mercredi, 26 septembre 2007

Tous sont partis sauf...UN

[ ] EDITORIAL Mercredi 26 Septembre 2007
Tous sont partis sauf...UN
Par Charles Blé Goudé


Laurent Gbagbo est un miraculé! Il est, peut être, le seul survivant politique de cette tragédie de l'histoire qui l'a opposé à des puissances et qui a failli emporter son régime.
D'abord militairement et ensuite sur le tapis vert, c'est à dire politiquement et diplomatiquement. Qu'il foule le sol New-Yorkais, cinq après le début de l'insurrection armée pour participer aux assemblées générales de l'ONU, cela montre tout simplement qu'il a réussi à redresser la barre.
Laurent Gbagbo revient de très loin. Sa victoire électorale a été, le temps d'une déclaration Radio télévisée, confisquée quand le Général Guéï Robert s'est autoproclamé Président de la République à l'issu d'un scrutin qu'il a perdu même dans les casernes. Son investiture a tourné à un bain de sang quand le RDR a lancé ses militants pour prendre le pouvoir qui serait dans la rue.
Dès sa prise du pouvoir, son mandat a été sérieusement perturbé par de violentes manifestations du RDR en Décembre 2000, pour protester contre l'invalidation de la candidature de son président ADO aux législatives et par l'attaque dans la nuit du 7 au 8 Janvier 2001 perpétrée par des assaillants qui ont pris la radio et la télévision, déclarant aux autorités de ne pas "se leurrer la face" sur les antennes car selon leur entendement, le pouvoir venait de changer de main.
Vient ensuite l'insurrection armée menée par des soldats déserteurs et des mercenaires maquillés au départ en contingents "Zinzin" et "Bahefoué" dans la nuit du 18 au 19 Septembre 2002 pendant que le Chef de l'Etat se trouvait en visite officielle en Italie.
Ce sera le début de la descente aux enfers pour Laurent Gbagbo. Tout va être entrepris pour démanteler les Institutions Républicaines enfin que Gbagbo soit comme un roi nu.
Le poste de Haut Représentant pour les élections a été crée pour être l'arbitre du contentieux électoral.
Exit la Cour Suprême et le Conseil Constitutionnel.
Ainsi, Antonio Monteiro, le premier occupant de ce fauteuil a pris le contre pied de la Cour Suprême qui a invalidé l'élection de Mambé Beugré à la tête de la Commission électorale indépendante(CEI).
Le groupe de travail international (GTI) , création de l'ONU s'est échiné à dissoudre l'Assemblée Nationale.
Au finish, toutes ces entreprises ont foiré. Tous ceux qui ont conduit, directement ou indirectement,cette opération de déstabilisation du régime Ivoirien sont passés à la trappe, les uns après les autres.
Kofi Annan, n'est plus à la tête de l'ONU. Jacques Chirac a passé le témoin à Nicolas Sarkozy.
Albert Tévoédjré représentant spécial du SG de l'ONU en Côte d'Ivoire, est parti et son successeur, Pierre Schori n'a pu faire autrement que de plier bagage.
Gérard Stoudmann a été débarqué et son poste de haut représentant des Nations Unies pour les élections supprimé.
Il ne reste en lice que ... Laurent Gbagbo, le vainqueur de ce combat.
Il a pris la parole devant l'AG de l'ONU. Sur les cendres de ses adversaires.

A lundi prochain
Charles Blé Goudé
Président du COJEP

Blé Goudé prépare un coup pour le 02 octobre

Processus de sortie de crise

Blé Goudé prépare un coup pour le 02 octobre



Le mardi 02 octobre prochain, la salle des fêtes de l’hôtel Ivoire va abriter une importante manifestation pour la paix organisée par Charles Blé Goudé, le président du COJEP et par ailleurs président de l’Alliance Patriotique. Dans cette interview exclusive qu’il nous a accordée hier dans ses bureaux de Leaders Team Associated, son cabinet de communication, le leader de la Galaxie Patriotique lève un coin de voile sur son projet et parle de ses relations avec le chef de l’Etat et le Premier ministre,
Les informations font état de ce que vous préparez un grand coup pour le 2 octobre prochain.
La guerre est finie et nous donnons à l’Etat de Côte d’Ivoire ce qu’il a fait pour nous. Nous sommes allés à Manchester pour apprendre la communication politique et aujourd’hui c’est ce que nous savons faire le mieux. Après la Flamme de la paix à laquelle nous avons activement réfléchi et pris part, Leaders Team Associated, qui est notre cabinet de communication, a conçu un produit que nous mettons à la disposition du grand public. L’objectif de ce produit, c’est de préserver et de consolider la Flamme de la paix. C’est une plate-forme appelée plate-forme d’échanges. cette plate-forme parlera pour cet événement-ci de paix. Nous allons créer une grande famille dénommée « Citoyens pour la Paix ». Nous mettrons à la disposition des Ivoiriens des numéros verts pour qu’ils nous fassent des propositions sur la consolidation et la préservation de la paix une fois qu’ils nous auront rejoint dans cette plate-forme. Nous allons nous rencontrer pour parler de paix afin de créer cette grande famille. Il y a des Ivoiriens qui veulent nous parler, nous faire des propositions mais qui ne gagnent pas d’occasions pour le faire. C’est aussi pour eux que nous lançons ce support. Cette plate-forme de paix sera lancée le 02 octobre prochain à la salle des fêtes de l’hôtel Ivoire sous le patronage du Premier ministre, Guillaume Soro et sous le parrainage du ministre de la Réconciliation, Pr. Sébastien Danon Djédjé.

C’est comme un serveur vocal que vous créez pour la paix ?
C’est même plus que ça. C’est toute une technicité qui est mise en place, qui pourra servir d’interface, de base de données. Nous avons fait appel à des techniciens, très outillés en la matière, qui sont des camarades venus spécialement de Londres pour installer tout le matériel comme nous le voulons pour faire avancer le projet comme nous l’avons conçu, comme nous le voulons. Ils repartent ce jeudi. C’est tout un système que nous mettons à la disposition de la Côte d’Ivoire, des chefs d’entreprises, des hommes politiques et de tous ceux qui veulent échanger sur le processus de paix.

