dimanche, 31 août 2008

TOGO: Réconciliation menacée

<< Un Peuple sans griot est un peuple mort>> le dit souvent chez les peuple Kotokoli. C’est dire qu’un Peuple sans faiseur d’opinion est un peuple sans avenir, sans repère, sans perspective, un peuple, qui perd sa mémoire, un peuple sans horizon meilleure.

En effet l’épée de Damoclès du clan des Gnassigbé vient encore de tomber sur un vaillant fils de la terre de nos aïeux, le 15 Août 2008.

L’assassinat de l’historien, journaliste, politologue et homme politique, Atoutsé Kokuovi Agbobli, président du parti MODENA, parti proche de l’Union des Forces du Changement, UFC vient de porter un coup sérieux au processus de Réconciliation au Togo.

Face aux assassinats répétés des faiseurs d’opinion, la liberté d’expression est encore victime d’une autre manière un coup de force dans épanouissement, par conséquent la démocratie togolaise vient d’être de nouveau menacée. Lors que l’on tourmente sans relâche, l’on martyrise et assassine injustement et cruellement les faiseurs d’opinions, l’on se pose la question de savoir ce que serait une démocratie sans faiseurs d’opinion. Car ces derniers sont des acteurs de la liberté d’expression et d’opinion, du débat contradictoire qui sont des piliers fondamentaux de la démocratie.

En Octobre 2005 c’était Dimas Dzikodo, lui aussi journaliste et défenseur des droits de l’homme qui a été victime d’une attaque de la milice alors qu’il rentrait chez lui du travail. Pas plus qu’hier ce fut Atoutsé Kokouvi Agbobli, demain se serait qui ? sur la liste noire de la milice. En 1993 l’on se souvient qu’au lendemain de la Conférence Nationale Souveraine, c’était le colonel Narcisse Yoma Djoua qui avait semé la mort dans les rangs de opposition et contraignant certains opposants à l’exil.

Alors que <> parle de justice ; de réconciliation et de pardon nationale, la barbarie ; les exécutions extrajudiciaires et d’actes liés à l’impunité refont surface sur la scène politique au Togo. Cette nouvelle arrogance de la milice de son parti, le RPT est due à l’impunité dont jouissent les auteurs des massacres d’Avril 2005 et autres massacres politique qu’a connu notre pays jusqu’aujourd’hui. Cette insécurité organisée par eux et pour eux n’est rien d’autres que la conséquence de l’impunité qui règne au Togo.

Aujourd’hui l’assassinat de Atoutsé Kokouvi Agbobli est un signal sans équivoque que le pouvoir des Gnassigbé veut nous donner avec pour toujours la même méthode : tué un pour terrifier les autres. Le but est d’effrayer, de tourmenter, de faire peur aux autres intellectuels et faiseurs d’opinion en les montrant que les habitudes et les stratégies de la maison sont plus que jamais vivaces dans le clan des Gnassigbé.

Je demande à tous les camarades panafricains de choisir le refus catégorique de se taire. Vous devez qui que vous êtes et où que vous soyez dénoncer les crimes politique en Afrique.

Fait à Zürich, 17 Août 2008

Ouzéirou Adam-Nekere,
Ancien étudiant de l’Université de Lomé
Président du MPP-BT
adamnekere@yahoo.fr