mercredi, 26 septembre 2007

Tous sont partis sauf...UN

[ ] EDITORIAL Mercredi 26 Septembre 2007
Tous sont partis sauf...UN
Par Charles Blé Goudé


Laurent Gbagbo est un miraculé! Il est, peut être, le seul survivant politique de cette tragédie de l'histoire qui l'a opposé à des puissances et qui a failli emporter son régime.
D'abord militairement et ensuite sur le tapis vert, c'est à dire politiquement et diplomatiquement. Qu'il foule le sol New-Yorkais, cinq après le début de l'insurrection armée pour participer aux assemblées générales de l'ONU, cela montre tout simplement qu'il a réussi à redresser la barre.
Laurent Gbagbo revient de très loin. Sa victoire électorale a été, le temps d'une déclaration Radio télévisée, confisquée quand le Général Guéï Robert s'est autoproclamé Président de la République à l'issu d'un scrutin qu'il a perdu même dans les casernes. Son investiture a tourné à un bain de sang quand le RDR a lancé ses militants pour prendre le pouvoir qui serait dans la rue.
Dès sa prise du pouvoir, son mandat a été sérieusement perturbé par de violentes manifestations du RDR en Décembre 2000, pour protester contre l'invalidation de la candidature de son président ADO aux législatives et par l'attaque dans la nuit du 7 au 8 Janvier 2001 perpétrée par des assaillants qui ont pris la radio et la télévision, déclarant aux autorités de ne pas "se leurrer la face" sur les antennes car selon leur entendement, le pouvoir venait de changer de main.
Vient ensuite l'insurrection armée menée par des soldats déserteurs et des mercenaires maquillés au départ en contingents "Zinzin" et "Bahefoué" dans la nuit du 18 au 19 Septembre 2002 pendant que le Chef de l'Etat se trouvait en visite officielle en Italie.
Ce sera le début de la descente aux enfers pour Laurent Gbagbo. Tout va être entrepris pour démanteler les Institutions Républicaines enfin que Gbagbo soit comme un roi nu.
Le poste de Haut Représentant pour les élections a été crée pour être l'arbitre du contentieux électoral.
Exit la Cour Suprême et le Conseil Constitutionnel.
Ainsi, Antonio Monteiro, le premier occupant de ce fauteuil a pris le contre pied de la Cour Suprême qui a invalidé l'élection de Mambé Beugré à la tête de la Commission électorale indépendante(CEI).
Le groupe de travail international (GTI) , création de l'ONU s'est échiné à dissoudre l'Assemblée Nationale.
Au finish, toutes ces entreprises ont foiré. Tous ceux qui ont conduit, directement ou indirectement,cette opération de déstabilisation du régime Ivoirien sont passés à la trappe, les uns après les autres.
Kofi Annan, n'est plus à la tête de l'ONU. Jacques Chirac a passé le témoin à Nicolas Sarkozy.
Albert Tévoédjré représentant spécial du SG de l'ONU en Côte d'Ivoire, est parti et son successeur, Pierre Schori n'a pu faire autrement que de plier bagage.
Gérard Stoudmann a été débarqué et son poste de haut représentant des Nations Unies pour les élections supprimé.
Il ne reste en lice que ... Laurent Gbagbo, le vainqueur de ce combat.
Il a pris la parole devant l'AG de l'ONU. Sur les cendres de ses adversaires.

A lundi prochain
Charles Blé Goudé
Président du COJEP

Aucun commentaire: