vendredi, 24 août 2007

Vigilance vigilance , le danger n'est pas encore épargné.!!

PROJET D'ASSASSINAT DE GBAGBO ET SORO - DERNIERES REVELATIONS SUR LES MANŒUVRES DE LA FRANCE


Les déstabilisateurs qui ont dans leur viseur, le président de la République et le Premier ministre ne démordent pas. Surpris par la diffusion de leur funeste plan, la France et ses relais locaux apportent quelques retouches à leur mission.

Courroux. La France ne décolère pas contre ses alliés ivoiriens, dans le funeste projet d'assassinat de Gbagbo et Soro. Depuis l'ébruitement de l'affaire par ''Le matin d'Abidjan'' et d'autres quotidiens, la partie française n'en finit pas de remonter les bretelles aux membres de l'opposition cooptés pour la déstabilisation du pays. Deux émissaires de Paris qui coordonnent le plan à Abidjan, Bouaké et Gagnoa selon des sources renseignées, ont eu du mal à contenir leur état d'âme, accusant leurs partenaires d'avoir éventé le mortel deal. C'est au cours d'une réunion tenue après la publication de l'affaire, que ces bras séculiers de l'Elysée ont dit leurs faits à ces houphouétistes qui pour eux, n'ont pu tenir leur langue. Mécontents et déçus, les organisateurs en chef de l'assassinat du président de la République et de son Premier ministre ont même dû ressasser à leurs alliés le sens de la mission. "C'est vous que nous voulons aider, Gbagbo ne fera rien pour vous tant qu'il est là. C'est pour vous que nous voulons l'enlever ", n'ont-ils eu de cesse de répéter, tout en rogne à leurs interlocuteurs. Ceci dit, le projet reste de mise. Mais d'autres fuites en provenance de la coalition soutiennent que la date du 25 août, retenue initialement pour la sale besogne, est ajournée. Mais le calendrier des têtes mises à prix reste toujours de mise. Ainsi Laurent Gbagbo selon toute vraisemblance sera comme prévu ce week-end dans son Gagnoa natal. Soro se la coule douce à Bouaké où il prend des vacances. Mais la divulgation de l'information met du grain dans la machine à tuer et à déstabiliser. Il faut donc brouiller les pistes. Les putschistes ont donc choisi de faire le mort, attendant de revenir à la charge de plus belle en temps plus clément. Désormais, indiquent avec assurance des informations, l'opération est fixée, début septembre, et ce n'est pas le dernier changement intervenu. L'effectif des barbouzes connait aussi quelques retouches. Votre quotidien dans son édition de lundi l'annonçait : l'assaut a nécessité le recrutement " de mercenaires sierra-léonais et maliens, de véritables chiens de guerre. Descendus dans un premier temps à Vavoua, ils ont été par la suite acheminés sur Gagnoa et Bouaké. Au nombre de 77 au départ, ils ne seraient plus que 59. A charge pour ces tueurs au métier consommé de déclencher la manœuvre à laquelle des soldats ivoiriens politisés donneront davantage du relief. Le Gal Mathias Doué, lui également est cité dans le projet funeste. " Eh bien, les concepteurs du plan qui ont réussi entre temps à enrôler 24 personnes en complément, ont fait marche arrière. Avec la diffusion de l'affaire, les dernières recrues sont retirées du ''front''. Autre retouche de taille dans la réalisation de la manœuvre, la carte Banny. Alors que le RHDP était pressenti pour être le plus grand bénéficiaire de cette manœuvre de déstabilisation, la France lorgne dorénavant vers l'ancien Premier ministre. L'ex gouverneur de la BCEAO est le nouveau pion censé conduire une transition, et organiser l'élection présidentielle, en cas de succès de l'entreprise. Banny, agent dormant, se terre donc, en attendant la réussite du projet de ceux qui l'avaient fait roi en décembre 2005, en le cooptant à la Primature. On le voit bien, et comme se plaît à le dire souvent, le président Laurent Gbagbo, le diable grouille toujours.

Safiatou Ouattara , Le Matind 'Abidjan

Des actions à encourager

Réconciliation

LES INITIATEURS DE LA CARAVANE DE LA PAIX ET DE LA RECONCILIATION DANS LE GRAND OUEST WE ET DAN CHEZ CHARLES BLE GOUDE.



Les initiateurs de la caravane de la paix et de réconciliation du grand Ouest ont été reçus ce mardi par le président du COJEP ; Charles Blé Goudé. Ils sont venus présenter un projet de réconciliation du grand Ouest WE & DAN au leader des jeunes patriotes.
A travers une caravane qui débutera le 03 Octobre pour prendre fin le 31 Octobre 2007, Saint Louis Koula, Ivoirien résident aux Etats-Unis d’Amérique s’intéresse à la promotion de la paix en côte d’Ivoire balafrée par cinq ans de guerre.
Il était impérieux pour lui de rencontrer Charles Blé Goudé pour profiter de ses conseils vue l’ampleur qu’a prise la caravane de la paix qui a sillonné plus de 38 localités en zone gouvernementale.
Réunifier non seulement la Côte d’Ivoire mais aussi l’Ouest montagneux, zone durement éprouvée par cette crise.
Réconcilier les fils et les filles de cette région dont lui-même est originaire. Il a encouragé le leader du COJEP et lui a apporté tout son soutien pour le combat qu’il mène.
En retour, le génie de «Kpo » l’a remercié pour son soutien et a promis d’être présent dans quelques villes pendant sa caravane de réconciliation.
Il faut souligner que le lancement officiel de cette importante caravane aura lieu le 29 septembre 2007 au palais de la culture de Treichville a 19 heures.
La première ville à être visitée est Duekoué le 03 Octobre 2007. Une photo de famille a mis fin à cette rencontre.

Roger kassaraté
Pour cojep.org

La très charmante animatrice du blog profite de l'occasion pour faire un coucou à Madame Koula qu'elle a rencontrée lors de son dernier séjour américain "Good bless You for your Kindness"

Charles Blé Goudé, un leader certain !



"Joli garçon sans produit ghanéen qui dit mieux"

Charles Blé Goudé

Sur les traces des … illustrés aînés : Houphouët Boigny et Laurent Gbagbo.



La Côte d’Ivoire indépendante a été marquée, dans sa jeune histoire, par deux personnalités dont la renommée est allée au-delà de ses frontières :Félix Houphouët Boigny représentant la génération de la lutte pour l’indépendance, et Laurent Gbagbo, celle du renouveau démocratique.
Ces deux illustres leaders de l’histoire du pays ont de par leurs actions, conduit le pays sur les sentiers propices à son développement :
Houphouët sur le sentier de l’indépendance politique et Gbagbo sur le sentier de l’indépendance économique.
Le contexte de la guerre traversé par le pays a été le cadre de manifestation d’une génération de ne pas trahir son rôle historique.
Cette génération, autrefois appelée ‘’Génération sacrifiée ‘’ et aujourd’hui l’espoir de la Côte d’Ivoire de demain a pour figure de proue Charles Blé Goudé.
Adulé et soutenu par les uns, craint et combattu par les autres, même sanctionné par l’ONU, en voyant ce personnage si populaire, on a l’impression que l’histoire se répète une troisième fois après Houphouët et Gbagbo.
Ce Charles Blé Goudé, Gbapeh comme on l’appelle affectueusement est véritablement sur les traces de ces deux grands hommes.
Le parcours du président du COJEP est semblable aux différents parcours de Houphouët et de Gbagbo surtout avec la caravane de la paix qu’il a initiée début janvier 2007.
On voit Charles Blé Goudé à chaque étape, dans la liesse populaire avec son cortège de bénédictions de la part des chefs religieux et du peuple tout entier, sur les traces d’Houphouët et de Gbagbo.
C’est pourquoi il marquera à coup sûr le pays, l’Afrique et peut être même le monde entier.

