samedi, 17 mars 2007

POSE DE 1ERE PIERRE DE LA ZONE FRANCHE A BASSAM


Le chef de l'Etat : "Sortons de l'Economie de mendicité"

Le projet de la zone franche de la biotechnologie, des technologies de l'information et de la communication est bien engagé. Les constructions sortiront de terre d'ici peu. Le président Gbagbo a procédé à la pose de la première pierre hier.

La zone franche de la biotechnologie, des technologies de l'information et de la communication (ZBTIC) entre dans sa phase pratique. La première pierre a été posée hier à Grand Bassam, site abritant le projet. Le chef de l'Etat a effectué le déplacement pour présider la cérémonie. Pour le président Laurent Gbagbo, la Côte d'Ivoire et de façon générale les pays africains n'ont plus d'excuse à marquer le pas en matière de développement. " Nous avons raté la révolution industrielle, mais nous n'avons pas le droit de manquer la révolution informatique qui est en cours ", prévient-il. Parlant de la zone franche de Bassam, il explique que la biotechnologie et les technologies de l'information et de la communication sont deux secteurs essentiels qui guideront les actions du développement futur dans le monde. C'est pourquoi, poursuit le chef de l'Etat, la Côte d'Ivoire s'engage à se donner tous les atouts pour être en phase avec cette évolution qu'impose la nouvelle vision du développement, caractérisée par la mondialisation. Il explique que le cacao et le café ont impulsé le développement au niveau du pays. Mais qu'aujourd'hui l'avenir invite à asseoir d'autres bases de développement. " Le président feu Houphouët Boigny a réussi le pari en favorisant la culture du café, du cacao et d'autres cultures. Moi, je n'aurai rien fait si je me consacre encore à la production de ces mêmes spéculations. L'économie doit se diversifier. Ce à quoi nous devons réfléchir c'est de voir comment nous organiser pour mener la transformation de nos produits destinés à l'exportation ", indique le chef de l'Etat. Le président Gbagbo déplore que la Côte d'Ivoire et les autres pays africains produisent le café et le cacao et que les prix de ces produits soient fixés par les puissances étrangères. " Cela réduit les Africains à la mendicité puisqu'ils sont encore au stade de l'exportation de la matière première agricole sous la forme brute. Il nous faut sortir de cette situation de dépendance qui conduit à la mendicité ", indique le chef de l'Etat. Parlant de la Côte d'Ivoire, le président Gbagbo souligne qu'elle ne doit pas rester sur "ses petits acquis". Mais que le pays doit pouvoir se projeter loin dans le futur. Citant la Chine et l'Inde qui, pour lui, ont donné un exemple de développement aux pays du 1/3 monde. Le président Gbagbo indique que la Côte d'Ivoire devra pouvoir copier cet exemple des Chinois et Indiens et entraîner les autres pays africains dans cet élan. Nous devons faire partie des gens intelligents et des gens qui travaillent, souligne-t-il. Puis il a tenu à saluer les investisseurs nationaux et internationaux, surtout les partenaires indiens qui se sont engagés entièrement aux côtés de la Côte d'Ivoire dans la réalisation de la zone franche de Bassam, consacrée à la biotechnologie et aux TIC. Un des opérateurs chinois qui a pris le vol pour assister à la pose de la première pierre compte à lui seul investir 6 à 8 milliards Fcfa dans ce projet. Le commissaire général de la zone franche, M. Vincent Gadou Kragbé, intervenant peu avant s'est félicité de l'aboutissement de ce projet. Il a situé l'assistance sur les objectifs de ce parc technologique, à savoir ; créer des emplois pour la jeunesse de Côte d'Ivoire, diversifier l'économie et promouvoir les exportations, encourager les investissements privés directs nationaux et internationaux…Le député maire de Grand Bassam, Jean Michel Moulod, le président du conseil général, Akoi Innocent et plusieurs membres du gouvernement et des institutions de la République ont également pris part à cette cérémonie

Vincent Kouassi

mercredi, 14 mars 2007

MESSAGE DU SG DES FORCES NOUVELLES

Mes chers Compatriotes, Chers Amis de la Côte d'Ivoire,
Le 04 mars 2007, c'est en présence de Son Excellence Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso et président en exercice de la CEDEAO que M. Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d'Ivoire et moi-même, en ma qualité de Secrétaire Général des Forces Nouvelles de la République de Côte d'Ivoire, avons signé l'Accord politique de Ouagadougou, qui couronnait ainsi de succès un mois d'intenses négociations dans la capitale burkinabé. Permettez-moi de saluer et de noter avec vous la providence qui a permis que ce soit dans ce pays frère voisin avec qui nous partageons tant d'Histoire que la perspective d'une paix durable est conclue. C'est pourquoi, il me faut d'emblée dire toute ma reconnaissance au Président Blaise Compaoré pour son engagement personnel dans la recherche résolue de la stabilité de notre pays. Je ne peux également omettre de saluer et de remercier les Présidents John Agyekum Kufuor, Olusegun Obasanjo, Thabo Mbeki, Sassou Nguesso. Tous n'ont cessé d'assister la Côte d'Ivoire, mus par la légendaire solidarité africaine qui les a toujours caractérisés.