Le 02 octobre c’est l’anniversaire de la résistance. Aujourd’hui, c’est autre chose qui sera présenté aux Ivoiriens. Que deviendra le traditionnel anniversaire ?
La résistance sera célébrée tous les ans, parce que nous étions descendus dans la rue pour protéger les institutions de la République. Aujourd’hui vous avez le président de la République, le Premier ministre, le président du Conseil Economique et Social, le président de la Cour Suprême, toutes ces institutions fonctionnent et donc, il faut fêter ça. Mais cette année, nous mettons cela en juxtaposition avec la paix. Le thème choisi cette année, c’est : « De la Résistance à la Paix ». Cette année, nous voulons fêter avec nos frères qui sont du même bord que nous, c’est-à-dire du bord de la Côte d’Ivoire. D’un côté, nos amis des Forces Nouvelles qui se sont battus pour préserver cette paix, de l’autre, nous qui nous sommes battus pour aller vers eux. Et la fête se déroulera à Gagnoa. Nous avons décidé de faire cette fête les 05 et 06 octobre, afin d’éviter les perturbations des cours, puisque le 02 octobre est un mardi. Le vendredi 05 octobre à partir de 15H, nous aurons un match de gala avec deux équipes. L’une constituée par les Forces nouvelles et l’autre par l’alliance patriotique. Je suis le capitaine de l’Alliance des Patriotes. En ce qui concerne les Forces Nouvelles, leur capitaine est à la Primature. Ce match s’achèvera par un repas au domicile du chef de l’Etat à Mama. Le samedi 06 octobre, de 14H à l’aube, il y aura un grand meeting suivi d’un concert de la paix à Gagnoa avec plusieurs artistes.

Gagnoa devient donc la Capitale de la Paix ?
Après Bouaké, Gagnoa devient la Capitale de la Paix. Avec la Flamme de la paix, nous sommes allés à Bouaké, nous nous sommes amusés à Bouaké et avons dormi à Bouaké. Moi-même, j’ai dormi dans la chambre de Wattao. Ils nous ont donné l’hospitalité. C’est à notre tour de leur retourner l’ascenseur du 05 au 06 octobre prochains. Nous avons tout mis en œuvre et pris toutes les dispositions afin que nos frères des FN soient reçus avec tous les honneurs qu’on leur doit. En gros nous voulons montrer au monde entier que nous ne formons qu’un et que cette paix nous est chère à tous.

Au moment où vous annoncez tous ces événements, quel regard jetez-vous sur l’actualité politique ?
J’aimerais parler de l’actualité sociale avec tout ce que la population est en train de subir. J’ai un petit pincement au cœur de voir les populations crier leur colère face à la cherté de la vie. Je souhaite que le gouvernement applique les décisions qu’elle a prises pour maintenir les prix des denrées alimentaires sur les marchés. Les Ivoiriens ont trop souffert pour qu’on arrive là au moment où la guerre prend fin. En ce qui concerne l’actualité politique, je suis heureux que les audiences foraines démarrent et je félicite les greffiers pour avoir levé leur mot d’ordre. Ils viennent de montrer que l’intérêt du pays vient avant leurs intérêts personnels. Si les audiences foraines démarrent et que chacun a ses papiers, je pense que l’économie ivoirienne pourra véritablement amorcer sa croissance. Je suis heureux de l’arrivée du chef de l’Etat sur le « toit du monde » à l’Onu. Que le président Laurent Gbagbo parle à tous les décideurs du monde entier, depuis la tribune de l’Onu, cela est une bonne chose. Que des gens parlent et décident au nom de la Côte d’Ivoire, j’ai ressenti cela comme une frustration, une injustice et une humiliation. A partir de là, l’espoir de l’Afrique partira de la Côte d’Ivoire. Le président de la République est à l’Onu pour faire valoir le point de vue de la Côte d’Ivoire mais également pour faire le point du processus de paix.

Vos sanctions seront-elles à l’ordre du jour ?
Je ne sais pas, mais je ne vais pas m’énerver si nos sanctions ne sont pas à l’ordre du jour. Ces sanctions, je les vis comme une injustice pas que j’ai une soif de voyages à l’étranger ou des avoirs gelés à l’extérieur. Mais j’accepte difficilement que quelqu’un qui a pris la rue pour défendre la dignité de son pays, on le vilipende et on le salisse de la sorte à travers tous les canaux des médias à l’extérieur. C’est cela qui me fait mal. Je ne suis pas d’accord qu’on me présente ainsi à la face du reste du monde. Là où des jeunes Français manifestent violemment en brûlant des milliers de voitures, cassant et pillant des magasins une semaine durant, on les appelle et on discute avec eux et qu’on présente les jeunes Ivoiriens comme des terroristes parce qu’ils ont réclamé la dignité de leur pays. Au moment où je vous parle, mon ami Yapo Assi Innocent est détenu en prison à Paris simplement parce qu’il est l’ami de Blé Goudé. Ce n’est pas juste. Et il est seul, coupé du reste du monde, sans avocat. Ce n’est pas normal.

Comment s’est passée la rencontre avec les experts onusiens pour qu’on arrive à tes droits d’auteur ?
Par éducation et par principe, j’aime toujours écouter les gens. Je ne vais jamais à une discussion avec des a priori. Ecouter, dans le monde de la communication, c’est apprendre deux fois. Je les ai écoutés. Ces experts onusiens ont compris eux-mêmes qu’ils sont en déphasage total avec la Côte d’Ivoire. Ils m’ont demandé ce que j’allais faire de mes droits d’auteur. Je leur ai dit que ça ne regardait que moi et moi seul. Mes droits d’auteur seront distribués aux jeunes pour faire des petits projets afin de se prendre en charge, aux enfants de la rue pour les aider à avoir leurs caisses de cirage afin de les tirer de l’état de mendicité dans lequel ils sont.
J’ai été au corridor de Yopougon où des jeunes vendent des lotus appartenant à d’autres personnes. Pour les aider, je vais leur donner des cartons de lotus afin qu’ils s’installent à leur propres comptes. De là, ils sont allés à Fraternité matin pour tenter de retirer le chèque. Là-bas, le DG leur a dit qu’il n’avait pas signé de contrat avec eux.

Finalement, est-ce une persécution ?
C’en est une. Je ne suis pas surpris parce que je sais que je dérange. Je pense que l’Onu ne s’attendait pas à une telle attitude de notre part. C’est-à-dire que malgré les sanctions, nous puissions produire des œuvres de l’esprit pour éclairer les Ivoiriens. Une chose est d’écrire un livre, une autre est de bien le vendre. Or, non seulement le livre a été vendu, mais il a été bien vendu au point de devenir un best-seller. 30 000 exemplaires vendus. Cela veut dire que ce que vous écrivez intéresse les Ivoiriens. Du coup, vous êtes un centre d’intérêts. C’est cela qui effraie. Mais, personne ne pourra donc me faire sortir de moi-même, me détourner par quoi que ce soit de l’essentiel qui est la paix.