Roger Kassaraté
Pour cojep.org

mercredi, 22 août 2007

Que de bonnes nouvelles

PROGRAMME D'ASSISTANCE POST CRISE : LE FMI DECAISSE 30 MILLIARDS POUR LA COTE D'IVOIRE


Avec le feu vert du Conseil d'Administration du Fonds monétaire international, (FMI) la Côte d'Ivoire vient de gagner un bon point sur la normalisation de ces relations avec ses partenaires au développement.

Quelques jours seulement après la célébration de la " la Flamme de la paix " à Bouaké, les relations Côte d'Ivoire -bailleur de fonds ont enregistré une étape majeure : Avec l'approbation le 3 août dernier, par le Conseil d'Administration du Fonds monétaire international, ( FMI) à Washington, du Programme d'Urgence Post Conflit. Avec à la clé, la mise à disposition de la Côte d'Ivoire, d'un financement de 120 millions de dollars, soit 60 milliards de FCFA comme promis à la faveur de la dernière conférence des bailleurs de fonds tenue le 18 juillet dernier, à Abidjan, en présence du Premier ministre Guillaume Soro Kigbafori. Selon des sources proches du ministère ivoirien de l'Economie et des Finances, le décaissement de la moitié de cette manne (décaissable immédiatement) c'est-à-dire 30 milliards de FCFA, aurait pu être effectif le lundi dernier, si ce jour n'était pas férié. Selon la même source, ce feu vert du FMI permet à la Côte d'Ivoire, d'avancer allègrement sur la voie de la normalisation avec le pool des bailleurs de fonds dont le FMI, la Banque mondiale, (B.M) et la Banque africaine de Développement, (BAD). Avec ces deux dernières, le gouvernement ivoirien a déjà trouvé un schéma pour l'apurement des arriérés. Mieux, ces deux institutions ont promis accompagner fermement notre pays, dans l'exécution de son programme de sortie de crise. Avec respectivement 60 milliards de FCFA de la Banque mondiale et 25 milliards de FCFA de la BAD. "Le FMI précise une note émanant de la prestigieuse Institution, prend acte de tous les efforts effectués aussi bien dans le cadre macro économique et conformes aux bonnes pratiques. Sans oublier les avancées notables sur le front politique notamment la suppression de la zone de confiance, le redéploiement de l'administration et " la flamme de la paix "le Président Laurent Gbagbo qui ne demande pas mieux, dans son discours du 7 août à la Nation, a salué cet heureux évènement. Qui permettra d'assister la Côte d'Ivoire dans différents secteurs d'activités. Citons les mines et énergie, la filière café et cacao, entre autres.

Interview exclusive de Président Gbagbo à lire absolument

PROCEsSUS DE SORTIE DE CRISE

LE PRESIDENT LAURENT GBAGBO : ‘’ LE PROBLEME DES GRADES DES FN NE PEUT PAS PLOMBER LE PROCESSUS DE PAIX’’


Le Président Laurent Gbagbo a accordé une interview à la télévision Sud-africaine SABC International, ce jeudi 16 août 2007. Plusieurs sujets ont meublé cet entretien, entres autres la cérémonie de la flamme de la paix à Bouaké, l’Accord de Paix de Ouagadougou, les Audiences foraines et les grades des Forces Nouvelles.

Le 30 juillet 2007, la flamme de la paix s’est allumée à Bouaké, la cérémonie s’est plutôt bien passée M. le Président avec la présence de plusieurs de vos pairs. Aujourd’hui comment vous sentez-vous ? Comblé ?

Je suis content que cette cérémonie soit derrière nous. Parce qu’il fallait l’organiser. On a eu de problèmes parce qu’il fallait inviter certains Chefs d’état, on ne savait pas comment faire parce qu’on n’a pas encore à Bouaké les infrastructures nécessaires pour recevoir beaucoup de Chefs d’Etat. Nous avons choisi d’inviter seulement ceux de l’UEMOA. Et puis avec eux, nous avons invité trois qui ont joué un rôle particulier et qui ne sont pas de l’UEMOA. Ce sont les Présidents Thabo Mbéki d’Afrique du Sud, Dos Santos d’Angola et John Kufuor du Ghana, parce qu’il est président en exercice de l’UA. Ca c’est bien passé, je suis heureux et fier. E tout cas, on avance.

Vous citiez tout à l’heure des Présidents qui étaient présents, le Président Blaise Compaoré y était également, il est le facilitateur du Dialogue Direct. Alors dites-nous M. le Président comment êtes-vous passé avec votre homologue burkinabé ‘’d’adversaire’’ pendant un certain moment de la crise, à amis par la suite ?

On était déjà ami auparavant. L’histoire du monde est remplie d’exemples de ce genre. Aujourd’hui la France et l’Allemagne constituent l’axe central de l’UE. Or ils se sont fait la guerre. La première guerre puis la deuxième guerre mondiale .... A quel moment vous avez senti qu’il fallait lui confier, à lui précisément, la médiation de la crise ivoirienne ? Au moment où nous avons discuté et que nous sommes tombés d’accord.

Il semble que le Président Thabo Mbéki ait joué à un moment donné un rôle important dans ce rapprochement...

Très important. Puisque Thabo Mbéki devait quitter la médiation. Parce que son pays s’apprêtait à être élu au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Mais depuis tout le temps qu’il est resté médiateur, il m’a toujours dit : ‘’ on ne sortira de la crise que quand on aura des rapports normaux avec le Burkina’’. Donc avant de partir il m’a demandé si j’étais prêt à aller à Ouagadougou avec lui. J’ai dit : ‘’Oui’’ et nous sommes partis à Ouagadougou. Nous avons eue une discussion à trois de près de trois heures de temps. On peut considérer cette discussion comme le prélude au Dialogue Direct et à la facilitation.

Quel regard M. le Président sur les deux méthodes de médiations Mbéki/Compaoré. Les styles ont-ils été différents ?

Mais ce n’est pas le même travail. Mbéki était médiateur au nom de l’UA entre le Président de la République de Côte d’Ivoire et ceux qui étaient alors la rébellion. Ici, j’ai décidé de discuter avec ceux qui étaient avant la rébellion. J’avais un ami avec qui j’ai retrouvé l’amitié, c’était le Président Blaise Compaoré lui aussi était leur amis. Donc je lui ai dit qu’étant l’ami des deux côtés il pouvait nous aider à faciliter la chose. Et heureusement pour nous il venait d’être élu président de la CEDEAO et la CEDEAO à accepter qu’il joue ce rôle. Ce n’est pas compliqué, il n’y a pas de mystère dans ce que font les Chefs d’Etat. C’est des hommes comme les autres, on discute et puis ça marche ou ça ne marche pas. Mais là ça a marché.

Pour l’instant c’est sur la voie.

Pour l’instant ça marche bien. Mais sachez que je le connais, je suis en contact avec lui depuis 1989. Donc je ne l’ai pas connu qu’à la faveur de la crise. Je le connais depuis longtemps. Et comme il le dit lui-même, nous sommes tous les deux d’un tempérament entier. Donc on est ensemble on fait palabre et quand on a fini on se met d’accord et on avance.

M. le Président abordons maintenant les questions de politique intérieure et permettez de nous revenir sur l’attentat du 29 juin contre votre le Premier Ministre, une enquête internationale a été demandée. Qu’adviendra-t-il par exemple si les résultats de l’enquête montrent des choses gênantes de part et d’autres ?

Mais rien n’est gênant. D’abord au niveau de l’enquête il faut préciser que naturellement le Tribunal ivoirien est saisi. Le Procureur général de Bouaké est saisi, il est monté au créneau, il a déjà désigné les juges qui doivent enquêter, ils font leur travail.

Il s’agit d’une enquête nationale...