Chers compatriotes,
C'est bien le 1er janvier 2007 qu'au cours d'une adresse à la Nation, j'ai affirmé que les Forces Nouvelles ne sauraient être absentes au rendez-vous du dialogue. Car, toujours dialoguer permet d'éviter des affrontements inutiles. Les Forces Nouvelles, en acceptant le dialogue direct, n'avaient d'autre intérêt que la paix pour les Ivoiriens. Ce dialogue direct qui a duré tout un mois à Ouagadougou - et je dois le noter - a bénéficié de circonstances particulières. Tout d'abord, l'initiative du dialogue direct est venue du Président Laurent Gbagbo et a été soutenue de façon volontaire par le Président Compaoré. Ceci a eu pour incontestable avantage d'atténuer la grande méfiance des Forces Nouvelles et de permettre d'engager progressivement les débats dans une ambiance de convivialité et de sérénité. Contrairement à certaines négociations menées à pas de courses, et loin des angoisses et des pressions, le dialogue direct de Ouagadougou s'est donné tout le temps utile à son ambition, à savoir la réconciliation nationale. Dès lors, cet Accord bénéficie d'un atout supplémentaire : l'indispensable volonté politique des signataires. Ensuite, cet accord, le camp présidentiel l'a voulu ; le Président Blaise Compaoré, au nom de la CEDEAO, l'a vivement souhaité. Enfin, les Forces Nouvelles y ont fortement consenti. Il ne reste qu'au peuple de Côte d'Ivoire de se l'approprier pour que la paix soit possible. J'invite donc tout un chacun à s'impliquer dans la mise en œuvre pour que la paix se réalise. En signant cet accord, j'ai longtemps pensé aux jeunes, aux femmes de mon pays qui souffrent le martyr de la guerre. Ivoiriennes, Ivoiriens, Nous avons certes fait la guerre. Il nous faut à présent construire la paix. La signature de cet accord est pour nous l'engagement des Forces Nouvelles à sortir le pays de la crise pour amorcer le développement qui, mieux que les discours politiques, réconciliera. Je demande au G7 qui m'a mandaté et au peuple ivoirien qui me soutient de s'approprier l'accord politique de Ouagadougou et d'encourager la dynamique de paix qui envahit la Côte d'Ivoire.L'Accord de Ouagadougou est un bon compromis politique. Il consacre ni vainqueur, ni vaincu. Il n'y existe ni feinte, ni dribble. Ce qui y domine, c'est une volonté commune de voir avant tout la Côte d'Ivoire gagner et celle de donner à la paix toutes ses chances. La confiance revenue entre les filles et les fils de ce pays supprimera la zone de confiance, car après s'être mesurés au cours de violents combats, nous avons compris qu'il ne sert à rien de continuer la guerre, d'augmenter le nombre de victimes et de répandre la désolation au plus grand nombre. C'est pourquoi, dès mon retour de Ouagadougou, j'ai instruit mon armée et le Général Bakayoko Soumaïla de préparer activement les différentes phases du DDR, et en application du chronogramme de Ouagadougou, de se mettre en rapport avec le Général Mangou Philippe pour la mise en place du Centre du Commandement Intégré tel que recommandé. Ensemble, nous sommes fiers d'offrir au peuple de Côte d'Ivoire, les acquis essentiels qui sont :

- des titres d'identité à tous ceux qui le désirent.
- La possibilité aux citoyens ivoiriens âgés de plus de 18 ans d'aller aux urnes
afin de permettre à la Côte d'Ivoire de marquer un pas dans sa quête de démocratie.

Le désarmement des Forces en présence qui devra se faire et la création des nouvelles forces de défense et de sécurité attachées aux valeurs de probité républicaine consolideront la paix et la réconciliation vraie. Aussi, je reçois ce jour même un émissaire du Président de la République en vue de recueillir ses propositions sur le cadre institutionnel d'exécution pour lequel nous continuons de mener les réflexions. A la communauté internationale et aux forces impartiales qui nous ont évité le pire, j'adresse mes encouragements à poursuivre leur importante mission de paix. Aujourd'hui, je renouvelle mon engagement, ainsi que celui des Forces Nouvelles à appliquer pleinement cet accord que nous avons librement signé.
La paix est proche.
Oeuvrons ensemble pour sa réalisation pour le bonheur de tous.

Je vous remercie.

mardi, 13 mars 2007

LA CARAVANE DE LA PAIX A DALOA


Malinké et Bété main dans la main


La caravane de la paix était dimanche dernier à Daloa où elle a reçu un accueil enthousiaste des populations disposées à écouter le message de Blé Goudé et ses amis.