Vous a-t-on proposé de vous inscrire sur la liste de radiation ?
Bien sûr ! On nous a donné une documentation à remplir afin de mettre nos noms sur la liste du comité de radiation. Quand j’ai consulté cette documentation, mon intelligence ne m’a pas permis de comprendre pourquoi j’accepterais cette procédure. J’ai compris que ces fameux experts onusiens étaient dépassés. Vous traitez quelqu’un de fauteur de trouble avant de constater que cette personne aujourd’hui sillonne toutes les villes de la Côte d’Ivoire pour prêcher la paix et l’imposer aux plus sceptiques. A partir de là, c’est à eux de tirer toutes les conséquences de mes actes. Je souhaite que cette procédure ne s’impose pas à moi, car si remplir cette documentation en me contredisant est la condition pour enlever mon nom de la liste des sanctionnés, alors elle ne s’impose pas à moi. Je leur ai dit que de même ils ont constaté que j’ai troublé la paix, de même ils doivent constater que je prêche pour la paix. A partir de là, c’est à eux de faire un rapport sur mes actes et décider.

Que vous inspirent les sorties de ton avocat et du Pr. Voho Sahi qui ont dénoncé un harcèlement de la part de l’Onu ?
La sortie du Pr. Voho Sahi m’a fait énormément plaisir. Qu’un intellectuel de son rang s’intéresse à mon cas, cela me fait plaisir. La veille de son intervention, on s’est vu et il était dans tous ses états. Il m’a dit qu’il n’était pas d’accord qu’un intellectuel qui a écrit une œuvre ne puisse pas percevoir des droits d’auteur sur sa production. Je le remercie pour son acte de solidarité. C’est ce que nous demandons aux Ivoiriens, car quand le champ de ton voisin brûle, il faut l’aider à éteindre le feu. Quant à mon avocat, c’est un jeune avec lequel j’ai souvent des prises de positions différentes. Je lui dis que je ne suis pas un pleurnichard et que je suis politique et il me dit non, laisse-moi jouer mon rôle. C’est un collectif de jeunes avocats que je remercie à travers Me N’Dri Aka Claver. Moi je joue mon rôle qui est politique.

Il est de plus en plus question de votre deuxième livre...
« Et pourtant c’était le chemin », c’est le titre de mon prochain livre. C’est un cri du cœur, c’est tout ce que mon pays a vécu, c’est tout le temps qu’on a perdu pour rien. Dans un premier temps, il fallait laisser les Ivoiriens discuter entre eux, il fallait laisser ceux qui ont pris les armes venir discuter avec celui qu’ils voulaient renverser, celui qui tient encore les rênes du pouvoir. Et pourtant c’était le chemin de tous ceux qui ont manifesté une solidarité autour de la Côte d’Ivoire. Dans ce livre, je compare deux stades. Le stade de rugby de Marcoussis où des décisions, qui n’ont pas été appliquées, ont été prises et le stade de football de Bouaké où la flamme de la paix a été célébrée.
« Et pourtant c’était le chemin » est une rupture avec l’époque ancienne des « fils à papa » où parce que papa était, le fils est. L’époque des héritiers que je compare à l’époque des « papa à fils », c’est-à-dire celle des jeunes gens issus de familles pauvres qui, par leur savoir faire et leur talent, révèlent leur famille. Vous avez un autre chapitre : « Gbagbo président, Soro Premier ministre, nous avons pris le pouvoir ». Le « nous », ce sont les pauvres qui ont pris la responsabilité de diriger la Côte d’Ivoire. Le « nous », c’est la gauche plurielle parce que ne l’oubliez pas : « Soro est un homme de gauche »

Et pourtant les détracteurs du chef de l’Etat lui imputent le fait qu’il n’a pas dialogué avec les belligérants comme ils l’ont souhaité au début
Et les négociations de Lomé où le chef de l’Etat était représenté par le président Laurent Dona Fologo ? Le fait que Lomé ait été dépossédé du dossier ivoirien montrait que la France voulait infantiliser l’Afrique. D’une rencontre entre un Etat et une rébellion, on est passé à une rencontre entre un Etat et plusieurs organisations politiques privées qui ne défendaient que leurs intérêts privés.
« Et pourtant c’était le chemin » est un cri de révolte. En 2006, l’Alliance Patriotique dont je suis le président a rencontré la jeunesse de l’opposition pour appeler au calme dans les rues. On m’a traité de tous les noms en allant jusqu’à dire que j’ai trahi la lutte. Et pourtant, nous voici tous aujourd’hui en train de faire la paix. C’est pour montrer aux uns et aux autres qu’un leader, c’est aussi ça. Sa personne ne compte pas. Et nous devons faire attention à tous à tous nos actes et paroles parce qu’ils engagent la vie de millions de personnes. Notre objectif a été atteint. En témoigne la Flamme de la paix qui a été un succès. Comme le caméléon, nous avançons sûrement

Où en sont vos relations avec le Premier ministre Soro ? Nous avons de très bonnes relations. Elles sont au beau fixe. Je suis responsable du COJEP, président de l’Alliance Patriotique et responsable d’une structure de communication. Lui est à la Primature. Chacun dans son domaine, contribue à faire avancer la paix.

L’avez-vous rencontré depuis ?
Pour le moment, ce n’est pas important. Les rôles que chacun joue ne nous amènent pas à nous livrer en spectacle. A ce stade de notre vie, nous devons tout faire pour atteindre des résultats dans tous les actes que nous entreprenons. Guillaume Soro, Soul to Soul et Konaté Sidiki et nous, avons passé de durs moments ensemble. Pas seulement à la MACA, mais dans les geôles de la DST. Ce sont des choses qui soudent à jamais. Ne comptez pas sur moi pour dire qu’un tel a dit que Guillaume Soro a fait ceci ou cela.

Et l’état de vos relations avec le chef de l’Etat ?
Bonnes !