Ah Oui. Cette procédure conduira naturellement à un procès.

Comment faire cohabiter les deux enquêtes nationale et internationale ?

Non ce n’est la même chose. D’abord il ne faut pas oublier. Et c’est malheureusement souvent le cas. Les gens oublient que ce qui va conduire au procès en Côte d’Ivoire, c’est l’action menée par le Procureur de Bouaké avec ses collaborateurs. C’est-à-dire les procureurs de la République qui l’entourent, les juges d’instruction et les enquêteurs qu’il va désigner. Donc ça c’est une première partie. Et c’est à eux que nous demanderont des comptes au niveau des procès. Parce qu’il faudra bien que, quand un procès arrive que le procès juge et condamne ou libère. Ensuite, nous avons demandé pour avoir plus d’informations et un champ plus large une enquête internationale. Parce que souvent nos juges sont désarmés si un coup qui se passe ici a des ramifications à l’extérieur. L’enquête internationale c’est pour nous aider à débusquer toutes les ramifications extérieures et si ils font diligences et qu’ils obtiennent des résultats ceux-ci seront versés aux dossiers du procès qui va avoir lieu...

Parce que des questions ont été posées M. le Président sur le fait que ‘’est-ce que la côte d’Ivoire ne remet pas en cause son statut d’Etat souverain en demandant une enquête internationale. ?

Je vous l’ai expliqué plus haut. N’importe quel Etat peut demander sur un sujet à l’ONU qui est notre organisation commune de l’aider à faire une enquête. Mais le fond de la question c’est que le procureur général de Bouaké est saisi, il est en mouvement, il est en train de travailler. Et il avance avec ses hommes et c’est ça qui doit aboutir à un procès.

Permettez-moi d’insister M. le Président sur une question que j’avais posée tout à l’heure. Qu’adviendrait-t-il par exemple si l’enquête nationale ou internationale désignait un de vos proches d’être derrière cet attentat ?

Il serait entendu devant les tribunaux. Ce que nous cherchons, c’est la vérité or la vérite n’a pas de couleur. Et la vérité n’a de position. La vérité n’a ni couleur ni position politique ni position dans la hiérarchie de l’Etat. Donc chacun d’entre nous suspect des personnes et ce n’est pas notre travail de faire ça.

Et si les résultats de l’enquête fragilisaient la dynamique engagée à Bouaké il y a quelques semaines ?

Un criminel est un criminel. Si quelqu’un tire sur l’avion du Premier Ministre pour le tuer, moi je le considère comme un criminel. Donc lui, il va passer au tribunal. Donc je ne vois pas... Vous avez des problèmes que je n’ai pas madame... Celui qui est présumé coupable il est jugé et il est condamné s’il est coupable. Quel qu’il soit.

C’est bien entendu M le Président. A Bouaké tout comme le 6 aout dernier à la veille de la commémoration de l’indépendance de votre pays, vous avez souhaité aller vite aux élections. Vous avez même avancé le mois de décembre. Est-ce que vous pensé que ce délai peut tenir et prendre en compte toutes les questions importantes liées à ce processus.

Madame chacun fait son travail. Moi je fais de la politique c’est cela mon travail. Aujourd’hui je préside la République de Côte d’Ivoire. Ceux qui doivent fixer les dates des élections, c’est les membres de la Commission Electorale Indépendante (CEI). Eux en accord avec les membres du Conseil Constitutionnel, c’est eux qui fixent. Moi je ne fais que signer le décret, le décret le jour précis. Je crois qu’il ne faut pas aussi se méprendre. En temps qu’homme politique, je suis bien fondé à dire qu’il est possible qu’on organise les élections en Décembre. Mais ça n’a pas valeur de loi, ça n’a pas valeur de décision.

N’empêche que vous voulez aller vite aux élections ...

Mais Oui.

Et vos adversaires disent que vous voulez aller très vite pour pouvoir organiser la fraude.

Oui mais ça... j’ai dit un jour à quelqu’un :’’ est-ce que vous avez un jour vu en Afrique des élections qui se passent sans que quelqu’un crie à la fraude’’ Donc ça ce n’est pas le problème. Le problème c’est que du point de vue de la Constitution, on ne peut pas organiser les élections en Côte d’Ivoire tant que le pays est divisé. Si je suis conscient que le pays n’est plus divisé et que le pays est réunifié c’est que maintenant on peut organiser les élections. Et que l’obstacle constitutionnel qu’il y avait à organiser les élections n’existe plus voilà pourquoi je dis maintenant : ‘’ il faut aller vite’’. Maintenant vous me dites que les choses qu’il faut faire, il faut les faire, il faut faire les audiences foraines. En deux, trois mois on peut les finir. Et puis pour les audiences foraines, il ne faut pas se tromper. Il y en a qui croit qu’il y a trois millions de gens ... les audiences foraines ne concernent pas tout le monde. Mais seulement ceux qui sont nés en Côte d’Ivoire qu’ils soient ivoiriens ou étrangers et qui n’ont jamais eu de papiers. Regardez un peu, en Côte d’Ivoire aujourd’hui 75% de la population a moins de 25 ans. Tous ces gens, ils ont eu des papiers déjà. Et ce n’est pas n’importe qui, qui doit venir à l’audience foraine pour crier et réclamer des papiers, des certificats de nationalité.

Alors qu’est-ce qui sera délivré comme papier à ces audiences foraines ?

Un jugement supplétif d’acte de naissance. L’audience foraine ne peut délivrer que deux papiers. Un jugement supplétif d’acte de naissance ou un jugement supplétif d’acte de décès, point. L’audience foraine n’est pas habilitée à délivrer un autre papier.

Est-ce que sur cette question vous êtes en phase avec votre Premier Ministre ?

Il n’y a pas à être en phase, mais à appliquer la loi. Moi je n’ai rien décidé, je n’ai rien dit. J’ai dit seulement ce que c’est que la loi, donc on applique la loi.

Ces questions M. le Président ‘’ Qu’est-ce qui faut délivrer pendant les audiences foraines ?’’ le jugement supplétif ou le certificat de nationalité, ont longtemps plombé le processus...

C’est parce que les gens voulaient contourner la loi. Ecoutez quand Charles Konan Banny était Premier Ministre regardez bien le texte qu’il a écrit. Il a écrit un petit fascicule pour expliquer aux gens ce que c’est que l’audience foraine. On est totalement d’accord. Si après il dit autre chose, ça ne me regarde pas. Il a réuni tous ses juristes ils ont faits des analyses des textes de loi, l’existence des audiences foraines et il est d’accord avec ce que je suis entrain de dire. Et c’est écrit.

Au moment où les Accords de Ouagadougou vont connaitre une probable accélération est-ce qu’on peut dire que cette fois-ci est la bonne. Que cet accord a pris en compte tous les problèmes qui ont été à la base de la crise politique que connaît votre pays et que le processus est vraiment sur les rails.

Le processus est sur les rails. Je pense que chaque fois que les Africains se sont occupés de notre problème on a fait des avancées. On a fait des avancées à Pretoria, depuis lors on fait des avancées à Ouagadougou. Mais ça je crois que c’est la dernière fois parce que là, c’est nous mêmes qui avons proposés les textes. On ne nous l’a pas a imposé.

Et donc les véritables causes de la guerre ont été prises en compte

Oui puisque ceux qui avaient pris les fusils, on a discuté avec eux et on a signé ensemble. Donc je peux dire que tout est pris en compte.

M. le Président, revenons à le cérémonie de Bouaké avec tout le symbole, le feu qui a été mis à des armes. Est-ce que tout cela va conduire vite au désarmement ?

