSIEUR BLE GOUDE

COJEP EUROPE
CONGRES PANAFRICAIN DES JEUNES ET DES PATRIOTES


Pétition Pour la levée des sanctions onusiennes contre Charles Blé Goudé, artisan de la Paix aujourd’hui retrouvée en Côte-d’Ivoire

Ivoiriens, Africains, Amis de la Côte d’Ivoire
Nous voudrions par cette adresse alerter l’opinion internationale, les institutions internationales, les médias internationaux, les gouvernements démocratiques, tous les démocrates de la planète en général ainsi que l’Organisation des Nations Unies «ONU» en particulier et son Conseil de Sécurité pour que cette dernière lève sine die les sanctions prises à l’encontre de Charles Blé GOUDE, Président du Congrès Panafricain Des Jeunes et des Patriotes, Président de L’Alliance et de la Jeunesse pour le Sursaut National.

Blé GOUDE est sanctionné pour avoir :
- Premièrement, organisé en octobre 2002 puis en février 2003 deux gigantesques rassemblements populaires de résistance de tous les patriotes à la place de la République Abidjan Plateau, et qui ont permis au peuple de Côte-d’Ivoire de s’unir derrière son Président démocratiquement élu, Laurent Gbagbo, pour faire échec aux accords indignes de Linas Marcoussis.
- Deuxièmement, pour avoir fait également échec, les 4, 5 et 6 novembre 2004 après le bombardement de Bouaké, au coup d’état de la Force Licorne, en dressant une marrée humaine entre les chars de la Licorne et la Présidence de la République.
- Troisièmement, pour avoir dit non à la dissolution de l’Assemblée Nationale Par Charles Konan Banny et le Groupe International de Travail (GTI) en janvier 2007, au nom de la dignité et de la souveraineté de Côte d’Ivoire. En effet malgré la guerre, toutes les institutions de la République sont restées intactes. D’où l’échec du coup d’état de la rébellion.

POURQUOI LA LEVEE DES SANCTIONS
- Parce que les accords de Paix de Ouagadougou le prévoient, accords endossés par l’ONU à travers la résolution 1765.
- Parce que Charles Blé Goudé est celui là même qui, à travers la caravane de la Paix qu’il a organisée et qui a sillonné la Côte-d’Ivoire pendant plusieurs mois, a préparé les consciences ivoiriennes au pardon, a préparé le peuple ivoirien à consentir les ultimes sacrifices pour accepter les Accords de Paix de Ouagadougou et surtout à ce que Guillaume Soro soit le nouveau premier ministre.
- Parce que Charles Blé Goudé est un résistant panafricaniste, qui a toujours lutté et qui continue de lutter les mains nues, pacifiquement, pour la dignité de l’Afrique et de l’homme africain.
- Parce qu’il ne faut pas transformer la victime en bourreau. Les bourreaux de la Côte-d’Ivoire, les rebelles et leurs commanditaires sont parfaitement identifiés; les violations des droits humains dont ils se rendus coupables sont également connues de tous et même consignées dans certains rapports de l’ONU.
- Parce que la Côte d’Ivoire et l’Afrique ont besoin d’un Charles Blé Goudé LIBRE.
- Parce que la lutte continue.
Faut-il le rappeler, depuis la signature des Accords de Paix de Ouagadougou le 04 mars 2007 à Ouagadougou, la Côte-d’Ivoire ne cesse de faire des progrès sur le chemin de la Paix :
Déclaration de fin de guerre, Désarmements des combattants à l’Ouest, Suppression de la zone de confiance, Démarrage des audiences foraines en vue de l’identification des populations, etc. La Côte-d’Ivoire à retrouvé son intégralité territoriale avec le bûcher de la paix à Bouaké le 30 juillet dernier. la confiance renait à nouveau entre ivoiriens.

LES IVOIRIENS SE SONT PARDONNÉS. LE COJEP EUROPE INVITE TOUS LES DEMOCRATES A SIGNER CETTE PETITION POUR IMPOSER LE DROIT A LA FORCE.
LIBEREZ BLE GOUDE !!!!!

Fait à Londres 15 Septembre 2007

Pour le COJEP Europe
Président
Patrice KOUTE