Dimanche 11 mars dernier. Daloa, cité des antilopes, dans le centre ouest du pays. Chose promise, chose due. La caravane de la paix, en provenance de Yamoussoukro, a fait son entrée dans la ville sous le coup de 16 h GMT. Sapia, la porte d'entrée de la cité annonce les couleurs. Les villageois, rassemblés en bordure de route s'impatientent de voir la caravane passer. Ils le manifestent par des cris et des chants. Une façon pour le peuple Bété hôte de dire ''Nisrê'' (Bienvenue) aux visiteurs. L'accueil est chaleureux. Enfants, jeunes et adultes (on a même vu des femmes enceintes) dans une procession qui s'étendait sur une dizaine de kilomètres avant de passer le corridor où d'autres villageois, prendront le relais comme s'ils s'étaient passés le mot. Cette liesse populaire, les agents des forces de défense et de sécurité (FDS) s'en joignent, levant les poings sur leur passage pour saluer l'initiative de la caravane de la paix. Pour aller du quartier Tazibouo à la Préfecture où les attendaient le corps préfectoral et le député Ori Bouazo, Charles Blé Goudé, Koné Seydou et leurs camarades de l'Alliance mettent un temps fou. Ils comprennent alors que la ville toute entière est mobilisée. En effet, commerçants, transporteurs, artisans et autres travailleurs, abandonnant leurs occupations, ont tenu à manifester leur joie d'accueillir la caravane de la paix dans leur localité. Après un bref échange avec le corps préfectoral du département, les visiteurs ont mis le cap sur le quartier Mosquée où réside l'imam principal. Le collège de dignitaires religieux signifie à la délégation qu'il attendait impatiemment son arrivée avant de dire des bénédictions et des mots d'encouragement. Quant au chef de terre, le quadragénaire Nahounou Semian, au quartier Gbeuliville, il dit être fier de l’action de Charles Blé Goudé. Séance tenante, il a élevé le visiteur au rang de "Kifi", c'est-à-dire un guide intrépide. Il est un peu plus de 17h 30 quand la délégation arrive à la place de la grande mosquée. Au pied de la grande mosquée de Daloa. Sur cet espace, malinké et bété s"étaient affrontés, chaque tribu revendiquant le titre de propriété sur le périmètre en question. Mais le dimanche soir, tous semblaient avoir oublié la discorde. Venus nombreux, musulmans, chrétiens, militants de différents partis politiques et autres ont mis de côté leurs différences. Pour parler de paix. Alico Bernabé, président de la coordination locale du Cojep est reconnaissant à cet égard, lui qui remercie la communauté musulmane d'avoir cédé l'espace pour un meeting. Les malinké eux-mêmes ont commis le jeune Sylla pour rassurer l’assistance qu'entre Bété et ''Dioula'', il n'y a eu que des frictions. Rien de plus. Mariam Sylla, présidente de la jeunesse féminine pour Gbagbo, convainc davantage. Elle qui a devancé les orateurs de la caravane en appelant les nordistes à un engagement franc. Elle sera rejointe par Koné Seydou, principal interlocuteur des Malinké. Comme il en a l'habitude depuis le début de la caravane, le 20 janvier dernier, le président de la jeunesse du Nord a aussi parlé dans la langue du terroir. Ovationné de longues minutes durant au cours de son speech, il cèdera le micro à Charles blé Goudé. "Arrêt spécial" sur le cas Banny, en vue de partager sa "précision" faite le samedi à Yamoussoukro. Intraitable, Blé invite Banny à rendre le tablier. "Je suis un homme de mission. Je ne suis pas un homme du pouvoir", prend-il au mot le chef du gouvernement. Et de relever : "Quand on vous confie une mission et que vous n'arriver pas à la réussir, vous devez démissionner". Le président du Cojep va plus loin en observant que la décision du Président Gbagbo de discuter avec Soro Guillaume est judicieuse d'autant que le chef de l'Etat est convaincu que Soro peut avoir la solution à la crise. ''Je vous encourage à soutenir cet accord de Ouagadougou", a-t-il interpellé les Ivoiriens qu'il entend tenir pour responsables de l'échec des compromis obtenus sous l'égide du Président Blaise Compaoré. "Si cet accord échoue, c'est la honte pour l'Afrique et la Côte d'Ivoire en particulier", fait-il remarquer avant de demander aux Ivoiriens de montrer au monde entier qu'ils sont capables de prendre leurs responsabilités.

Pourquoi Soro doit s'installer à la Primature

La main de Blé Goudé reste tendue à Soro Guillaume. Depuis qu'il lui a adressé officiellement une lettre lui demandant de recevoir la caravane dans la zone sous son contrôle, le président du COJEP ne cesse d'appeler les Ivoiriens de tous bords à tourner la page de la guerre. Et à pardonner à ceux qui ont porté le glaive dans le sein de la mère patrie et endeuillé les Ivoiriens. Concernant la probable nomination de Soro Guillaume au poste de Premier ministre, Blé Goudé a indiqué que son avis importe peu, au nom de la paix et de la réconciliation qu'il prône. De Yamoussoukro à Daloa, c'est ce message qui était sur les lèvres du leader de la jeunesse patriotique. Il s'est évertué à faire comprendre pourquoi Soro doit rentrer dans la République. "Je ne veux pas qu'on dise de ma génération que c'est elle qui est à la base des malheurs de la Côte d'Ivoire. Je ne veux pas qu'on dise que ma génération est sacrifiée", prévient Blé Goudé. Le messager de la paix ne s'est pas gêné pour dire en public : ''Soro Guillaume, Premier ministre ça ne me gêne pas". Bien plus, il pense que le chef de la rébellion, signataire de l'Accord de Ouaga, peut faire mieux que certains aujourd'hui à des postes de responsabilité de l'Etat. Et qu'il est même bien placé pour conduire le processus de paix à son terme. "Si Soro peut prendre ce poste de Premier ministre et mobiliser ses camarades pour dire ''réunifions le pays'', ce serait une bonne chose", explique-t-il. Pour le président du COJEP, il est temps "que chacun s'interroge sur ce qu'il doit faire pour son pays". Il a exhorté les populations à créer les conditions pour l'application de l'Accord de Ouaga qui est une "preuve de la maturité des Africains".