Oui, tout de suite. Vous savez le désarmement, pour parler comme l’autre, il n’y a pas de fétichisme du désarmement. Le désarmement est utile en ce sens qu’il permet de circuler et d’aller faire les élections. Si les gens circulent et les préfets sont déjà en place et les sous-préfets vont les rejoindre dans deux ou trois jours qui parlent encore de tout ça. C’est pourquoi, les ivoiriens doivent comprendre et que quand on est dans un processus de sortie de crise, il y a ceux qui dirigent ce processus, qu’ils ont leurs méthodes et qui savent où ils vont et il y a monsieur tout le monde qui quelque fois crie parce qu’il ne voit pas ou on va. Et c’est le jour où on y arrive qu’il comprend.

Pour l’instant en attendant que le désarmement soit effectif...

Soit terminé parce que les armes qu’on a brulées, on les a pris à des gens.

Il y a eu juste quelques armes M. le Président

Mais bien sûr, mais ce qui veut dire que ça a commencé. Si on brûle 2000 armes, c’est que le désarmement a commencé. Il y a eu quelques armes brûlées à Guiglo et quelques mois après on a appris que se ne sont pas toutes les armes qui ont été brulées et que le processus doit être repris. Ah non. A Guiglo, même les armes qu’on a ramassées n’ont pas toutes été brûlées. Ce n’est jamais toutes les armes que l’on brûle. Parce qu’on ne va pas brûler toutes les armés pour les racheter après. Parce qu’il faudra continuer à refaire l’armée et donc c’est que souvent aussi le gens ne savent pas. Quand on faut le bûcher, les gens sont trop loin de la conception de l’action. Quelques fois nous on trie pour que l’armée puisse garder des armes utiles.

Il s’agit de libre circulation des biens et des personnes M. le Président. Est-ce que vous compatriotes peuvent aujourd’hui aller et venir à Bouaké, à Séguéla, à Ferké, à Vavoua sans craindre pour leur vie et pour leurs biens ?

Mais vous même qui êtes journalistes allez à Vavoua. Quand vous serez parti et que vous serez revenus, vous comprendrez qu’on peut circuler tranquillement.

Parce qu’on vient de me dire que le désarmement n’est pas totalement fait et ce n’est pas très rassurant.

Je vous dis que j’ai un ami qui est originaire de Vavoua et qui est déjà parti commencer sa campagne municipale. Les deux ou trois fois qu’il est revenu, il m’a rendu compte. Donc il est parti et il est revenu au moins trois fois pour faire sa campagne municipale dans le cadre des élections à venir. Même le conseil Général de Vavoua a tenu sa première réunion à Vavoua même. Je veux dire que pour les autres départements occupés, c’est pareil. A Séguéla, j’ai vu à la télévision que le Conseil Général de Séguéla a fait une ou deux réunions déjà à Séguéla. Le Ministre Tagro était récemment à Séguéla pour présider la fête de l’indépendance. Donc, on avance madame. Dans la libre circulation, on avance. Et on le fait, pour utiliser encore une expression bien d’ici, concomitamment avec le désarmement.

En revanche il reste une question qui n’est pas réglée concomitamment avec le processus dont vous parliez tout à l’heure. C’est la question des grades militaires qui reste encore non résolue. Est-ce que la façon dont ces questions ont été traitées dans des pays comme le Burundi, le Libéria ou la Sierra Léone, vous paraît elles inappropriées dans un pays comme la Côte d’Ivoire.

Non, la Côte d’Ivoire est la Côte d’Ivoire et nous allons régler ces questions. Plusieurs pistes existent. Les gens en font trop pour les grades et en parlent plus que de besoin. Alors que ce n’est pas un problème si grave.

Ça peut plomber le processus de paix.

Non, ça ne peut pas plomber le processus de paix avec la méthode de travail que nous avons. Nous travaillons pour ne pas que ça plombe. L’armée ivoirienne a 18.000 hommes ceux qui sont partis dans la rébellion sont à peut près 437. Sur les 437, la question de grades ne concerne que 30 personnes. Une fois qu’on a fini le débat à Ouagadougou, on a signé les Accords on s’est demandé ‘’est-ce qu’il fallait mettre en avant le problème des grades ou bien avancer sur les autres sujets ?’’ Parce que dans les discussions c’est toujours les problèmes personnels qui plombent les débats. Vous comprenez. Donc quand les individus sont mêmes concernés, j’ai mis ce débat de côté. Et j’en discute souvent avec eux-mêmes, mais le débat est de côté. Nous avons réussi à faire le Centre de Commandement Intégré (CCI), à faire sauter la zone de confiance, à faire le bûcher, à affecter les préfets, à installer les magistrats etc. Le problème demeure mais on avance, mais comme c’est un problème qui touche les individus ... Mais M. le Président vous allez être un jour bien obligé d’ouvrir ce dossier, mais est-ce que ça va être une décision militaire ou politique ?

C’est une question qui va se traiter comme les autres problèmes. Je veux profiter du fait que vous m’interviewer pour dire aux gens de ne pas s’exciter autour de ce problème, qui n’est rien. Parce qu’est-ce qu’un grade dans l’armée ? Un grade dans l’armée, c’est un signe qu’on vous donne pour montrer que dans la hiérarchie voilà le niveau auquel vous passez. Quand vous êtes à ce niveau vous recevez un traitement équivalent et vous commandez à des hommes. Est-ce que ceux qui ont ces grades commandent aux gens des FANCI ? Non. Est-ce que ceux qui ont ces grades ont un traitement salarial ? Non.

Et s’ils les revendiquent ?

Avec ’’si’’ on peut tout faire madame. Pour le moment je parle de la réalité. Ce qui veut dire que ce problème-là n’a aucune incidence sur la marche de l’armée. Alors, je ne comprends pas ... Moi, je vois bien WATTAO. Quand je l’ai vu l’autre jour, on ne l’a pas nommé chef de bataillon, vous comprenez ? Il n’a pas le salaire d’un commandant, en tout cas dans les FANCI, dans la Fonction Publique ivoirienne. Donc, je veux dire qu’il ne faut pas que les gens s’excitent. Il faut qu’ils nous laissent travailler. De la même manière nous avions travaillé lentement, et que nous avons réussi à faire l’Accord de Ouagadougou, à faire tomber la barrière qui partageait le nord et le sud. Maintenant chacun va dans son village, partout. De la même manière qu’ils ont découvert cela brusquement un matin, de la même manière, ils vont découvrir que les petits obstacles vont tomber. Mais, ça, c’est vraiment un petit obstacle.

Abordons maintenant une question qui est importante sur le plan de la politique intérieure, c’est que la crispation qui se constate entre vous et deux autres leaders de la politique ivoirienne, l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara et l’ancien président Henri Konan Bédié semble se durcir.

Pourquoi dites-vous cela ?

On ne les a pas par exemple vus à Bouaké pendant la cérémonie très importante du bûcher de la paix.

En quoi est-ce que cela signifie que ça semble se durcir ?

Vous êtes donc en contact avec ces deux leaders ?

Non, enfin, je veux dire qu’on invite des citoyens, ils viennent ou ils ne viennent pas. Moi, je suis revenu. Mais, ils n’ont pas posé un acte contre la Côte d’Ivoire. Je veux dire que ce n’est pas un acte punissable, pour le fait qu’ils ne soient pas venus. Et puis, ils ont envoyé des délégations. Mais, moi, ça ne m’a pas du tout ému. Vous savez, dans la politique, il y a des problèmes qui ne sont rien et puis, c’est à force d’en parler qu’on en fait des problèmes. On est allé là-bas pour faire le bûcher, pour marquer la réconciliation et la fluidité, aujourd’hui la circulation sur toute l’étendue du territoire. Cela a été fait et ce sera l’essentiel. Ceux qui ne sont pas venus, ce n’est pas important. Ceux qui sont venus aussi, c’est tant mieux.

Ce sont quand même deux acteurs importants de la vie politique en Côte d’Ivoire. Est -ce qu’en tant que Président de la République, vous envisagez par exemple des initiatives pour les inclure dans le processus ou même les mettre devant leurs responsabilités ?