D’aucun disent que vous êtes son mouton de sacrifice...
Evitons d’avoir des comportements d’anciens combattants. Notre combat est d’abord pour notre pays. Pour que je puisse exercer ce que j’ai appris, j’ai besoin que ce pays soit calme. La conclusion du travail du président Gbagbo sera l’introduction du travail de notre génération. Quand vous voyez les choses ainsi, en retour vous ne pouvez qu’être heureux. L’Accord de Ouaga a apporté à mon pays la paix. Les gens disent que Guillaume Soro a été nommé Premier ministre et qu’en retour Blé Goudé n’a rien eu. Mais en retour, c’est la paix que je cherche et rien d’autres. Pour conclure, je ne suis ni le mouton du sacrifice de Gbagbo, ni celui de la Côte d’Ivoire. De mon enfance jusqu’à maintenant, c’est le combat permanent. Paraît-il que ma maman est décédée quand j’avais un mois. Donc je suis née dans le combat. C’est dire que je ne suis pas né avec une cuillère en or dans la bouche. S’engager pour les autres, c’est s’engager pour soi-même.

Est-ce que vos camarades comprennent les choses de la même façon que vous, à partir du moment où certains estiment qu’ils ont été trahis ?
Le combat dans la rue, c’était de faire en sorte que la Côte d’Ivoire garde sa souveraineté. C’était de faire en sorte que les présidents de la Côte d’Ivoire ne soient pas des moins que rien. Bien au contraire, la position du -résident Gbagbo a été consolidée. Ses adversaires sont dans la tourmente. Je pense que c’est cela l’essentiel. J’ai rencontré mes camarades des Agoras et Parlements qui grognaient, on a discuté et je pense qu’on s’est compris. C’est une question de maturité politique. Dans ce combat, beaucoup sont morts et c’est une chance pour nous d’avoir la vie sauve. Quand on mène un combat, c’est pour atteindre un résultat.

En conclusion ?
La plate-forme de la famille et des échanges va naître le 02 octobre prochain. En ma qualité d’ambassadeur de la Paix, je me dois de poser des actes de paix. Quand le ministre de la Réconciliation nationale m’a nommé, c’est une mission qu’il nous a confiée. Il nous a dit d’aller partout semer la graine de la paix. Notre objectif, c’est de faire en sorte que tous les Ivoiriens nous rejoignent dans cette plate-forme pour parler de paix, pour avancer. Ceux qui vont nous envoyer des messages, nous allons leur répondre soit, par sms, soit, par message vocal. Nous allons installer des comités de paix partout et dès que vous adhérez à la famille, vous avez votre carte de membre. Le 02 octobre prochain, nous invitons tout le monde à la salle des fêtes de l’hôtel Ivoire.

mardi, 25 septembre 2007

VOICI LE MESSAGE DE GBAGBO AUX IVOIRIENS DES USA


En visite officielle aux Etats-Unis d'Amérique depuis le 22 septembre, où il doit prendre part à la 62ème session ordinaire de l'Organisation des Nations Unies, le chef de l’Etat a été accueilli par les Ivoiriens vivant au «pays de l’Oncle Sam». GBAGBO a délivré un message dense à ses compatriotes, dont nous vous livrons la teneur.

Le processus de sortie de crise avance à grands pas

«Nous avons supprimé la zone de confiance. Nous avons commencé le désarmement. Les armes que nous avons brûlées à Bouaké sont au nombre de 2500 à peu près. Nous avons pour la première fois, avec le ministre Bleu Laine (Education nationale, ndlr), organisé les examens sur tout l'ensemble du territoire national. Les enfants d'Abidjan, de Korhogo, de Danané, de Man, de Bouna ont composé dans les mêmes conditions. Qu'est-ce qu'on veut? Aujourd'hui, les préfets sont en poste. Hier encore (ndlr : samedi 22 septembre), au moment où nous venions ici, le ministre de l'Intérieur partait à Yamoussoukro pour s'entretenir avec les préfets et les sous-préfets (...). Les préfets et sous-préfets sont en poste. Les magistrats sont en poste. Les hôpitaux ont rouvert leurs portes. Chers amis, nous avançons et nous avançons à grands pas. Quand nous avons organisé la cérémonie de la «Flamme de la Paix» à Bouaké, c'était émouvant de voir des gens qui n'avaient jamais mis les pieds à Bouaké depuis cinq ans revenir chez eux. Il y a quelques jours, j'ai reçu les gens de la sous-préfecture de Gbon, dans le département de Boundiali, Ils sont venus me saluer. Ils m'ont demandé une ambulance, je suis en train de tout faire pour la leur donner afin qu'ils partent avec. Des amis qui sont originaires de Man sont allés à Man et sont revenus. Il faut aussi écouter les petits amis qui vont et qui viennent. Leurs rapports ne sont pas des rapports de préfets, de maires, de présidents de conseils généraux... Le petit qui te dit que «je suis allé au village et je suis revenu» a plus d'effet. Parce que lui, il n'est pas protégé ; il rentre à Man et il n'est pas protégé, il ressort de Man. Si vous entendez ce genre de témoignage, c'est que nous marchons vers la paix. Donc, voilà où nous sommes. Tout n'est pas fini, tout n'est pas achevé. J'ai reçu les responsables du CCI (Centre de commandement intégré, ndlr), je leur ai dit qu'il faut déployer ta force de sécurité sur l'ensemble du territoire comme convenu dans l'Accord de Ouagadougou. Ce n'est pas encore totalement fait. Ils m'ont dit que cette semaine ça va se faire. Nous devons déployer une force sur l'ensemble du territoire pour maintenir la paix civile, condition sine qua non des élections, je les ai reçus avant de venir et nous avons travaillé, j'ai reçu le Premier ministre pour lui dire de se dépêcher et de toucher les gens qui vont assurer la sécurité pour que la sécurité revienne sur l'ensemble du territoire, je vous ai dit tout à l'heure que le ministre de l'Intérieur a reçu les préfets et les sous-préfets pour leur appui, si non les audiences foraines n'auront pas lieu.

