jeudi, 18 octobre 2007

Alcide Djédjé s’interroge sur l’objectif des sanctions

Alcide Djédjé s’interroge sur l’objectif des sanctions



Le Représentant permanent de la Côte d'Ivoire auprès des Nations Unies, l'ambassadeur Alcide Djédjé, s'interroge sur l'opportunité des sanctions individuelles infligées à trois Ivoiriens. "Ma délégation se pose, à ce jour, la question de savoir en quoi est-ce que la lutte politique menée par Charles Blé Goudé, Fofié Kouakou et Eugène Djué, allait contre les objectifs de la Charte des Nations unies, puisque chacun de ces acteurs était engagé dans une lutte émancipatrice ?", s'est demandé SEM. Alcide Djédjé, dans une déclaration à l'ONU. C'était ce 16 octobre, à l'occasion de la 62 ème session ordinaire de l'Assemblée générale, 6ème commission, qui avait à son ordre du jour le Point 85 portant sur le ''Rapport du Comité spécial de la Charte des Nations unies et du raffermissement du rôle de l'organisation''.
Cette interrogation qui est fréquente depuis quelque temps tant du côté des concernés que des autorités ivoiriennes vient surtout de ce que les sanctionnés qui étaient, hier, des belligérants, sont aujourd'hui fortement engagés dans le processus de réconciliation nationale. Mieux, ces personnes conduisent le navire de la paix, notamment dans le rapprochement entre les populations du Nord et celles du Sud, la réunification du pays et la cohésion nationale. D'où la question de savoir "si les sanctions de l'ONU avaient un but répressif ; s'agissait-il de punir des individus ou s'agissait-il, par le biais des sanctions, de ramener la paix en Côte d'Ivoire ? Maintenant que les ex-belligérants concourent activement au retour définitif de la paix et se sont réconciliés, existe-t-il un autre objectif que veut atteindre l'ONU en maintenant ces sanctions ?".
Profitant de l'initiative russe en vue de la réforme en profondeur du régime des sanctions, Alcide Djédjé a plaidé pour "que les sanctions onusiennes ne soient utilisées que lorsque les voies diplomatiques sont épuisées". L'Accord politique de Ouagadougou ayant favorisé le retour à la normalité et de la paix, le maintien d'une telle décision ne fait que "violer l'esprit et la Charte des Nations Unies".
En conséquence, le représentant permanent de la Côte d'Ivoire a fait une suggestion : "Mon pays réitère, une fois de plus, sa conviction que les sanctions devraient être appliquées conformément à la Charte des Nations Unies ainsi que conformément aux dispositions pertinentes du droit international et suivant des critères objectifs et précis. Elles devraient avoir des buts clairement définis et, en tout état de cause, ne devraient jamais être imposées à des fins de répression ou de représailles". Le diplomate ivoirien se félicite de l'adoption des résolutions 1730 et 1735 en décembre 2006 qui proposent des "procédures équitables et claires en matière d'inscription et de radiation".
Selon nos sources, certaines puissances militeraient pour que les sanctions prises contre la Côte d'Ivoire, notamment l'embargo sur les armes et les sanctions individuelles, soient maintenues jusqu'aux prochaines élections.
Rappelons que le 14ème rapport du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, sur la Côte d'Ivoire, sera examiné le 22 octobre quand le 25 du même mois sera réservé aux consultations internes.

Paulin N. Zobo
Frat Mat

1 commentaire:

Anonyme a dit…

tres intiresno, merci