jeudi, 22 mars 2007

9 MOIS APRES LA SIGNATURE DU "PACTE DU CAFE DE VERSAILLES"


Le Matin d'Abidjan

Blé Goudé, KKB et Yayoro ensemble pour la paix.

Neuf mois après avoir désamorcé la " bombe des audiences foraines ", Blé Goudé, KKB, Yayoro et Alpha Blondy, les signataires du " pacte du Café de Versailles " ont été primés hier pour avoir sauvé la Côte d'Ivoire.

En juillet 2006, du fait d'incompréhensions nées de " la crise des audiences foraines ", la Côte d'Ivoire a failli basculer dans la guerre civile. Mais les leaders de jeunesse conscients de l'imminence du chaos qui menaçait leur pays, ont, à la surprise générale, su dire stop à temps. De façon responsable. Ce refus de plonger la Côte d'Ivoire dans l'escalade de la violence s'est concrétisé par la signature du " pacte du Café de Versailles ", sous les auspices d'Alpha Blondy. Neuf mois après, ce geste de grande portée, décrié en son temps par les caciques de chaque bord, vient d'être salué à sa juste valeur. L'ONG ''Notre Nation'' de M. Assoumou N'goran, estimant que c'est " un comportement exemplaire qui prouve leur attachement à la côte d'Ivoire ", a décidé de les honorer. Charles Blé Goudé de l'Alliance des jeunes patriotes, KKB de la JPDCI, Karamoko Yayoro du RJR, les trois signataires du " traité de paix ", et Alpha Blondy, le facilitateur de ce " petit dialogue direct ", ont été primés hier au cours d'une sympathique cérémonie. L'ambiance était donc à la célébration de la cohésion nationale, de la paix. Pour donner l'exemple de l'unité retrouvée, c'est main dans la main que les trois leaders ont pris pied à la salle des fêtes de l'Hôtel Ivoire où ils étaient conviés à recevoir leur " prix collectif pour la promotion de la cohésion nationale ". Pour chacun des trois récipiendaires, ce prix est la preuve qu'ils ont eu trop tôt raison de braver les critiques qui fusaient ça et là pour poser ce geste qui a sauvé la Côte d'Ivoire. D'ailleurs, à en croire Karamoko Yayoro, président de la jeunesse du RDR, " il fallait oser parce que ce qui compte c'est la Côte d'Ivoire, et rien d'autre n'est au dessus de l'intérêt de la nation ". Même son de cloche chez KKB, leader de la jeunesse du PDCI qui a souhaité " que ce acte fasse tâche d'huile ". " Sans calcul, nous avons posé cet acte parce que ça nous a permis de gagner la paix. Que les jeunes s'en inspirent car le seul intérêt qui compte, c'est celui de la Côte d'Ivoire ", a poursuivi le premier responsable des jeunes du PDCI. Charles Blé Goudé, le leader des jeunes patriotes, a avant tout propos salué la sagesse des ses " frères " Yayoro et KKB qui neuf mois après, n'ont pas trahi le secret de leur accord. Le président du COJEP n'a pas aussi manqué de féliciter ses amis de l'Alliance des jeunes patriotes pour avoir compris avec lui l'opportunité de cet acte. Mais plus que tout, il a souhaité que ce prix soit un appel à une prise de conscience de la jeunesse. " Arrêtons d'être une caisse de résonance de nos aînés. Demain est pour nous. Que plus jamais nous n'acceptions de discours ethniques. Engageons la bataille pour donner le pouvoir à la jeunesse. C'est le prochain combat que nous devons mener. Je m'y engage et j'invite KKB et Yayoro à se joindre à moi. Nous devons le faire pour démontrer que nous ne sommes pas enchaînés ", a martelé Charles Blé Goudé, à l'endroit de toute la jeunesse ivoirienne qu'il a invitée à prendre ses responsabilités. MM Gnohité Hilaire et Ouattara Gnonzié, représentant respectivement le Président Laurent Gbagbo et le président du CES Laurent Dona Fologo, ont quant à eux salué l'esprit républicain de ces jeunes qui ont su, quand il le fallait, tiédir l'ardeur militante de leurs troupes. Pour sauver la Côte d'Ivoire. Alpha Blondy étant en ce moment hors de pays, son " prix pour la cohésion nationale " a été réceptionné par son représentant, M. Alassane Mourad.