Audiences foraines : les clarifications de GBAGBO

Les audiences foraines, il faut qu'on en parle. Des gens croient que les audiences foraines sont une pagaille organisée où chacun vient pour demander n'importe quoi. Ce n'est pas vrai. Nous sommes un Etat organisé, nous avons des lois. N'importe qui ne va pas aux audiences foraines. D'ailleurs, vous tous qui êtes assis là, aucun d'entre vous ne peut aller à une audience foraine. Parce qu'ayant voyagé déjà, vous avez des papiers. Une audience foraine est faite pour tous ceux qui sont nés en Côte d'Ivoire. Donc, la première condition, il faut être né en Côte d'Ivoire. Qu'on soit ivoirien ou non ivoirien, il faut être né sur le sol ivoirien, parce que la Côte d'Ivoire doit des actes de naissance à tous ceux qui sont nés sur son sol. La deuxième des choses, c'est qu'étant né en Côte d'Ivoire, il faut n'avoir jamais été déclaré à l'état civil. C'est pourquoi je vous dis que les audiences foraines ne devraient pas concerner beaucoup de gens. Dans notre pays aujourd'hui, plus de 70% de la population a moins de 30 ans. Tous ceux qui sont nés il y a trente ans, quarante ans, ils ont des papiers où ont au moins été déclarés et enregistrés dans une maternité ou bien dans une mairie ou encore dans une sous-préfecture. S'il y a quelques-uns, c'est notre génération où les gens sont nés dans les plantations, aux champs. Ils n'avaient aucun papier. Donc, il faut être en Côte d'Ivoire et n'avoir jamais été déclaré. Donc tous ceux qui ont déjà voyagé n'ont pas besoin des audiences foraines. J'ai donné des instructions très fermes aux magistrats pour que les audiences foraines ne soient pas une foire d'empoigne. Ceux qui vont frauder, on le saura rapidement et on va effacer leur nom, parce que les audiences foraines concernent les gens qui ont plus de 13 ans. Donc si vous venez et que vous faites de fausses déclarations, elles seront découvertes et vos papiers seront annulés. Donc, ce n'est pas la peine d'aller faire de faux papiers qui ne serviront à rien. Quand nous disons que nous allons faire des audiences foraines, nous allons mettre à jour le fichier électoral. Il y a les noms de ceux qui sont décédés qu'il faut enlever et faire entrer les noms des nouveaux majeurs, ceux qui auront 18 ans au moment des élections. On se connaît, donc nous ferons tout pour minimiser les risques de fraude (...). Si tu n'es pas Ivoirien, tu n'as pas droit à nos papiers, et il te faut un décret de naturalisation ... Même quand on te naturalise, il faut attendre 5 ans pour être électeur et attendre 10 ans pour être éligible (...). Donc, il n'y a vraiment pas de problème, soyez sereins. On va travailler correctement. Une fois qu'on a fini les listes électorales, c'est alors en ce moment que nous pourrons fixer une date pour les élections.

GBAGBO : pourquoi les Ivoiriens n'ont pas de cartes d'identité

II y en a qui ne veulent pas que les élections aient lieu. Et il y en a comme nous qui sommes pressés. Donc ce sont des opérations administratives pour lesquelles on devrait réfléchir. Tout ceux qui sont inscrits sur la liste de 2000 étant considérés comme des Ivoiriens, on pourra déjà commencer à faire les cartes d'électeurs. La carte d'identité existe depuis 1992. Le Premier ministre d'alors, Alassane Ouattara, avait fait une proposition de cartes de séjour parce qu'on a décidé de faire de nouvelles cartes d'identité. Puis quelques mois plus tard, en décembre 1993, Houphouët est mort. L'opération a été arrêtée avec l'avènement du nouveau coup d'Etat. Quand je suis arrivé au pouvoir, j'ai créé l'ONI (Office national d'identification) pour identifier les Ivoiriens et les non Ivoiriens. La guerre a éclaté et il y a eu des blocages. Ceux qui disent qu'ils n'ont pas de cartes d'identité sont nombreux. Nous sommes nombreux et ce n'est pas une question d'exclusion. Depuis 1992, l'opération a connu des difficultés, donc beaucoup d'Ivoiriens se retrouvent sans pièces d'identité. Comme je suis Président, j'ai un passeport diplomatique mais ma carte d'identité n'est plus valable. Il ne faut pas que les gens racontent n'importe quoi à l'extérieur. Nous tous nous n'avons pas de cartes d'identité aujourd'hui (...), Quand on aura fini de faire les cartes d'identité de ceux qui sont inscrits sur les listes électorales, on va penser aux autres. Il ne faut pas dramatiser les choses. De toute façon, si vous avez une vieille carte d'identité qui est périmée, cela montre au moins que vous êtes Ivoirien. C'est votre papier qui est périmé, sinon vous-mêmes vous n'êtes pas périmé. Le jour où on fait les nouveaux papiers, vous présentez les anciens papiers et on vous donne les nouveaux. Donc il n'y a pas de problème.

GBAGBO : pourquoi je viens participer à la 62 ème session annuelle de l'ONU

Donc, chers amis, je suis venu participer à cette session de l'ONU parce qu'il y a longtemps que la Côte d'Ivoire ne s'est pas faite entendre au plus haut niveau. Il faut que comme des partenaires, nous soyons dans notre maison commune. La Côte d'Ivoire est debout (...). Mardi, je parlerai à la tribune des Nations Unies, je ne vous dirai pas ce que je vais leur dire là-bas. Je leur réserve la primeur de mon message.

Chantiers et grands travaux : GBAGBO expose sa vision du futur

Comme je suis un partisan de la théorie «kennedienne», j'ai commencé les grands travaux. Pendant la deuxième guerre mondiale, Roosevelt aux USA m'a inspiré. Staline en URSS m'a également inspiré... Aujourd'hui, nous construisons la capitale, Yamoussoukro, et nous allons très bientôt construire le port d'Abidjan. Le port d'Abidjan est un outil économique de premier ordre, et nous devons l'agrandir. Il nous faut gagner beaucoup d'argent, mais il faut regarder les bateaux de la nouvelle génération. Il y a deux choses que nous devons faire. Premièrement, il faut augmenter le volume d'eau. Nous avons commencé le travail et nous sommes prêts à 75%. Les travaux nous coûtent 75 milliards, nous avons déjà 50 milliards. Deuxièmement, il nous faut augmenter la capacité du port. Nous allons faire des négociations avec les populations de l'île Boulay, qui dispose de 2000 hectares de forêt. Nous allons construire là-bas une plate-forme pour les containers. Mais comme l'île Boulay est une île, nous allons construire un pont grandiose pour relier Abidjan afin d'acheminer les containers... Et en même temps nous allons demander des ressources pour faire des bords de mer, des installations de pétrole, etc. Pour que nous ayons du brut et des réserves de pétrole.

GBAGBO aux Ivoiriens des USA : "Revenez investir au pays"

Pour vous rassurer, j'ai créé au ministère des Affaires étrangères, une direction des Ivoiriens de l'étranger. C'est pour permettre à ceux qui ont des idées de venir investir en Côte d'Ivoire. Je souhaite que la direction des Ivoiriens soit validée. Que cette direction fasse le tour des pays étrangers où il y a des Ivoiriens. Nous mettons à votre disposition toutes les conditions de réussite. Si vous voulez devenir riche avant de rentrer, vous ne rentrerez jamais (...).

GBAGBO fait un cours d'histoire politique à Bédié et ADO


Je suis venu dire aussi à nos compatriotes que nous avançons vers la paix. Mobilisez-vous pour les élections. Moi, depuis que je fais la politique, j'ai toujours dit : «il faut aller aux élections». François Mitterrand a été candidat contre De Gaulle en 1965. C'est cette élection qui a fait qu'il a gagné en 1981. Moi, J'ai été candidat contre Houphouët en 1990, et c'est cette élection qui a fait que j'ai gagné en 2000. Il faut que nous tirions des leçons de la guerre douloureuse. Vous savez que les Etats-Unis d'Amérique ont connu la guerre d'indépendance menée par George Washington, la guerre de sécession brillamment remportée par Abraham Lincoln. Aucune grande nation ne s'est construite sans passer par des épreuves. Je ne cite que quelques nations développées : le Japon, la Chine qui a connu la terreur, l'Allemagne a été réunifiée par Bismarck qui était Chancelier (...) Nous avons traversé une dure épreuve. La guerre n'est pas une bonne chose. Quand je prêchais la démocratisation de mon pays, il y a des gens qui m'ont dit que c'est pour les bourgeois. Quand on est un homme politique, on n'a pas de choix à faire entre une bonne et une mauvaise chose. Il faut que je choisisse pour le pays la situation la moins difficile et la moins mauvaise. C'est pourquoi nous mettons tout en place et nos cheveux sont gris. Je vous remercie d'être venus m'accueillir. Vous êtes ici, respectez les lois du pays qui vous accueille... Que le Seigneur vous bénisse et bénisse la Côte d'Ivoire !

Propos retranscrits par Michèle Topé, Cyrille Djédjed & Pierre Aimé Koffi, Le Courrier d'Abidjan
OUBLIONS CE 19 SEPTEMBRE 2002 ET PENSONS AU PAYS
Par Charles Blé Goudé

Notre pays, la Cote d’Ivoire sort petit à petit la tête après cinq années de crise .De ce long moment d’hostilité, les ivoiriens ont beaucoup souffert.Aujourd’hui, la paix est là.
La réunification du pays et la paix ne sont plus une vue de l’esprit. Les sceptiques doivent désormais s’en convaincre .Mais le peuvent-ils seulement ,dès lors que les menaces et autres tentatives de freiner l’élan du processus sont réelles et parfois de leur fait .Mais dit-on ,le chien aboie ,la caravane passe .
Et la caravane de la réunification et de la paix en Cote d’Ivoire ne veut plus s’émouvoir des soubresauts du reste inhérents à tout processus de sortie de crise. Parce que ne faisant pas forcément l’affaire de tous, et tous ne faisant pas leurs intérêts .Mais, il appartient aux autorités de prendre leurs responsabilités afin de donner un espoir au peuple, à tous. Même à ceux qui sapent la cohésion de la Nation par des actions bien au-delà de la norme politique .C’est pourquoi, il faut saluer la perspicacité du Président de la République qui a initié le dialogue direct dont les fruits sont aujourd’hui reconnus par tous. Il faut saluer sa grande vision pour une Cote d’Ivoire unie et solidaire .Pour une Cote d’Ivoire prospère et généreuse où le maître mot ne sera que le bien être des populations et de tous ceux qui vivent dans ce pays.
Aidons le à faire oublier la difficile période de crise qu’a connue le peuple ivoirien depuis l’aube du 19 septembre 2002 et lui redonner un nouvel espoir .Tel doit être le pari de tous.
En un mot, oublions ce jour fatidique ou d’autres ivoiriens se sont égarés et pensons au pays qui a été balafré par cinq années de guerre inutile.