Non. On n’a pas à les mettre devant leurs responsabilités. Moi, j’ai discuté avec ceux qui ont revendiqué la prise des armes. C’est dans ce sens-là qu’on parle de Dialogue Direct. Parce que je me suis rendu compte que toutes les réunions qui ont réuni tout le monde n’aboutissaient à rien. On ne parlait pas de problèmes précis du dépôt des armes. Ils sont inclus, ils sont dans le Cadre Permanent de Concertation (CPC). Mais, vous savez, il faut qu’en Afrique, on apprenne un jour que celui qui a gagné gouverne et celui qui n’a pas gagné, ne gouverne pas. Il faut qu’on apprenne cela sinon on n’aboutira jamais à la démocratie.

Monsieur le Président, votre pays est dans une situation pas tout à fait normale pour l’instant. Est-ce qu’à l’étranger par exemple, la perception c’est qu’ils sont entrain d’être exclus encore une fois du jeu politique.

Ceux qui vous ont dit ça ne sont pas nombreux. Tous les chefs d’Etat étrangers qui sont venus ici, aucun n’a dit ça.

Ils n’ont peut-être pas osé vous le dire monsieur le Président

Si on les invite, qu’est ce qu’on peut faire d’autre ? On ne peut pas les saisir de force pour les emmener. Est-ce que vous comprenez ? On dit aussi qu’ils ne sont pas venus à la fête du 7 Août, la fête de la célébration. Moi, quand j’étais dans l’opposition, je ne suis jamais allé à la célébration de la fête du 7 août. Je ne me suis jamais senti écarté ou exclu. C’est-à-dire que les Ivoiriens ont des raisonnements que je ne comprends pas toujours. Et les gens ont sur la Côte d’Ivoire, des raisonnements que je ne comprends pas toujours. On ne met pas tout le monde partout, dans tout.

Tout de même Monsieur le Président, sur cette question, est-ce qu’il ne serait pas bien pour la bonne marche du processus, que main dans la main les ivoiriens travaillent et... ?

Mais, on travaille main dans la main. Soro Guillaume est Premier ministre, dans le gouvernement, tous ces partis sont représentés. Il y a le PDCI, le RDR, le MFA, l’UDCY... Quel est l’endroit où on travaille main dans la main, si ce n’est autour de la table du conseil des ministres ? Vous comprenez ? Ce n’est pas mon gouvernement. Et ça, je l’avais déjà fait avant même qu’il y ait la guerre. Je les avais déjà tous inclus avant même qu’il y ait la guerre. Donc, il faut qu’on cesse un peu de vouloir mettre tout le monde sous un même... les uniformes, ça ne sauve pas toujours. Là, je ne suis pas du tout ému.

Donc, les patriotes pourraient être inquiets de cette absence d’harmonie par rapport au processus de paix à laquelle ils n’ont pas participé depuis Bouaké

Pourquoi inquiets ? Il est important que ceux qui doivent prendre les décisions puissent les prendre. C’est ce qui se passe actuellement. Il faut laisser tranquille les gens.

Monsieur le Président, le phénomène de la transhumance politique touche presque tous les partis de l’opposition en Côte d’Ivoire. Etes-vous derrière ces déstabilisations et ces débauchages ?

On dit ça. On le dit aujourd’hui mais, moi, ça m’amuse. Ceux qui le disent, je pense qu’ils n’ont pas beaucoup de mémoire. En Afrique et partout dans le monde, les cadres car c’est d’eux qu’il s’agit, n’aiment pas les loosers. Donc, quand vous dirigez un parti, que certains cadres qui veulent agir, qui veulent participer au gouvernement de la cité, voient que vous n’êtes pas sur la route pour gagner, ils vous quittent et vont ailleurs. Quand j’étais président du FPI dans l’opposition, nous avons connu ça. Il y a eu le CDF, la plupart des membres ont quitté le FPI. Il y a eu la Renaissance, la plupart des membres de la Renaissance ont quitté le FPI. Il y avait même une émission à la télévision qui passait tous les lundis où on donnait systématiquement la parole à ceux qui avaient quitté le FPI. Mais ça, c’est courant en Afrique. Il faut qu’on le fasse et qu’on n’accuse pas toujours les gens pour les accuser. C’est comme ça que les choses se font. Mais, ce n’est pas seulement en Afrique mais aussi dans beaucoup de pays occidentaux. Donc, j’observe, je regarde.

Vous observez, vous êtes de plus en plus rejoint par des cadres de l’opposition...

Et vous voulez que ça me mécontente ? Si les gens quittent leur parti pour dire qu’ils viennent me rejoindre, je ne peux qu’être heureux. Mais, ça ne veut pas dire que je les débauche. S’ils se déplacent pour venir chez moi, c’est parce que peut-être ils pensent que là où ils étaient, ils ne vont pas vite arriver au pouvoir ou bien ils ne vont pas... Je veux donner mon exemple pour dire que quand cela arrivait au FPI, je n’ai pas accusé le parti au pouvoir, et on peut prendre tous les journaux de l’époque. Quelques fois, c’était des saignées.

Abordant maintenant les questions sociales, Monsieur le Président, vous avez dit à un moment donné que la guerre qui touche votre pays est aussi une crise de l’emploi. Vous avez annoncé la mise en place du service civique, En quoi va-t-il consister ?

Merci. Le service civique est déjà pour beaucoup de pays africains, une solution. Ce n’est pas la solution, mais une solution à l’emploi et à l’occupation des jeunes. Déjà Madagascar a instruit le service civique. Il y a même la Zambie, le Mozambique, il y a beaucoup d’autres pays en Afrique de l’Est qui utilisent déjà le service civique comme un instrument pour utiliser les jeunes. Ce à quoi ça va consister. Ici, les études montrent qu’il y a au moins quatre millions de jeunes qui auraient besoin d’avoir un emploi. Quatre millions, c’est beaucoup. Nous n’aurons pas les moyens pour prendre tous ces jeunes à la fois. Or, nous voulons commencer. Et dès la rentrée, c’est-à-dire fin août début septembre, nous allons prendre la loi et puis commencer à ouvrir les centres. Nous allons prendre quarante mille jeunes, ouvrir les centres...

Il s’agira d’une formation ?

Oui, il s’agira surtout de formation. Les former à un emploi, les former à l’esprit civique et puis les accompagner dans la recherche d’un emploi.

Avec justement quelle perspective d’avoir un emploi ? Est-ce que le marché du travail en offre beaucoup en ce moment ?

Il faut créer les emplois. Moi, j’ai déjà reçu des coups de fil de certaines entreprises qui me disent combien elles vont en prendre. Donc, je suis déjà content. Mais en plus c’est qu’il y a des métiers qui n’existent pas. Prenez le cas de Cocody qui est le quartier le plus vaste d’Abidjan. Mais, qui est aussi le quartier le plus huppé. C’est là où habitent les Ministres, les Ambassadeurs, les Directeurs Généraux, les Directeurs Centraux... quand vous ouvrez l’annuaire téléphonique, vous trouverez le numéro d’aucun plombier, ni à Cocody, ni ailleurs à Abidjan. C’est-à-dire que si vous avez des problèmes... Il faut former des plombiers et les aider à s’installer, les aider à faire leur publicité et pour qu’on les appelle, qu’ils viennent travailler qu’on les paye. C’est-à-dire ce n’est pas seulement pour aller dans les entreprises qui existent déjà. Il faut que les ivoiriens apprennent à avoir l’esprit d’entreprenariat, qu’ils apprennent à être des hommes d’affaires, et qu’ils ne soient pas uniquement des employés d’entreprises déjà existantes.

Vous pensez pouvoir inculquer cet esprit à vos compatriotes pendant ce service civique ?

En tout cas, il faut le faire. Toutes les administrations qui sont chargées de la formation, sont déjà mobilisées.

Il s’agira, Monsieur le Président, de trouver des occupations et d’insérer des jeunes qui ont pris des armes. Quel sera par exemple le sort des milices s’il advient qu’elles ne sont insérables nulle part ?

Mais pourquoi elles seraient insérables nulle part ? Pourquoi, elles seraient des sous-hommes ? Ceux qui ont pris des armes souffrent. Moi, je compte ouvrir des centres à Bouaké, à Séguéla, à Korhogo, à Man. Mais, je compte aussi ouvrir des centres à Guiglo, à Toulepleu, à Abidjan, à Adiaké etc. Donc, tous les jeunes ivoiriens sont concernés sauf ceux qui ne veulent pas.

Sur la question des déchets toxiques, maintenant, il semble que la justice se soit arrêtée, sinon ralentie, dès lors que l’argent a commencé à être distribué. Est-ce qu’il n’y a pas quelque chose de gênant pour vous qui, pendant les longues années passées dans l’opposition, avez dénoncé l’injustice et surtout l’impunité ?

Mais, madame qui vous dit tout ça ? Vous n’êtes pas bien informée.

Si Monsieur le Président. On entend parler en ce moment plus de distribution d’argent que du processus judiciaire sur cette affaire de déchets toxiques

Ce n’est pas parce qu’on entend parler plus d’une affaire que l’autre affaire n’existe pas.

Où en sont donc les procédures judiciaires ?

Je crois que juste après les vacances judiciaires, le procès va avoir lieu. Ça tombe très bien, parce qu’il y a trois jours, j’ai posé encore le problème au Procureur général d’Abidjan qui est en charge de ces dossiers, il m’a dit que c’est imminent l’ouverture du procès.

Donc, la justice suit son cours ?

Oui, elle suit son cours normalement. Parce que là on a parlé de dédommagement, mais il y a le droit pénal et la justice suit son cours tranquillement. Ce n’est pas parce que les Ivoiriens aiment crier quand il s’agit d’argent, que l’autre aspect en même temps.

Monsieur le Président, malgré la coupure en deux, la Côte d’Ivoire ne s’est pas écroulée économiquement. Mieux, une nouvelle richesse est apparue : le pétrole. Avec donc le pétrole, les recettes fiscales et d’autres sources pour l’Etat d’avoir de l’argent, le pays se porte plutôt bien. Mais malgré cela, la pauvreté grandit dans les villes comme dans les villages... Alors comment pensez-vous améliorer la situation, sans forcement attendre la fin de la guerre ?

La guerre rime toujours avec la pauvreté. Je n’ai jamais connu un pays en guerre où il y avait la prospérité. Il y a toujours des profiteurs de guerre quelque part. Mais en règle générale, quand il y a la guerre, il y a la désespérance et l’aggravation de la pauvreté pour le plus grand nombre. C’est pourquoi le premier acte économique est mettre fin à la guerre et de sortir de cette crise. C’est un acte économique. Parce que sans être de la situation de crise, on ne peut rien. Aujourd’hui, pour la première fois, les examens sont passés, et les mêmes sujets sont traités les mêmes jours, à la même heure, sur l’ensemble du territoire. Ça veut dire que maintenant qu’on et qu’on vient à Odienné à Korhogo etc..., on pourrait distribuer le carburant de la SIR à Korhogo, à Odienné. Et donc les activités liées à cela vont reprendre. C’est-à-dire que je suis entrain de travailler pour que cette année, nos partenaires et nous, nous revenions au niveau de septembres 2002. C’est ce que j’ai annoncé dans mon discours de 6 août dernier. Après, nous allons envisager les autres. Mais ont est dans les grands travaux. Nous les avons commencés et ils vont employer beaucoup de personnes. Nous construisons la zone administrative de Yamoussoukro nous avons fini de bâtir l’Hôtel des parlementaires. Nous sommes entrain de bâtir l’Assemblée Nationale et la Présidence de la République. Nous allons continuer. L’autoroute du Nord va continuer sur 90 km de Singrobo à Yamoussoukro. En septembre, nous commençons les travaux du port. Parce qu’il faut que le port soit aménagé. Nous travaillons, Madame, nous travaillons.

Il y a la question de la BCEAO qui intéresse un grand public africain. Est-ce que la Côte d’Ivoire retient toujours ses droits sur le gouvernorat de cette institution ?

Mais nous n’avons aucun problème.

Est-ce que vous avez pu convaincre vos pairs de ce que la Côte d’Ivoire tient à conserver ce poste ?

Mais nous n’avons pas de problème. La Côte d’Ivoire n’a pas de problème sur la BCEAO. On a discuté. D’ici septembre octobre, le problème sera réglé. C’est ce que m’a dit me président de l’UEMOA.

Quel est votre candidat pour ce poste ?

Vous le saurez, puisque je pense qu’il sera Gouverneur. Les relations avec la France. Pensez-vous, Monsieur le Président qu’il est aujourd’hui important d’aplanir les différends qui existent entre votre pays et la France ? Il est toujours important d’aplanir les différends qui existent entre deux pays. Parce que la diplomatie est faite pour faire la paix. Ce n’est pas fait pour faire la guerre.

Pensez-vous que les relations seront meilleures avec le Président Nicolas Sarkozi ?

Oh... je l’espère.

Vous vous êtes récemment parlé eu téléphone....

Oui, on s’est parlé. Je pense que les relations vont être meilleures. Moi, je n’ai aucun problème en ce qui me concerne

Vous êtes annoncé en France en octobre. Est-ce pour tracer de nouveaux cadres de relations....

Qui m’annonce en France ? Moi j’ai vu ça dans les journaux. Ce n’est donc pas à l’ordre du jour que vous... Non, ce n’est pas que ce n’est pas à l’ordre du jour. Je n’ai pas encore reçu d’invitation. J’ai découvert un matin dans les journaux : ‘’ Gbagbo annoncé à Paris’’. Bon comme je sais comment prendre les journaux, je regarde et puis je regarde d’autres choses.

Dans la lignée des Chefs d’Etat africains qui veulent opérer une certaine révolution politique africaine, comment vous situez-vous par rapport à cette révolution ?

Je ne sais dans quel sens utilisez le mot : ‘’révolution’’. Mais si la révolution veut dire qu’il faut qu’on respecte les chefs d’Etat africains comme on respecte les autres, alors, oui, je suis un révolutionnaire. Parce que je ne comprends pas que des Chefs d’Etat, sous prétexte qu’ils dirigent de petits pays pauvres, se laissent dicter leurs conduites par d’autres Chefs d’Etat. En tout cas, ce n’est pas moi qui serait dans cette posture-là.

A l’époque des dures réalités du pouvoir et des relations internationales, est-ce que vous croyez à des idéaux comme la renaissance africaine ?

Bien entendu. Si je n’y croyais pas, je n’en parlerais pas quelquefois. Et je ne ma serais pas inscrit dans cette ligne-là. Vous savez ce terme est souvent utilisé par le Président Thabo Mbéki. Je voudrais lui rendre un hommage, parce qu’il ne m’a pas déçu. En 1994, j’ai rencontré ce Monsieur pour la première fois, quand nous étions à Johannesburg, dans le cade d’une réunion du Comité Afrique de l’International socialiste, pour soutenir l’ANC qui s’apprêtait à aller aux élections. C’est lui qui était chargé de nous recevoir. Il était avec un autre. En causant comme ça avec des amis sud-africains, après la réunion, je leur ai dit : ‘’ vous-là ne nous faites pas honte hein. Nous tous, nous nous soutenons, mais ne faites pas comme la plupart des autres pays africains, qui ont pris l’indépendance et qui ont fait moins bien que les colonisateurs. Qui ont passé leur temps à mettre leurs compatriotes en prison, à bâillonner les libertés etc. A l’époque, on en avait rie. On m’avait trouvé trop sévère avec les africains. Mais je suis fier de dire que pour moi, sur ce point précis, l’Afrique du Sud a incarné la résistance. Parce qu’elle n’a pas fait comme beaucoup de pays africains ont fait : instaurer les partis uniques, tuer les libertés, empêcher les gens de s’exprimer. On n’a pas besoin d’instaurer la dictature pour atteindre le développement. La preuve, c’est que nous avons fermé les libertés, mais nous n’avons pas atteint le développement. Comprenez-vous ? Donc moi, j’aimerais vous dire que je m’inscris dans le cadre de la résistance, mais l’Afrique du Sud incarne parfaitement ce à quoi nous aspirons. Nous qui parlons de renaissance africaine.