Mireille Abié

LE PRESIDENT DU COJEP PREPARE UN GRAND COUP


Le Matin d'Abidjan

Alors que la caravane de la paix qu'il conduit depuis un mois, à travers la zone gouvernementale, n'a pas encore connu son apothéose (celle-ci est prévue pour le 14 avril 2007 au parc des sports de Treichville), déjà Charles Blé Goudé est sur un nouveau projet qualifié de " révolutionnaire " par ceux qui sont dans le secret des dieux. De bonnes sources, il s'agit d'une initiative en faveur d'une plus grande responsabilisation des jeunes aussi bien dans l'Administration, dans les entreprises que dans les différentes chapelles politiques. C'est-à-dire une meilleure représentation de la jeunesse y compris aux différents postes de décision. L'on fait état d'un quota minimal que le leader du Cojep entend négocier dans les prochaines semaines avec tous les décideurs officiels et ceux qui détiennent une quelconque parcelle de pouvoir en Côte d'Ivoire. En somme une sorte de discrimination positive en faveur des jeunes, qui on le sait, auront payé le plus lourd tribut à la guerre et sont les plus touchés par la crise économique qui frappe le pays depuis plusieurs années. Le " général " des jeunes patriotes dit ne pas comprendre qu'alors que les jeunes peuvent décider de l'avenir politique de leur pays en votant, faire la guerre pour défendre la patrie en danger, ils sont toujours écartés des postes de décision quand bien même ils ont parfois le profil de l'emploi. Comme si leur jeune âge, poursuit le président de l'Alliance, les condamnait à être juste bons pour " placer les bâches lors des cérémonies et coller les affiches pendant les campagnes électorales ". Le jeune tribun met un point d'honneur à ce que le ministère de la jeunesse revienne désormais à un jeune car, dit-il, " c'est un jeune qui peut comprendre aisément les aspirations et les préoccupations des jeunes ". C'est donc pour faire entendre ce cri du cœur de la jeunesse que Blé Goudé, au lendemain du 14 avril, prendra son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des décideurs et autres chefs de partis politiques pour faire du lobbying tous azimuts en faveur de son projet d'insertion des jeunes qui, dit-on, est aujourd'hui classé au rang de priorité n°1 à son niveau. Précision de taille selon des sources proches du sujet, " ce concept n'a aucune couleur politique ; il concerne tous les jeunes de Côte d'Ivoire ". Et l'initiateur, assure-t-on, est en parfaite harmonie sur la question avec tous les leaders de jeunesse des partis politiques. Assurément, c'est une initiative qui ne manquera pas de mettre le feu à certaines chapelles politiques et autres secteurs d'activités où le rajeunissement des effectifs a toujours été le cadet des soucis des dirigeants. Aussi quand on sait que depuis le 19 septembre 2002, le patron du Cojep a rarement échoué dans une initiative, on imagine aisément le tremblement de terre qui pointe à l'horizon et qui, à coup sûr, fera chambouler bien des choses. En bousculant des habitudes. Wait and see !

Géraldine Diomandé

mardi, 20 mars 2007

ENTRETIEN/CENTRE DE COMMANDEMENT INTEGRE


Le Gal Philipe Mangou, chef d’etat Major des Armées
"Les problèmes des grades seront réglés"

Présent samedi dernier à Bouaké, où il a rencontré le secrétaire général de la rébellion, Guillaume Soro, le chef d'état-major des Forces de défense et de sécurité (FDS), a fait des précisions sur la question de l'état-major intégré, voulu par la rébellion.

Vous êtes avec votre frère d'arme, quel est votre état d'âme à ce moment précis ?

Je suis très heureux ; ce n'est pas la première fois que nous sommes ensemble. Cela fait plusieurs fois, mais cette fois- ci, je suis particulièrement heureux parce que nous sommes venus rencontrer monsieur le ministre d'Etat Soro Guillaume qui nous a parlé un peu de l'accord. Il nous a fait la genèse de l'accord, il nous a parlé de l'esprit qui a entouré cet accord et nous a fait part de sa ferme volonté d'aller à la paix. Je suis heureux parce qu'il m'a parlé avec son coeur et on sent la détermination dans ce qu'il nous a dit. Il a dit, qu'il faudrait que nous puissions travailler en partenariat et que chaque fois qu'on serait confronté à des obstacles, qu'on pouvait soit aller voir le président Gbagbo, soit venir le voir mais dans tous les cas, qu'il faut faire avancer la paix. Je lui ai dit que c'est vrai, avec le président Gbagbo, il constitue la fondation. Bakayoko et moi, nous constituons les piliers, il nous appartient de travailler, de faire en sorte que ces piliers ne s'écroulent pas pour que nous allions jusqu'au bout.

Justement, qu'est-ce qu'il faut faire pour que les piliers ne s'écroulent pas ?

Mais, nous allons travailler ensemble. Nous sommes des militaires et allons travailler ensemble. Nous allons faire la sensibilisation de nos hommes pour leur dire que nous allons à la paix afin qu'ils comprennent le bien fondé de cette paix et que même ceux qui sont un peu réticents adhèrent au processus pour que nous puissions avancer afin que notre pays puisse retrouver facilement la paix.

Lorsque vous avez signé les accords du 4 juillet, vous avez dit : " nous prendrons nos responsabilités si ça ne marche pas du côté des politiciens ". Que dites -vous maintenant ?

Vous avez la réponse ; ça marche bien du côté des politiciens.

N'avez- vous pas de responsabilités à prendre ?

Nous n'avons pas de responsabilités à prendre. Nous sommes des militaires aux ordres. Nos hommes politiques veulent de la paix ; nous n'avons pas le choix, nous leur emboîtons le pas ; nous voulons de la paix, nous allons faire la paix.

Devant la presse, votre frère Soumaïla Bakayoko est là, que lui dites-vous ?

Parlez-lui. C'est simple, depuis que l'accord a été signé le 4 mars, mon ancien compagnon et moi ne faisons que nous appeler au téléphone pour nous parler et nous dire que nous avons une très grande responsabilité à assumer ; nous devons l'assumer jusqu'au bout. C'est à dire faire en sorte que notre pays retrouve la paix, faire en sorte que nous puissions avoir une armée, parce qu'il s'agit des enfants de ce pays. Nous avons parlé de réunification, ça ne fait pas peur parce que ce sont les enfants de la Côte d'Ivoire qui vont constituer l'armée avec les missions qui seront dévolues à cette armée. Donc nous savons la responsabilité qui est la nôtre.

A propos de l'état- major intégré, qu'avez- vous décidé en fin de compte avec votre frère d'arme ?

S'agissant de l'état-major intégré, pour le moment, nous n'en parlons pas. L'accord de Ouaga est clair là-dessus. Chaque armée garde son état-major mais nous mettons sur pied un centre de commandement intégré pour les missions qui sont dévolues à ce centre et qui sont contenues dans l'accord. Et puis, lorsqu'on aura fait la réunification, les officiers d'ici travailleront avec nos officiers ; en ce moment, on le fera en état- major intégré. Donc on ne parlera même plus d'intégration mais on parlera d'une armée et d'un état- major.

Qu'en est-il des grades ?

Le problème de grades avec l'accord de Ouaga, il faut s'asseoir pour qu'il n'y ait pas d'obstacle. Cela ne peut constituer un obstacle ; ce sont des problèmes que nous allons régler.

Source : fnci.info

LE 2EME ROUND DU DIALOGUE DIRECT DE OUAGA

AU MENU : PRIMATURE ET PORTEFEUILLES MINISTERIELS

Fratmat-19/3/2007

Après un mois de discussions qui se sont soldées, le 4 mars dernier, à Ouagadougou, par un accord politique, les deux délégations se retrouvent aujourd’hui pour le deuxième round des pourparlers. La partie présidentielle dirigée par le Conseiller spécial chargé des affaires juridiques et porte-parole de la Présidence de la République, Désiré Tagro, s’est envolée samedi à 16 heures à destination du Burkina Faso. Comme la précédente fois, elle s’installera à l’hôtel Sofitel Ouaga 2000. Sur place, elle trouvera une partie de la délégation des Forces nouvelles qui l’y a devancée depuis jeudi dernier, selon des sources proches du dossier. Elle comprend le chef de délégation, le ministre Louis André Dacoury-Tabley, secrétaire général adjoint du mouvement, le directeur de cabinet et porte-parole Sidiki Konaté des F.N, le directeur de cabinet adjoint, Alain Lobognon, et le ministre de la Justice Koné Mamadou. Le secrétaire général des F.N, Guillaume Soro, qui doit prendre part aux négociations, y est annoncé mardi ou mercredi.