A lundi prochain
Charles Blé Goudé
Président du COJEP

Charles Blé Goudé entre sanctions onusiennes et droits d’auteur

Par
Alphonse Voho Sahi (*)
(*) Ecrivain et professeur de philosophie

Le hasard a voulu que le cinquième anniversaire du déclenchement de la guerre en Côte d’Ivoire se passe sur le fond d’une affaire qui n’en est pas une, qui ne devrait pas en être une, mais qui défraie la chronique: l’intérêt pour le moins ambivalent que l’ONU porte aux droits d’auteur de Charles Blé Goudé pour son livre Ma part de vérité. Ma réaction.
D’après le Directeur général de la Société Nouvelle de Presse et d’Edition de Côte d’Ivoire (SNPECI), éditeur du groupe Fraternité Matin et de plusieurs ouvrages, dont celui de Charles Blé Goudé, tout a commencé le 03 septembre 2007. Ce jour-là, l’auteur de Ma part de vérité était “l’invité de Fraternité Matin”, une tribune de la rédaction du journal. La maison d’édition a voulu profiter de cette occasion pour remettre, au titre de ses droits d’auteur, un chèque de 11 millions de francs à Charles Blé Goudé. Celui-ci, pour des raisons qui lui sont propres, a décidé de faire don de la totalité de cette somme à un groupement de jeunes porteurs de projets de réinsertion sociale. Il a donc demandé que le chèque soit établi au nom de ce groupement de jeunes. Ce qui a été fait. Il se trouve que ces faits ont lieu au moment où des experts de l’Organisation des Nations Unies (ONU) séjournent en Côte d’Ivoire, mandatés pour vérifier la situation des sanctions prises par l’ONU à l’encontre de Fofié, Eugène Djué et Charles Blé Goudé, au plus fort de la crise ivoirienne. Ils ont déjà rencontré les concernés. Et puis, après l’annonce dans les journaux du paiement des droits d’auteur à Charles Blé Goudé, ils sont allés demander aux responsables de la maison d’édition s’ils ignoraient que l’auteur qui a publié chez eux était sous le coup de sanctions onusiennes. Le directeur leur a donné une réponse idoine qu’il a répétée avant-hier à la télévision. “L’affaire”, si elle en est une, en est là.
On aurait tort de croire que cette affaire ne concerne que l’auteur, la maison d’édition et les envoyés de l’ONU. Car, au-delà de la question des sanctions, de ce qu’elles autorisent ou de ce qu’elles interdisent, ce qui est en jeu, à mon avis, c’est la part de la production et de la propriété intellectuelles dans le fonctionnement des Nations Unies quand il s’agit de nous autres. Si j’ai bien compris le sens de la démarche des experts de l’ONU, la maison d’édition n’aurait pas dû payer les droits d’auteur à Blé Goudé ou, à tout le moins, elle devrait en informer les Nations Unies.
Est-ce en rapport avec le gel des avoirs des personnes frappées par les sanctions ou avec le fait qu’étant sous le coup de sanctions onusiennes, Blé Goudé a néanmoins écrit un livre? Il me paraît, en effet, difficile de traiter séparément la question de l’écriture et de la liberté d’expression, d’une part, de celle des droits d’auteur, de l’autre car, pour autant que l’argent soit l’enjeu du débat, on ne voit pas comment une personne peut avoir le droit d’écrire un livre sans avoir celui de jouir de ses droits d’auteur ! Est-ce à dire que les sanctions onusiennes privent les personnes qu’elles frappent de tout, jusqu’au droit d’avoir des droits? Il est clair que se retrouver sous le coup de sanctions onusiennes, interdisant de sortir de son propre pays c’est être en prison. A cette différence près, que le prisonnier de l’ONU est dans une prison à ciel ouvert dont le périmètre épouse les limites territoriales d’un Etat. Une prison de 322 000 km2 n’en est pas moins une prison, dès lors que celui qui s’y trouve n’a pas le droit d’en sortir. Les barreaux sont d’autant plus infranchissables qu’ils sont invisibles. De toutes les façons, “dehors”, mille et une armées visibles et invisibles veillent jour et nuit, épillant faits et gestes, propos et silences.
Qu’on ne s’y trompe donc pas, en voyant les barbelés qui ceinturent les résidences et autres sites de travail des agents de l’ONU en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas le “gouvernement du monde qui est derrière les barbelés”, ces derniers symbolisent bien l’univers carcéral où les gardes pénitentiaires sont protégés dans l’enceinte de la prison, le temps du service. Il s’agit de gardiens bien protégés contre les détenus, contre Eugène Djué, Charles Blé Goudé, Fofié et tous ceux contre lesquels ces gardiens sont chargés de protéger l’ordre qu’ils défendent. Nous devons donc savoir que depuis l’adoption des sanctions, nous vivons dans un pays qui est une prison pour certains de nos compatriotes. De ce fait, tout ce qui les touche nous concerne, ne serait-ce que par solidarité entre codétenus involontaires.
Que reproche-t-on à Blé Goudé dans l’affaire des droits d’auteur?
D’avoir écrit? Non certes, puisque, à ma connaissance, ses «geôliers» l’ont laissé écrire, ils l’ont laissé aller imprimer son livre, je n’ose pas dire dans l’imprimerie de la prison;
D’avoir fait circuler son écrit? Non, puisque cette tâche a été accomplie par l’éditeur qui, lui, n’est pas un prisonnier;
Le succès de son livre? Que non puisque c’est au vu et au su de l’ONU que Blé Goudé a participé à des séances de dédicace à travers la Côte d’Ivoire.
Or, à un livre écrit, édité et vendu sont attachés des droits dont le premier est la propriété intellectuelle et le principal la part qui revient à l’auteur dans ce que rapporte la vente du livre et qu’on appelle les droits d’auteur. Je pense donc que l’éditeur a bien fait, non seulement d’avoir veillé au paiement des droits d’auteur de Blé Goudé mais aussi de l’avoir annoncé publiquement.
Où donc est le problème? Veiller à ce que Blé Goudé n’ait pas d’argent du tout, qu’il n’ait pas d’argent produit par son travail ou qu’il n’ait pas d’argent provenant de sa production intellectuelle?
A ma connaissance, depuis qu’il est sous les sanctions de l’ONU, l’intéressé ne vit pas aux frais de l’organisation mondiale. Si donc il vit, et comme il vit, il vit bien de quelque chose et, dans la mesure où il est impossible de vivre dans le monde moderne sans avoir à dépenser de l’argent, on ne peut pas lui avoir interdit d’avoir de l’argent, c’est-à-dire d’en gagner; et de le gagner par l’écriture me semble une bonne voie pour un «prisonnier». L’ONU ne peut donc pas avoir interdit à Blé Goudé de travailler pour gagner sa vie.
Est-ce donc le montant de la somme qui a ému les experts de l’ONU? Je ne crois pas puisque, à la différence de plusieurs produits qui font objet de commerce, ce qu’un livre va rapporter ne peut être connu avec précision à l’avance. En écrivant Ma part de vérité, Blé Goudé ne peut pas savoir ce que le livre allait lui rapporter.
Reste donc l’hypothèse suivante : ce que l’ONU reproche à Charles Blé Goudé, c’est d’avoir écrit. Et je ne suis pas d’accord. J’estime qu’on peut enlever tout à une personne, mais vouloir lui enlever le droit d’exprimer ce qu’il a dans la tête, c’est déjà symboliquement lui enlever la tête. Et pour moi, il n’y a pas de différence entre interdire à une personne de jouir de ses droits d’auteur et lui interdire d’écrire. La démarche des experts de l’ONU soulève donc, au-delà des questions de droit international, une question d’éthique et quand on ne peut empêcher quelque chose parce qu’on est pauvre et faible, faible parce que pauvre, au moins on peut crier!
Encore une fois, il ne s’agit pas dans cette affaire, du sort d’un individu dont il plairait bien à certains de dire que “c’est bien fait pour lui”; il s’agit de chacun de nous, pour autant qu’aujourd’hui ou demain un expert international peut dire au nom des Nations Unies qui a le droit et qui n’a pas le droit de manger, pour respirer et penser!

ET POURTANT ELLE TOURNE

Et pourtant elle tourne !



Suite aux différentes crises que traverse l’Afrique et en particulier la Côte d’ivoire, La ligue d’intercession pour la Côte d’ivoire a organisé à Bienne dans le canton de Bern en suisse, la Deuxième édition de la journée d’intercession pour la Côte d’Ivoire

Notre joie fut très grande vu le nombre de ressortissants des pays africains qui ont participé à cette journée : Madagascar, Togo, Burkina Faso, République Démocratique du Congo, Cameroun, l’Angola...
Sans oublier les personnes qui ont participé à distance par le moyen du net comme par exemple cet email de ce missionnaire de l’île de la réunion que nous avons reçu ainsi que Ces personnes qui se sont volontairement de tout cœur associées à cette journée depuis leur lieu de résidence

Ce qui nous a permis de déboucher dans la toute grande familiarité légendaire africaine à dépasser les barrières étatiques et à nous plonger dans un moment d’intercession pour l’Afrique toute entière

Et pourtant elle tourne !