B.I

LE COJEP INTERPELLE LE 1ER MINISTRE


Fâché, Banny saisit Gbagbo

La réplique réservée samedi dernier à Yamoussoukro, place Jean Paul II, par le président du COJEP, Charles Blé Goudé aux propos du Premier ministre Charles Konan Banny a provoqué une vive réaction de ce dernier. Des sources crédibles dans l'entourage de l'intéressé rapportent, en effet, que le ''Primus'' n'a pas apprécié que Blé Goudé l'interpelle comme il l'a fait. Le large écho fait des propos du président du Cojep a donc mis Banny dans tous ses états. Au point qu’il s'en est remis au Président Laurent Gbagbo auprès de qui il s'est plaint de la sortie de l'initiateur de la caravane pour la paix. Le chef du gouvernement, précisent nos sources, a retenu au moins deux griefs contre le leader de la jeunesse patriotique. Primo, il s'étrangle que Blé Goudé le rappelle à l'ordre en public, lui faisant pratiquement une leçon de morale et de politique. Banny refuse ensuite de passer pour être de ceux "des Ivoiriens qui veulent se servir de la souffrance des Ivoiriens pour se faire une place au soleil", comme l'aurait implicitement présenté le président de l'Alliance. Par-dessus tout, ce qui aurait ulcéré le Premier des ministres, c'est qu'on vienne l'attaquer sur ses ''terres'' à Yamoussoukro. Le banquier venu de Dakar s'est abstenu de porter lui-même ses récriminations à Blé Goudé. C'est par le canal du chef de l'Etat, affirme nos informateurs, qu'il a saisi Blé de ses sorties qui l'indisposent. Le plaignant a donc prié le président d'exprimer son mécontentement à Charles Blé Goudé. Le message est-il parvenu à bon port ? Une chose est certaine, la réaction, hors micro cette fois, du chef du gouvernement montre que le tir du leader a fait mouche.

Bidi Ignace
Envoyé spécial à Yamoussoukro

lundi, 12 mars 2007

DEPART ANNONCE DE BANNY/ BLE GOUDE : "IL FAUT UN 1ER MINISTRE QUI PEUT UNIFIER LE PAYS"


Présent samedi dans la ville natale du Premier ministre, le président du COJEP a donné une suite à la dernière sortie du ministre Banny qui fait des pieds et des mains pour rester à la Primature.

Banny fait de la résistance. Face à l'opinion qui le donne partant de la Primature, il est sorti de ses gongs à Korhogo. Ses propos interpellent le président du COJEP. Charles Blé Goudé, l'initiateur de la caravane de la paix " Prends ma main mon frère ", a tenu à "faire des précisions " à Yamoussoukro où il a animé un gigantesque meeting dans l'après-midi du samedi dernier. Pour cela, le leader de la jeunesse patriotique a rappelé à l'assistance les premières heures des négociations entre Ivoiriens à Marcoussis (France). Au terme des débats entre partis politiques et représentants de la rébellion, dans ce stade de rugby de Marcoussis, se souvient Blé Goudé, "on a demandé à Gbagbo Laurent de se débarrasser de son Premier ministre Pascal Affi N'Guessan pour que la paix revienne en Côte d'Ivoire. Quand Gbagbo enlevait Affi N'Guessan, ce n'était pas pour l'humilier, c'était pour la paix. Après, on fait enlever Seydou Diarra. Ce n'était pas non plus pour l'humilier", a fait remarquer l'orateur. La désignation d'un Ivoirien à un poste de responsabilité précis, dans le cadre de la résolution de la crise qui secoue la Côte d'Ivoire, procède de la capacité qui lui est reconnue de pouvoir faire aboutir le processus, note-t-il. "On est toujours à la recherche de l'oiseau rare qui peut nous apporter la paix. On n'est pas là pour faire la promotion des gens. Nous sommes à la recherche d'un Ivoirien qui peut unir la Côte d'Ivoire. Nous sommes à la recherche d'un Ivoirien qui ne puisse pas se servir de la souffrance des Ivoiriens pour se faire une place au soleil. Pourquoi donc s'offusquer du remplacement d'un Ivoirien par un autre au poste de premier ministre ? ", interroge l'initiateur de la caravane. Vivement applaudi par un public venu nombreux l'écouter à la place Jean Paul II, au quartier Assabou, le leader de la jeunesse patriotique a ajouté que "tant qu'on devra changer de pièces pour que le moteur tourne, il faudra le faire et chaque Ivoirien doit accepter de faire sa part de sacrifice ", y compris accepter d'être révoqué de son poste quand on n'a pas pu réussir la mission pour laquelle on a été coopté à un poste donné. La caravane à l'assaut du ''Bannyland'' Des appréhensions d'avant meeting fondaient le scepticisme des uns et des autres. Qui sont même aller jusqu'à croire que la caravane ne réunirait pas grand monde dans la capitale politique ivoirienne. Pour plusieurs raisons. Primo, la ville au plus fort du malaise au sein du tandem Gbagbo-Banny, a servi d'arrière base au chef du gouvernement. Se retranchant aux pieds de la Basilique, Charles Konan Banny a longtemps travaillé à rallier les autochtones à sa cause. Objectif, les dresser contre le camp présidentiel. Secundo, l'influence du PDCI-RDA, dont le fondateur est natif de Yamoussoukro, et du RDR, deux partis bien implantés dans la ville, gênerait la caravane, selon des commentaires. En fait, des pro-Banny, pro-ADO et pédécéïtes ont de sources sûres tenté de dissuader la jeunesse de participer à la caravane initiée par le président du COJEP de passage dans la ville. En vain, car c'est une immense foule qui est venue de tous les recoins du département de Yamoussoukro pour écouter le message de paix de Blé Goudé et Koné Seydou de la jeunesse du Nord. Nombreux sont d’ailleurs les jeunes du RDR qui, s'associant à l'organisation de la caravane de la paix, ont ''boycotté'' le meeting qu'organisait, le même jour et au même moment, leur parti. La preuve, Cissé Youssouf, Fofana Awa Carine, Doumbia Yaya et d'autres militants du RDR-Dioulabougou ont activement participé à l'organisation du meeting de Blé Goudé, qu'ils ont suivi jusqu'à terme. La jeunesse malinké n'était pas en reste, elle qui est partie à pied, de la Grande mosquée de la paix, où les hôtes ont été reçus par un collège de chefs religieux dirigé par l'Imam Seydou Sylla au lieu de rassemblement. Vêtus de tee-shirts frappés du message ''Prends ma main mon frère, prends ma main ma soeur'', et aux couleurs nationales pour certains, des jeunes nordistes ont animé la procession des caravaniers par des chants. L'engouement était de mise et la mobilisation franche et disciplinée. MM. N'Dri Appolinaire, Gouverneur du District de Yamoussoukro, Oussou Kouassi, directeur général de l'Economie, Jean Baptiste Akrou, Directeur général par intérim de Fraternité matin, Mme Affit Soundélé, conseiller du chef de l'Etat et le collège des chefs traditionnels étaient de la fête.