PROCESSUS DE PAIX - LES AUDIENCES FORAINES S'OUVRENT DEBUT SEPTEMBRE

PROCESSUS DE PAIX - LES AUDIENCES FORAINES S'OUVRENT DEBUT SEPTEMBRE


Profitant d'une cérémonie organisée en son honneur par ses parents de Ferkessédougou le samedi 18 août, le Premier ministre Guillaume Soro a annoncé officiellement la date du début d'un des volets essentiels de l’accord politique de Ouagadougou : les audiences foraines.

Le gouvernement Guillaume Soro va entrer, à partir de début septembre, dans l'une des phases déterminantes dans le processus de paix post Ouagadougou. Le chef du gouvernement et son équipe vont relancer le processus d'identification des populations en vue de la tenue des élections générales en Côte d'Ivoire. Entamées sous Charles Konan Banny, lui-même fruit de la résolution 1633, les audiences foraines avaient connu une perturbation notable avec son corollaire d'affrontements, de perte en vies humaines et de destruction de biens publics. Les parties étaient divisées sur le mode opératoire de ces audiences foraines. Pis, l'ineffectivité du redéploiement de l'administration, en particulier du corps préfectoral et des magistrats - en charge d'apporter un cachet légal au processus - avait également grippée la machine Banny. Mais avec l'accord politique de Ouagadougou, les obstacles sont levés et le chef du gouvernement qui semble avoir réuni toutes les conditions pour la reprise des audiences foraines vient de donner le top départ. «A la rentrée du gouvernement - le gouvernement ivoirien est actuellement en congé jusqu'au 31 août -, nous serons en mesure de lancer sur l'ensemble du territoire les audiences foraines pour que tous ceux qui n'ont jamais été déclarés à l'état civil fassent leurs papiers. Parallèlement, nous allons aussi travailler à lancer la délivrance des cartes d'identité aux citoyens de ce pays», a indiqué Guillaume Soro à Ferkessédougou. Les audiences foraines constituent la première phase du processus d'identification et électoral. Ce sont elles qui vont permettre à la fois d'actualiser les listes électorales existantes en vue d'organiser les prochaines élections générales et de régulariser la situation des «sans papiers» en Côte d'Ivoire. Pour l'actuel Premier ministre, «après la guerre que notre pays a connue, on ne peut plus se payer le luxe d'élections truquées». «Il faut organiser en Côte d'Ivoire des élections démocratiques et transparentes», a précisé Guillaume Soro. Le secrétaire général des Forces nouvelles a invité ses chefs militaires soupçonnés de freiner le processus de paix à sauvegarder leurs privilèges, à faire en sorte que les fonctionnaires qui sont actuellement en train d'être redéployés dans les zones qu'ils occupent soient bien reçus et bien accueillis. «Ils viennent pour nous aider, il ne doivent pas être vus comme des adversaires», a déclaré le chef du gouvernement. Recevant une délégation du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le 15 août dernier à la Primature, le successeur de Charles, Konan Banny avait annoncé que dans les jours à venir, les Ivoiriens seront situés dans la mesure où ils connaîtront l'opérateur technique qui identifiera la population. En outre, il avait rassuré ses hôtes en ces termes : «Je ne suis pas candidat et j'offrirai des élections libres et transparentes à la Côte-d'Ivoire».
Cependant, pour l'exécution de son programme de sortie de crise, Guillaume Soro a réitéré sa volonté de refuser d'être prisonnier du fétichisme des dates. Il entend avancer à son rythme et selon la matrice de l'Accord de Ouaga jusqu'à une sortie définitive de crise.

Saint-Claver Oula, Le Courrier

Précisions sur les audiences foraines

Pourquoi le président veut il des élections en décembre ?

Pour le savoir lisez Extrait de l'entretien accordé à notre consoeur literie Marie Laure Digbeu par le Chef de l’Etat.


«Il n’empêche que vous voulez aller “vite, vite, vite” aux élections et vos adversaires disent que vous voulez aller vite pour organiser la fraude? »

J’ai dit à quelqu’un, avez-vous vu en Afrique des élections organisées sans que quelqu’un ne crie à la fraude ? Ça n’est pas le problème. Le problème est que du point de vue de la constitution, on ne peut pas organiser des élections tant que le pays est divisé. Si je suis conscient que le pays n’est plus divisé et qu’il est réunifié, c’est qu’on peut organiser les élections. Et que l’obstacle constitutionnel pour ne pas organiser des élections n’existe plus. Voilà pourquoi je dis maintenant qu’il faut aller vite. A présent, il faut aller vite, il faut faire les audiences foraines. Pour lesquelles il ne faut pas se tromper. Des gens pensent qu’il y a trois millions de personnes. Les audiences foraines ne concernent pas tout le monde. Cela concerne seulement ceux qui sont nés en Côte d’Ivoire. Qu’ils soient Ivoiriens ou étrangers, il s’agit de ceux qui n’ont jamais eu de papier. En Côte d’Ivoire aujourd’hui, 75 % de la population a moins de 25 ans. Ils ont eu des papiers déjà et c’est ça. Ce n’est pas n’importe qui, qui doit venir à l’audience foraine pour crier et réclamer des papiers. Il y en a mêmes qui voudraient réclamer des certificats de nationalité.

Notre opposition est comme les autres en Afrique. Elle crie à la fraude, avant même le début du scrutin. Mais le plus qu'a l’opposition ivoirienne, c'est d'avoir pour programme … la fraude.
Tous les feux discours sur l’identification et même l’ivoirité n'avaient "qu'un seul objectif : créer pour eux à leur mesure, une liste électorale. Ils veulent bien des élections à condition qu’ils puissent tricher. C'est le principal drame de la Côte d’Ivoire.