Sous la présidence du facilitateur, le Chef de l’Etat burkinabé et président en exercice de la CEDEAO, Blaise Compaoré, les deux parties vont réfléchir, durant une semaine aux modalités concrètes d’application de l’accord paraphé d’abord le 3 mars par Désiré Tagro et Dacoury-Tabley avant d’être signé le lendemain par le Président Gbagbo et Guillaume Soro. Précisément, à «la mise en place du cadre institutionnel d’exécution». Il s’agira de débattre notamment de la question de la nomination du Premier ministre. Tout porte à croire que M. Soro Guillaume, actuellement ministre d’Etat, ministre de la Reconstruction et de la Réinsertion dans le gouvernement de Charles Konan Banny et co-signateur de l’accord, occupera ce poste qui, selon ses propres termes, lui a été proposé par Laurent Gbagbo. Et ce avant même le début des discussions. En rapport avec la Primature, les deux parties débattront de la configuration du gouvernement ; c’est-à-dire le nombre de ministres et la répartition des portefeuilles d’abord entre les deux ex-parties belligérantes et ensuite la part à réserver à l’opposition politique.

Au vu des informations en notre possession, les discussions devraient s’inscrire dans le même registre que l’ensemble de l’accord de paix. A savoir : la réaffirmation de la nécessité du retour à la normalité institutionnelle. Ce qui suppose des débats dans le respect de la Constitution et de la souveraineté nationale. Une fois que cela est acquis, toutes les concessions sont possibles en ce qui concerne la distribution des portefeuilles ministériels. Toutefois, le doute ne semble plus permis en ce qui concerne le nombre des postes à pourvoir puisqu’on annonce que le gouvernement connaîtra assurément une restriction. Ainsi, des ministères et des ministères délégués vont disparaître pour les 10 mois à venir. Le cadre institutionnel d’exécution devrait être rendu public d’ici au 28 mars et la publication de la liste du gouvernement lors du Conseil des ministres du 5 avril.

Le premier acte concret enregistré en tenant compte du calendrier établi est la signature, le vendredi 16 mars, par le Président de la République du décret portant création du Centre de commandement intégré (CCI) qui doit déboucher sur la réunification des deux armées ex-belligérantes : les FDS-CI et les FDS-FN. Après les visites aux deux leaders, Laurent Gbagbo, vendredi au Palais présidentiel au Plateau, et Guillaume Soro, samedi à Bouaké, les deux chefs d’état-major, les généraux Philippe Mangou (FDS-CI) et Soumaïla Bakayoko (FDS-FN) travailleront à compter de ce matin dans ce sens. Le chronogramme de mise en œuvre de l’accord politique de Ouaga, joint en annexe, indique un délai d’exécution de 10 mois.

Les délégations

Camp présidentiel:
Désiré Tagro, conseiller spécial chargé des Affaires juridiques et porte-parole de la Présidence; Konaté Navigué, Béhiri Honoré, Djékouri Jeannie épse Dagbo. Arrivée de la délégation hier à Ouaga à 17 h 35mn et accueillie par le ministre de la Sécurité du Faso, Djibril Bassolé.

Forces nouvelles:
Dacoury-Tabley, ministre de la Solidarité et des Victimes de guerre, Secrétaire général adjoint des Forces nouvelles; Konaté Sidiki, Koné Mamadou, ministre de la Justice; Alain Lobognon, le ministre du Commerce, Dosso Moussa