Blé Goudé à Soro: "Parle aux Ivoiriens et non à nos colons"

Le jeune chef de la rébellion parle demain. Avant ce message aux Ivoiriens sur l'accord de paix qu'il a signé avec le chef de l'Etat, Charles Blé Goudé a décidé de lancer un appel à son ami avec qui il est brouillé pour cause de guerre. "Je le félicite pour avoir signé un accord avec Gbagbo Laurent. Mais en même temps, je l'appelle à la vigilance. Il est jeune comme moi et il a une lourde responsabilité dans cette crise. Tous les Ivoiriens attendent de lui un pas, un seul pas qui sauve", l'a -t-il prévenu. Cette précision fait suite aux nombreuses tractations souterraines en cours, contre l'application de l'accord politique du 4 mars dernier. Le PDCI-RDA, avec ses "fortes réserves", menace le compromis dont il demande la révision en certains points. La France manigance aussi via Omar Bongo du Gabon, pour intimider Soro Guillaume afin qu'il fasse marche arrière. Charles Konan Banny brandit pour sa part des menaces à peine voilées. Dans ce contexte il faut beaucoup de courage, estime le patron du COJEP. "Je souhaite qu'il (Soro) parle aux Ivoiriens et non à nos colons", a interpellé Blé Goudé qui craint que des conseillers occultes n'entraînent Soro Guillaume sur de mauvaises pistes après son acte de courage posé à Ouaga. "Je souhaite que Guillaume Soro se démarque de ceux qui veulent faire des états de services sur le dos des Ivoiriens, ceux qui refusent la retraite politique". Par ailleurs, il estime que l'adresse du patron du MPCI aux Ivoiriens doit être "une occasion de se réconcilier avec les Ivoiriens. Qu'il permette qu'il n'y ait plus de barrière entre les Ivoiriens". Le souci de Blé Goudé est, selon lui, d'amener les jeunes de sa génération à ne refuser d'être responsables des malheurs de la Côte d'Ivoire. C'est d'ailleurs le même message qu'il a adressé au public auquel il a demandé de sauver la Côte d'Ivoire par son engagement à s'approprier l'accord de paix. Le comité de réconciliation et de paix qu'il conseille aux jeunes sert à préparer l'esprit des uns à accepter les autres dans leur différence.

Bidi Ignaceb Envoyé spécial à Yamoussoukro

ENTRETIEN/ SORTIE DU LIVRE ''PAROLES D'HONNEUR''


Simone Gbagbo, auteur:
''Pourquoi j'ai édité l'ouvrage en France''


Dans quelques semaines, les partisans et adversaires du député Simone Gbagbo vont se familiariser avec son ouvrage-témoignage, sur les évènements que vit la Côte d'Ivoire depuis quelques années. Interrogée jeudi dernier sur le plateau du 20 H de la Première par Brou Amessan, la vice-présidente du parti présidentiel a levé un coin de voile sur les motivations qui sous-tendent l'écriture du livre, et le choix du pays d'édition.

Vous avez écrit un livre, ''Parole d'honneur. Est-ce à dire que vous n'avez qu'une seule parole ?
J'ai voulu, en écrivant ce livre, écrire part de vérité. Et dire en même temps que cette parole que je prononce sur l'histoire de mon pays, est une parole qui pour moi, est la vérité et qu'elle doit être prise en considération.

Est-ce votre évangile ?
Je pense que mon livre doit se situer entre l'ouvrage biographique et l'ouvrage de témoignage. C'est à mi-chemin entre ces deux genres. On retrouve des éléments de ma vie, mais aussi mon point de vue sur les évènements vécus en Côte d'Ivoire depuis plusieurs années, plus récemment et immédiatement.

Donc c'est un livre de combat ?
C'est un livre de combat

C'est un livre où vous exprimez la profondeur de votre foi en Dieu et à un homme. Et cet homme, c'est le Président Laurent Gbagbo que vous remerciez, parce qu'il a su forger en vous et aux Ivoiriens une âme forte de résistant pour libérer l'Afrique. Pensez-vous que le Président Gbagbo, votre époux, est l'homme providentiel qu'il faut à la Côte d'Ivoire, en ce moment précis de notre histoire?
J'ai envie de vous demander votre point de vue, mais je suis convaincue, moi, que Dieu fait toute chose en son temps, et qu'il met aux commandes de toute chose celui qui convient en temps voulu. Je crois que pour la période actuelle que nous vivons, le Président Laurent Gbagbo est l'homme qu'il convient. Et ce n'est pas un fait du hasard.

Vous écrivez dans votre livre : ''Là où il y a la volonté, il y a un chemin.'' Qu'est-ce que cela veut dire ?
L'histoire, les évènements récents de la Côte d'Ivoire le démontrent bien. Face à l'épreuve, on peut avoir le sentiment que tous les chemins sont bouchés. Mais quand il y a la volonté et la foi, on trouve toujours l'issu.

En 2004, quand l'armée française a tiré sur les Ivoiriens, quand les soldats de Jacques Chirac étaient aux portes du Palais présidentiel, avez-vous douté de Dieu ?
Non. Absolument pas, parce que ce moment là n'était pas un temps de doute. C'était un temps de révolte contre la France, contre l'invasion. C'était un temps de résistance.

Vous personnellement, comment l'avez-vous vécu ?
Debout. Mais cela m'a donné l'occasion de crier à Dieu et je pense que nous avons été nombreux, les Ivoiriens qui avons organisé, pendant toutes ces journées, toutes ces nuits…

Qu'avez-vous dit à Dieu particulièrement ?
J'ai dit à Dieu que le moment était venu d'intervenir et il l'a fait. Vous savez, Dieu nous dit dans la Bible qu'il faut le célébrer. Louez l'Eternel, et il vous délivrera de vos ennemis. Ce temps là, nous avons été agressés sauvagement par l'armée française. La nuit où ils ont tiré sur les deux ponts et sur la résidence présidentielle à Cocody, il aurait pu avoir des centaines de morts. Sur les deux ponts, nous avons enregistré six morts et aucun à la résidence. C'est la main de Dieu.

Quelles sont vos motivations en écrivant ''Parole d'honneur'' ?
(Soupir) Vous savez il y a tellement de choses qui ont été dites sur moi, sur le Président, mais également sur la Côte d'Ivoire ! Il m'a semblé important de dire ce qu'est la Côte d'Ivoire, ce que nous vivons dans ce pays. On ne pouvait plus se fier aux médias occidentaux pour parler au monde. Et je me suis dit que à travers un livre, on peut atteindre le monde.

C'est un livre de 512 pages. Quel temps avez-vous eu pour l'écrire, avec toutes vos occupations ?
J'ai travaillé plusieurs mois, de nuit et de jour. Ça été effectivement un travail acharné. J'avais des personnes pour m'aider. Par exemple lorsque nous avons commencé, c'était destiné à être un livre- entretien. J'ai été enregistrée, ensuite il y a une équipe qui a transcrit, j'ai corrigé, et puis chemin faisant, on s'est rendu compte qu'il valait mieux faire évoluer la forme de l'ouvrage.

Je ne comprends pas que c'est en France que vous avez décidé d'éditer ce livre ?
Ah ! Moi je comprends bien… Parce que vous voyez…

Vous êtes révoltée contre la France et vous éditez votre livre en France?
Oui, mais vous voyez, moi je ne suis pas contre les Français, et cela doit être clair, je ne suis pas contre la France. Mais je ne peux pas tolérer, je ne peux pas accepter ce que la Chiraquie a fait ici, ce que la Françafrique a fait ici. Voilà, c'est cela mon problème. En dehors de cela, j'aime bien les Français. Et comme c'est en France que se trouve l'équipe qui nous agresse, il était important que le message soit porté en France, par la France et à partir de là que ça revienne. C'est pour cela que je suis allée là-bas.

Comptez-vous vous rendre en France pour la promotion de votre livre, alors que Chirac est encore là, ou allez-vous attendre qu'il parte du pouvoir ?
Je ne crois pas que je vais aller en France ces jours-ci pour faire la promotion de l'ouvrage.

Pourquoi ?
Je n'ai pas le sentiment que je vais être bienvenue en ce moment-ci, et donc je préfère attendre encore un peu.

Disons un mot sur l'élection présidentielle en France. Le parcours de Segolène Royale…
Cela m'intéresse beaucoup de suivre ce qui se passe en France. Voyez, le fait que Segolène Royale ait pu être candidate est pour moi un fait révolutionnaire.

Une Jeanne d'Arc ?...
Oh ! je ne sais pas si c'est une Jeanne d'Arc, mais pour moi c'est la manifestation de l'évolution des mentalités. Dites-vous que depuis que l'Etat français existe, et cela remonte à des siècles, bien avant Louis XIV, jamais une femme n'a été acceptée sur le trône de France. On a des reines en Angleterre, en Espagne, et dans d'autres monarchies d'Europe. Mais en France, on ne l'avait jamais vu.

Les Français ont brûlé Jeanne d'Arc…
Les Français ont brûlé Jeanne d'Arc (…) Or aujourd'hui, ça s'accepte qu'une femme puisse compétir pour être installée à la tête de l'Etat.

Ce cas de figure est-il possible en Côte d'Ivoire ?
Tout à fait.

Vous par exemple ?
Moi j'ai déjà mon candidat…

Comme Hillary Clinton… Moi j'ai déjà mon candidat pour l'instant, et puis après on verra.