mardi, 21 août 2007

LA PAIX, L’ARMÉE ET NOUS

LA PAIX, L’ARMÉE ET NOUS
Par Charles Blé Goudé

Quel mode d’action devra guider notre démarche sur le chemin de la paix ?
Devons nous vraiment entrer en rébellion contre ce qui nous semble être les tares de notre société actuelle avec une armée qui réclame une prime de guerre ?
La critique et l’auto critique peuvent-elles s’effectuer en toute conscience patriotique ?
Il me semble que la critique de soi doit pouvoir se distinguer de l’auto flagellation. Parlons donc de la paix, l’armée et nous ….
Voilà bientôt cinq ans que nous nous sommes réveillés un triste matin de septembre 2002 avec une tentative de coup d’Etat, muée en rébellion, quelque temps après avoir échoué.
De cette date à aujourd’hui, nous avons combattu ensemble : l’armée, tous corps confondus avec les jeunes patriotes, épris de justice et de paix.
Même quand l’armée était en difficulté, elle a su compter sur les jeunes patriotes et vice-versa.
C’est dire que les jeunes de Côte d’Ivoire sont toujours en phase avec leur armée.
Le temps et venu de revisiter l’ensemble des combats communs : Flotte aérienne détruite par la Licorne. Riposte des jeunes patriotes le 06 novembre devant l’hôtel Ivoire.
Plusieurs morts, beaucoup d’handicapés à vie.
Malgré les nombreuses concessions faites par les patriotes, Ivoiriens avec à leur tête le président Laurent Gbagbo, les solutions apportées à toutes les causes dites internes ; la crise ivoirienne perdurait.
Le chef suprême des Armées a donc pris l’initiative de discuter directement avec ceux qui ont pris les armes. D’où le dialogue direct.
La paix est arrivée.
Nous avons reconnu la lutte de chacun. Chaque Ivoirien à quelque niveau qu’il se situe a fait des concessions.
Le président Laurent Gbagbo en a fait assez depuis le déclenchement de cette crise.
Il a eu un gouvernement hybride. Il a été humilié dans les différentes résolutions de l’ONU sur la crise Ivoirienne. Son domicile a été bombardé par la Licorne.
Il subit les injures et les menaces de l ‘opposition. Le programme de gouvernement pour lequel il a été élu n’a pas été appliqué.
Conséquence ; il partage son pouvoir avec Soro Guillaume, son fils, son élève.
Nous autres, tout en prenant le cas de Soro Guillaume : ancien secrétaire Général de la FESCI, Age 35 ans comme nous- Aujourd’hui 1er ministre de Côte d’Ivoire.
Il reçoit les honneurs militaires tout en marchant sur le tapis rouge déroulé à toutes les étapes de ses visites. Voici notre concession. Qui refuserait d’être à la tête de la primature.
Mais, des problèmes existent, il faut bien que la guerre finisse pour les résoudre. C’est pourquoi, nous nous inscrivons dans une logique d’avenir.
Nous aussi, nous trouvons des obstacles dans notre sphère d’influence et de compétence c’est à dire le peuple.
C’est dans cette optique que nous parcourons les hameaux les plus reculés pour annoncer la paix même au moment où les armes crépitaient encore.
Ce fut le cas de notre visite à Bouaké au lendemain de l’attaque de l’avion qui transportait le 1er ministre Soro Guillaume à Bouaké et de nos nombreuses tournées à l’Ouest.
Un des vôtres, le commandant des opérations militaires à Yamoussoukro, Konan Boniface disait en parlant de notre combat que « là où la force a peiné, tu as réussi avec ton verbe à charmer Bouaké. »
C’est une exhortation à persévérer dans notre désir de voir notre pays libre économiquement.
J’appelle donc au calme et à la dignité dans la douleur. Car le peuple de Côte d’Ivoire est fier de son armée. Ne faisons pas le lit de l’adversaire.
La France toujours la même veut sauvegarder ses intérêts à tous les prix.
Notre pays a commis l’impardonnable faute de croire en son indépendance réelle. Et la paix qui arrive avec cet accord politique de Ouaga n’arrange pas l’ancienne puissance coloniale et ses valets locaux (RHDP) ; maîtres d’œuvre de notre déstabilisation.
Déjouons ensemble tous les plans d’affaiblissement de notre pays. Soyons forts.
A lundi prochain.

Charles Blé Goudé
Président du COJEP.

ACTIVITES DU PRESIDENT DU COJEP Charles Blé Goudé reçoit une délégation d’ivoiriens vivant en Europe

vu sur le site du cojep

Le président du COJEP, Charles BLE Goudé continue de tisser sa toile.
Après la caravane de la paix débutée le 20 janvier 2007 et qui a pris fin le 19avril 2007 au complexe de Yopougon. Le génie de ‘’Kpo’’ s’est investi dans l’organisation pratique de la flamme de la paix le 30 juillet à Bouaké.
On croirait alors à un repos mérité après cette débauche d’énergie.
Mais que non ! Le mot repos n’existe pas dans le dictionnaire du leader de la jeunesse Ivoirienne.
Cette semaine, Grégoire Zadi Gbapêh Zubi Zareta Sarkozy a reçu plusieurs délégations d’ivoiriens vivant en Europe.
Tout ceci goupillé par la dynamique secrétaire générale nationale, interlocutrice des représentations Europe ; Mlle GBALO Galbertine.
La première délégation reçue fut celle du COJEP Benelux venue rendre compte de leurs activités au Président national.
Ce fut ensuite la coordination COJEP Italie conduite par leur président LOGBO Gervais accompagné de son SG aux finances DIOMANDE Gaston et SERI Kpa ; vice président de la coordination.
Le président du COJEP a eu un tête à tête avec ses amis venus d’Italie solliciter le parrainage d’une activité qu’ils organisent bientôt.
Franck DALLY, secrétaire à l’organisation de la coordination COJEP France a été le dernier au niveau du COJEP à être reçu.
Les anciens de l’ENA ont échangé avec le leader de la galaxie patriotique qui leur a fait un véritable cours magistral de politique étrangère.
L’ONG Gaëlle a clos la série de visites.
Dirigée par Lhopital Nathalie, elle est venue prendre langue avec le 1er responsable du COJEP pour parrainer une cérémonie de remise de don à la pouponnière de Yopougon. Le Président du COJEP s’inscrivant dans une logique d’aide aux démunis a donné son accord.
Rendez-vous a donc été pris pour le lundi 20 août 2007 à 15 heures.
Il est à noter qu’après toutes ses rencontres, Charles BLE Goudé a offert un déjeuner à tous ses visiteurs.

Roger KASSARATE

Pour cojep.org

Message du Rep Jc Gnahoua à l'occasion de la commération de l'indépendance de notre belle Patrie la Côte d'Ivoire

camarades, cher(e) s frères et soeurs et amis de la côte d'Ivoire

07 Août, la Côte d'Ivoire, notre pays souffle ses 47 années d'existence comme Etat, comme Nation...le mot n'est choisi au hasard

Pendant donc 46 ans, cette cérémonie a été sous dénomination et sous le signe d' une sorte de dépendance...

Cependant ces cinq dernières années nous conduisent à nous interrroger sur l'appelation de cette fête, de cette manifestation nationale quant à l'effectivité même de l'indépendance de la Côte d'ivoire...



C'est en cela, cette journée du 07 Août doit être pour nous ivoiriens, ivoiriennes un moment de réflexion, d'action afin que cette indépendance de notre patrie soit effective .

Une journée de réflexion sur la Souverainité, sur le Pouvoir et la capacité des dirigeants de la Côte d'Ivoire à prendre des décisions qui ne souffrent d'aucune pression extérieure...



La journée du 07 Août de cette Année 2007 apparait à nos yeux comme un tournant décisif dans ce sens qu' elle succède à <la
Flamme de paix
>et je dirai même " la Flamme de l'Unité retrouvée de la Côte d'Ivoire le 30 juillet dernier à Bouaké.



Cette Flamme a non seulement brulé symboliquement quelques milliers d'armes, mais aussi scellé la réunification du pays et semé une graine de confiance entre les Filles et les Fils du pays pour un destin commun pour la Côte d'Ivoire...



C'est pourquoi cette Flamme doit aussi consumer en nous les rancoeurs et la haine que ces cinq années de méfiance, de peur, d'angoisse, de souffrance, de mort ont cultivé en nous. Agissons désormais à consolider cette démarche de paix pour renouer avec le sens de la République...



Que cette journée du 07 Août 2007 marque un nouveau départ pour une Côte d'Ivoire ressuscitée, une Côte d'Ivoire nouvelle pour une plus grande liberté de son peuple et de ses dirigeants à prendre leur destin en main en vue d'un développement durable et propre, source d'un mieux être dans une Cité bénie de Dieu

Bonne fête nationale, que dis je bonne fête d'Indépendance



Que l'Être suprême veuille sur la Côte d'Ivoire et ses populations.

Merci de l'attention



Jean - Claude GNAHOUA

Président de la répresenation Cojep Suisse

Pr de la commission du conseil européen du COJEP