Malgré le croissement des crapauds migrateurs, pyromanes patentés, et afro-pessimiste invertébrés,les illustres pères du panafricanisme comme, Kwame N’krumah, Patrice Lumumba… seront entrain de rire et d’applaudir dans leur tombe, parce que lors de La 9ème conférence des chefs d’états et de gouvernements de l’Union Africaine du 1 au 3 juillet 2007 à Accra au Ghana, les jalons des Etats Unis d’Afrique furent tracés en contrepartie de certaines divergences des points de vues dans les débats, Divergence toute naturelle dans l’élaboration d’une vision commune pour notre continent .ce qui nous amène à croire et à espèrer en cette Afrique

. Mon étonnement fut grand, il n'avait aucune note sur l’économie de l’Afrique.
Dans le cash Daily journal d’information économique du vendredi 13 juillet 2007 dans le rubrique réservé à l’économie des continents,

Et pourtant elle tourne !

Les sous sol Sud-Africain continue d’alimenter l’industrie de l’or, du diamant, du cuivre
Sans citer les 2 millions et demi de barils d’or noir produits par jour au Nigeria qui font de ce pays africain le sixième producteur mondial en cette matière. Et que dire du pétrole d’Angola, la Guinée Equatoriale et du Gabon ?

Le phosphate du Togo continue d’alimenter l’industrie de la dynamite des munitions, et de l’armement. Nonobstant la crise qu’elle traverse la République de Côte d’Ivoire est toujours premier producteur mondiale de cacao, ce qui nous permet d’avoir au petit déjeuner du chocolat chaud, chaque matin sur nos tables. .

Quand je jette un regard sur l’industrie de la téléphonie cellulaire, qui évolue d’une manière vertigineuse avec des capacités démesurées, créant ce village dit « planétaire » ou tout est relié en un clic ! Je pense à la région du Kivu et du Katanga à l’Est de la République Démocratique du Congo ou le colbat pièce maîtresse dans la fabrication du cellulaire est exploité, je dirais même surexploiter mais ou règne aussi une guerre sauvage dans laquelle meurent des millions de femmes et d’enfants payant le prix de l’injustice

Etant donnée que l’information internationale est de plus en plus dirigée par les nouveaux maîtres de ce monde, Nous ne pouvons qu’affirmer malgré la ciguë que l’on veut nous obliger à boire,
Avec Galilée : <>
Que Dieu bénisse l’Afrique

Goze francis
Coordinateur DU CONGRÈS DES JEUNES
PANAFRICAIN ET PATRIOTE a Bern.
(cojep. Bern Suisse)
FGOZE@HOTMAIL.COM

PETITION POUR LA LEVEE DES SANCTIONS DE MONSIEUR BLE GOUDE

COJEP EUROPE
CONGRES PANAFRICAIN DES JEUNES ET DES PATRIOTES


Pétition Pour la levée des sanctions onusiennes contre Charles Blé Goudé, artisan de la Paix aujourd’hui retrouvée en Côte-d’Ivoire

Ivoiriens, Africains, Amis de la Côte d’Ivoire
Nous voudrions par cette adresse alerter l’opinion internationale, les institutions internationales, les médias internationaux, les gouvernements démocratiques, tous les démocrates de la planète en général ainsi que l’Organisation des Nations Unies «ONU» en particulier et son Conseil de Sécurité pour que cette dernière lève sine die les sanctions prises à l’encontre de Charles Blé GOUDE, Président du Congrès Panafricain Des Jeunes et des Patriotes, Président de L’Alliance et de la Jeunesse pour le Sursaut National.

Blé GOUDE est sanctionné pour avoir :
- Premièrement, organisé en octobre 2002 puis en février 2003 deux gigantesques rassemblements populaires de résistance de tous les patriotes à la place de la République Abidjan Plateau, et qui ont permis au peuple de Côte-d’Ivoire de s’unir derrière son Président démocratiquement élu, Laurent Gbagbo, pour faire échec aux accords indignes de Linas Marcoussis.
- Deuxièmement, pour avoir fait également échec, les 4, 5 et 6 novembre 2004 après le bombardement de Bouaké, au coup d’état de la Force Licorne, en dressant une marrée humaine entre les chars de la Licorne et la Présidence de la République.
- Troisièmement, pour avoir dit non à la dissolution de l’Assemblée Nationale Par Charles Konan Banny et le Groupe International de Travail (GTI) en janvier 2007, au nom de la dignité et de la souveraineté de Côte d’Ivoire. En effet malgré la guerre, toutes les institutions de la République sont restées intactes. D’où l’échec du coup d’état de la rébellion.

POURQUOI LA LEVEE DES SANCTIONS
- Parce que les accords de Paix de Ouagadougou le prévoient, accords endossés par l’ONU à travers la résolution 1765.
- Parce que Charles Blé Goudé est celui là même qui, à travers la caravane de la Paix qu’il a organisée et qui a sillonné la Côte-d’Ivoire pendant plusieurs mois, a préparé les consciences ivoiriennes au pardon, a préparé le peuple ivoirien à consentir les ultimes sacrifices pour accepter les Accords de Paix de Ouagadougou et surtout à ce que Guillaume Soro soit le nouveau premier ministre.
- Parce que Charles Blé Goudé est un résistant panafricaniste, qui a toujours lutté et qui continue de lutter les mains nues, pacifiquement, pour la dignité de l’Afrique et de l’homme africain.
- Parce qu’il ne faut pas transformer la victime en bourreau. Les bourreaux de la Côte-d’Ivoire, les rebelles et leurs commanditaires sont parfaitement identifiés; les violations des droits humains dont ils se rendus coupables sont également connues de tous et même consignées dans certains rapports de l’ONU.
- Parce que la Côte d’Ivoire et l’Afrique ont besoin d’un Charles Blé Goudé LIBRE.
- Parce que la lutte continue.
Faut-il le rappeler, depuis la signature des Accords de Paix de Ouagadougou le 04 mars 2007 à Ouagadougou, la Côte-d’Ivoire ne cesse de faire des progrès sur le chemin de la Paix :
Déclaration de fin de guerre, Désarmements des combattants à l’Ouest, Suppression de la zone de confiance, Démarrage des audiences foraines en vue de l’identification des populations, etc. La Côte-d’Ivoire à retrouvé son intégralité territoriale avec le bûcher de la paix à Bouaké le 30 juillet dernier. la confiance renait à nouveau entre ivoiriens.

LES IVOIRIENS SE SONT PARDONNÉS. LE COJEP EUROPE INVITE TOUS LES DEMOCRATES A SIGNER CETTE PETITION POUR IMPOSER LE DROIT A LA FORCE.
LIBEREZ BLE GOUDE !!!!!

Fait à Londres 15 Septembre 2007

Pour le COJEP Europe
Président
Patrice KOUTE