Comme Hillary Clinton qui est candidate, après que son époux a été Président ?
C'est un des cas de figure. Mais l'avenir dira.

Propos retranscrits par
Guillaume N'Guettia

CHARLES BLE GOUDE REPOND A BANNY "LE FAIT DE CEDER LE FAUTEUIL N'EST PAS UNE HUMILIATION"

Par Le Temps


"Personne ne peut m'empêcher de venir à Yamoussoukro. Je suis venu. Et j'ai parlé, il n' y a pas eu de guerre ". Ce sont les premiers mots de Charles Blé Goudé. Au cours de son meeting, le leader des jeunes s'est dit offusqué par les propos du Premier ministre lors de la journée internationale de la femme à Korhogo. En effet, au cours de la manifestation, le chef du gouvernement a indiqué qu'il ne se laissera pas humilié. Selon Charles Blé Goudé, le poste de Premier ministre n'est pas la plantation de qui que ce soit. Il a donné l'exemple de Pascal Affi N'Guessan qui a été sacrifié à Marcoussis, au nom de la paix. Seydou Diarra, son remplaçant, n'ayant pas rempli convenablement sa mission, a laissé la place, sans tambour ni recriminations. " Il ne faut pas, a indiqué Blé Goudé, se cacher derrière la politique et la souffrance du peuple, pour vouloir se faire une place au soleil. Il faut que chacun accepte de se sacrifier, pour le retour de la paix en Côte d'Ivoire. Quand on a échoué, il faut avoir l'honnêteté de partir. ". Le meeting de Yamoussoukro a été l'occasion pour le leader des jeunes patriotes de faire clin d'œil à Guillaume Soro. Il lui demande de rester vigilant et de ne pas écouter les sirènes des oiseaux de mauvais augure qui n'ont qu'un seul objectif : l'utiliser pour assouvir leur besoin. L'ancien compagnon de Soro souhaite que ce dernier, lors de son discours le mardi prochain, fasse preuve de maturité : " Soro a l'occasion de lancer un message de paix à l'endroit des ivoiriens. Il faut qu'il se démarque de tous ceux qui ne veulent pas du retour de la paix en Côte d'Ivoire ". Pour le leader des jeunes patriotes, les Ivoiriens attendent de Soro, un seul pas. Le pas juste. Blé Goudé n'a pas épargné les éventuels torpilleurs de l'Accord de Ouagadougou. Notamment, la France et certains de ses valets qui s'agitent déjà. Ils rodent autour de l'Accord, comme des vautours. Parce qu'ils ont peur de la paix issue du génie des ivoiriens eux- mêmes. Ils aimeraient jouer le rôle de tuteur comme ils l'ont fait à Marcoussis. C'est pourquoi, le génie de Kpô invite les Ivoiriens à s'approprier cet Accord, car c'est le meilleur, depuis le début de la crise. " Les Accords signés jusque-là, n'avaient aucune originalité par rapport à celui de Ouagadougou " soutient-il. Selon lui, la jeunesse ivoirienne a un rôle important à jouer dans le processus de sortie de crise. En conséquence, elle ne doit pas être en marge de la caravane de la paix. Il estime qu'il n'y a pas de problème entre le nord et le sud. Ce sont les prédateurs, notamment la France, qui veulent diviser les Ivoiriens pour mieux exploiter le sous-sol. C'est le même schéma, selon lui, que la France a mis en place au Rwanda, au Burundi et au Congo. Pour lui, Si laurent Gbagbo et Guillaume Soro ont signé la paix, les Ivoiriens peuvent en faire autant en les imitant. Blé Goudé révèle que des pays qui étaient divisés sont en train de se réunifier. C'est le cas de Chypre ou de l'Irlande du Nord. Il pense que les Ivoiriens ont un seul bien commun la Côte d'ivoire. Par conséquent, les différentes visions doivent vivre ensemble.

Y.Gbané

SORTIE DE CRISE/BLE GOUDE : "LA SOLUTION DE SORTIE DE CRISE SE TROUVE DANS LE COEUR DE CHACUN"

Par Fraternité Matin

Dimanche 4 mars 2007. Aéroport International Felix Houphouët-Boigny d'Abidjan Port-Bouët. Photo : "La Galaxie Patriotique" était présente au grand complet avec Charles Blé Goudé, Richard Dakoury...

Les populations de Yamoussoukro dans leur diversité politique, ethnique et communautaire, les mouvements de jeunesse, confortés par certains chefs de village de la commune et de la sous-préfecture, ont déferlé, hier, sur la place Jean Paul II pour célébrer, avec le Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (COJEP) de Charles Blé Goudé, la messe de la paix et de l’unité nationale. Et avec eux, des hommes et des femmes venus des villes voisines de Sinfra, Toumodi, Tiébissou, Bouaflé, Djékanou, etc. De message de paix, tous en ont reçu du «général» Blé Goudé et de tous les orateurs qui se sont succédé sur ce podium géant qui trônait au centre de la Place Jean-Paul II. Depuis Fofana Ibrahima, président de la jeunesse du Nord, en passant par M. Ouédraogo, porte-parole des ressortissants de la CEDEAO, pour aboutir à M. Koné Seydou, président national de la jeunesse du Nord. Tous ont reconnu les effets néfastes des guerres avant de prôner la paix entre frères, quelle que soit l’ethnie ou la communauté. L’essentiel, c’est de vivre en paix, ont-ils souligné. A la grande mosquée de la Paix où Blé Goudé s’est d’abord rendu avant le meeting, l’imam Seydou Sylla n’est pas demeuré en reste. Il a salué cette belle initiative du général. Puis il lui a demandé de tout mettre en œuvre pour que l’école, la poste et les hôpitaux fonctionnent pour une paix totale dans le pays.