Paulin N. Zobo

dimanche, 18 mars 2007

DES CONDITIONS REELLES D'UNE INDEPENDANCE VERITABLE


www.ivorian.net
Chroniques des temps nouveaux N°13

Plus de quarante ans après une pseudo-indépendance, les pays francophones d´Afrique de l´ouest gagneraient à créer des conditions réelles d´une indépendance véritable. Parmi ces conditions, figurent en pole position, la création d´une véritable monnaie ouest-africaine sans lien avec l´ancienne colonie. Le CFA, fait beaucoup penser à l´époque coloniale ; à un attachement des anciennes colonies africaines avec leur puissance tutélaire. Tout se fait et doit passer par la puissance coloniale. C´est bel et bien le trésor francais qui garantie la convertibilité du Fcfa par exemple qui a été constamment encré - avec modification de parité en 1994 – sur le Franc francais depuis plus d´une demi siècle. La France est représentée aux conseils d´administration des deux banques centrales. La Bceao et la Bceac. Ce qui veut dire que la France garde une certaine influence sur l´économie des pays francophones africains. Ce mécanisme a freiné le devéloppement des marchés financiers africains en canalisant les transactons vers la France et en perpétuant la dépendance à l´égard des décisions prises en Europe.

Une réelle indépendance voudrait que ces pays « coupent » ce lien avec la puissance coloniale pour créer eux-mêmes leurs propres monnaies. Le professeur Mamdou Koulibaly ne pouvait pas dire mieux que de vouloir une monnaie propre à la Cote d´Ivoire par exemple. Si nous sommes d´accord avec lui, force est de reconnaitre que la création de petites monnaies dans l´ouest africain ne resoudront aucun problème. Au contraire, elles finiront de donner raison à la France d´une manière ou d´une autre. Ce qu´il faut en Afrique, c´est la création d´une monnaie forte qui serait par exemple utilisée par tous les pays de l´Afrique de l´ouest sinon de toute l´Afrique. Aujourd’hui à la tête de l’Union africaine (UA) Alpha Oumar Konaré vient de proposer l’adoption d’une monnaie unique et commune à toute l’Afrique à l’horizon 2016.

Le processus menant à l’ intégration monétaire risque bien d’être long et laborieux, et c’est certainement le peu de progrès enregistré dans le processus d’intégration de la CEDEAO, dans un contexte de mondialisation, que les pays non membres de l’UEMOA ont pris la décision en 2000 à Bamako de mettre en place une approche accélérée pour la création d’une deuxième zone monétaire. Prenons le cas de l´Afrique de l´ouest. Si la monnaie unique est créée et acceptée par tous, la première des préoccupation serait de controler l´inflation, qui est parfois élévée dans certains pays. En 2003, par exemple la Sierra Leone avait un taux de 11.3% quand le Nigeria approchait les 24%. Au cas où l´inflation serait maitrisée, cela faciliterait à stabiliser les taux de change dans les pays ouest-africains et créerait un environnement plus stable pour les entreprises qui, parce qu´ayant confiance en cette économie pourront investir dans des projets à long terme. Le risque d´instabilité marcoéconomique se trouvant fortement réduit, ces pays pourront s´atteler à d´autres projets de développement. La stabilité financière reduirait également le risque de fuite des capitaux.

Le grand coup viendrait du marché de consommation qui, à l´horizon 2020 compterait plus de 350 millons dont 250 millions d´urbains avec un potientiel de consommation deux fois supérieur à celui de la France d´aujourd´hui. Cette monnaie faciliterait la libre-circulation des personnes et le libre-échange dans la région.

Un autre atout que cette création de la monnaie unique occasionnerait serait un accroissement des activités commerciales entre Etats africains. Comment compendre en effet qu´un Etat comme la Gambie par exemple « oublie » royalement l´huile végétale sénégalaise pour commander celle d´Espagne. Le commerce entre etats africains est de 10% en 2002 et est parmi les plus bas au monde. La monnaie unique, de par la mobilité qu´elle engendra, haussera à un niveau raisonnaibles, le commerce entre Etats africains. La monnaie africaine, il faut y croire et il faut la réaliser si nous voulons « sauter » dans le train de la mondialisation qui s´approche de notre gare. La monnaie unique, qu´en pensez-vous ? Partagez-vous mes idées ? ou bien pensez-vous qu´elle va créer plus de problèmes qu´elle n´en resoudra ?

Henri Gosse

VIDEO : MONDIALISATION QUAND LE FMI FABRIQUE LA MISERE







Mondialisation Quand le FMI fabrique la misère - kewego
Mondialisation Quand le FMI fabrique la misère - kewego