A la Place Jean-Paul II où le président du COJEP s’est rendu à 16h pour son meeting, les 15 bâches et les 5000 chaises prévues n’ont pas suffi aux populations qui ont décidé de braver la canicule. Elèves, étudiants, travailleurs, jeunes et vieux, tous ont voulu être témoins de cette messe de la paix organisée à un moment si délicat du pays. Et qui se dit de surcroît à Yamoussoukro et à un lieu tout aussi symbolique que la Place Jean-Paul II. «Nous sommes avec la jeunesse baoulé, dioula, bété, … de la CEDEAO, à la Place Jean-Paul II, à Yamoussoukro. Et le ciel n’est pas tombé sur Yamoussoukro. Quand on fait la paix, on est pour l’avenir des jeunes ; mais quand on fait la guerre, on est contre les jeunes», a lancé Blé Goudé. Avant de féliciter tous ceux des chefs de village, des cadres et des hommes politiques qui ont eu le courage de se départir de tous les préjugés pour assister à ce meeting de la paix. Yamoussoukro, a souligné Blé Goudé, demeure une ville de paix, une ville symbole, une ville de rassemblement et de fraternité, comme l’a voulu le Président Houphouet-Boigny. Et de citer la Basilique Notre Dame de la Paix, la Fondation Félix Houphouet-Boigny pour la Recherche de la Paix, la Mosquée de la Paix, ainsi que la place Jean-Paul II. Des bâtisses ayant un point commun et une destinée unique : la culture et la recherche obstinée de la paix. C’est pourquoi il a invité les populations à la paix.

Prenant à témoin des cadres de Yamoussoukro présents à ce meeting, notamment le gouverneur N’Dri Appolinaire et M. Jean-Baptiste Akrou, le président du COJEP a demandé à KN, responsable local de la jeunesse patriotique, de former un groupe solide de personnes, qui devra tout mettre en œuvre pour ramener l’unité et la paix entre toutes les populations de Yamoussoukro. En faisant au besoin du porte à porte.
Le président du COJEP a profité de cette tribune pour dire aux jeunes du Nord que son combat n’a jamais été dirigé contre eux, contrairement à ce qu’ils pourraient penser. «Mon combat, celui que je n’abandonnerai jamais, c’est que ce soit la France qui vienne choisir nos dirigeants à notre place», a martelé Blé Goudé. Avant d’attirer l’attention des jeunes du Nord sur la nécessité de rester solidaires et unis pour faire échec à toutes les tentatives du colonisateur d’opposer les différents groupes ethniques, comme ce fut le cas au Burundi, au Rwanda et au Liberia voisin.

Mais le message le plus fort, Charles Blé Goudé a voulu le réserver pour la fin du meeting. Comme une recommandation à tous à la fin de la messe. «Ivoiriens et ivoiriennes, la solution de la crise ivoirienne se trouve dans ton cœur, elle se trouve dans le cœur de chacun de nous, elle se trouve dans la sincérité de chacun, elle se trouve dans la main tendue à ton frère, elle se trouve dans le pardon que chacun accordera à son frère. Pardonnons-nous dans la sincérité», a conclu le «général» Blé Goudé. Avant de libérer la foule qui, pendant plus de 30 minutes, a littéralement escorté le cortège du président du COJEP tout au long du boulevard Mamie Adjoua.

N’Dri Célestin
Correspondant régional

SEMAINE IVOIRIENNE EN TUNISIE - LA CÔTE D'IVOIRE SE VEND A L'EXTERIEUR











samedi 10 mars 2007 - Par Le Temps


Des experts ivoiriens regroupés au sein d'une structure dénommée " Innov'Africa ", projette de faire la promotion de la Côte d'Ivoire, à travers l'organisation d'une semaine commerciale gastronomique ivoirienne dénommée " Semaine ivoirienne à Tunis ", du lundi 2 au samedi 7 avril 2007. C'est ce qui ressort d'une conférence de presse, organisée hier vendredi, au ministère du commerce, par le Directeur de projet M. Noël Bessou. L'objectif visé par cette semaine ivoirienne de Tunis, est de renforcer la coopération entre les pays d'Afrique du Nord et ceux de l'Afrique noire. Permettre aux opérateurs économiques ivoiriens et tunisiens d'avoir accès au marché de chaque pays. Pour le Directeur de projet M. Bessou " l'occasion permettra de créer, explique-t-il, des opportunités de rencontres et d'échanges entre opérateurs économiques pouvant aboutir à de bonnes relations et partenariat d'affaires ". Il soutient que cette initiative de vendre l'image de marque de la Côte d'Ivoire en Tunisie, fait suite aux difficultés d'adaptation, aux problèmes d'alimentation et à l'impossibilité d'accès aux produits de l'Afrique noire par la communauté (négro-africaine) sans cesse croissante en Tunisie. Cette triste réalité qui affecte profondément leur séjour en Tunisie n'aurait pas été, si l'accès aux produits locaux ivoiriens leur était possible ne serait-ce que périodiquement. C'est ce à quoi s'attellera l'organisation de cette semaine commerciale pour pallier ces désagréments.

Jean-Baptiste ESSIS
essis08930194@yahoo.fr