mercredi, 11 octobre 2006

Interview de JC Gnahoua Représentant Cojep CH


Après un long moment d’absence médiatique, la Cote d’Ivoire, par le scandale des déchets toxiques ayant causé la mort de sept personnes, plus de soixante milles consultations médicales, fait à nouveau la une des journaux. Quelle est la responsabilité du gouvernement dans cette affaire?

J’aimerais d’abord apporter quelques éclaircissements concernant l’actuel gouvernement ivoirien, pour éviter tout amalgame. Vous savez en côte d’ivoire, le gouvernement n’est pas celui nommé par le Président Laurent Gbagbo, il est un « montage » qui lui a été par les insensés accords de Marcoussis. C’est un gouvernement mixte loyaliste-rebelles, composés de ministres rebelles, corrompus et incompétents; (pour la petite histoire certains ministres rebelles n’ont pas franchi le cap de l’école primaire !) Je trouve ridicule que la communauté internationale et sa presse s’étonnent des résultats des actions d’un tel gouvernement. Certains membres du gouvernement, croyant disposer d’ « un pouvoir divin »; se sentent supérieur au Président et posent des actions contraire à sa politique de développement. Le décor ainsi planté, je reviens à votre préoccupation, Oui, le gouvernement du Premier ministre est responsable de ce scandale à travers la négligence des ministres du transport et de l’environnement. D’ailleurs le Président n’a pas hésité à accepter la démission du Premier ministre qui, lui aussi lui a été imposé. Une nouvelle équipe fut formée en tenant toujours compte du schéma des accords de paix Marcoussis, à l’exception des ministres des Transports et de l’environnement qui ont été limogés.Je vous informe que plusieurs commissions ont été nommées pour faire la lumière sur ce scandale qui vient une fois de plus meurtrir la nation ivoirienne. Concernant la rareté des articles sur mon pays dans la presse helvétique, je pense qu’elle résulte de l’intérêt que vous les journalistes européens portez aux évènements africains, il me semble que vous ayez un regard distant des faits des autres pays du monde et plus spécialement de l’Afrique.

Cet événement intervient alors que des pourparlers de paix sont en cours, y aurait-t-il une relation entre ces 2 faits ?

En partie oui, car depuis le 19 septembre 2002, le début de la rébellion qui dans sa course aveuglante et effrénée du pouvoir a plongé le pays dans une terreur sans précédent ; viols, assassinats, blocage de la situation économique, ...Rien n’est donc fortuit en Côte d’Ivoire, ancienne colonie française. Tenez par exemple, lors d’un discours « le commanditaire de la crise ivoirienne », le président Chirac mettait en garde, qu’il utiliserait des armes à destruction massive pour faire plier certains résistants à sa politique de domination. Ce discours a été prononcé à peine quelque mois avant l’avènement de ce scandale écologique. La coïncidence parait suspecte !!Pour plus de précision nous allons attendre tout de même les résultats des enquêtes sur ce drame, pour ma part, ce scandale pourrait être une attaque chimique contre le régime du Président dans le but de provoquer des émeutes.

Selon vos propos l’opposition, avec l’aide de la France cherche à travers ce scandale à salir le président pour l’affaiblir davantage?

C’est ce que nous constatons malheureusement sur nos tropiques. Des gens qui ont déjà gouverné ce pays préfèrent le détruire par tous les moyens sous prétexte qu’ils ne sont plus au pouvoir et ne peuvent plus y accéder, c’est triste. D’autant plus triste qu’ils bénéficient d’une attention des grandes démocraties (France, etc.) Or, si l’on en croit à leur tapage médiatique, les grandes démocraties sont censées promouvoir un développement durable des autres pays pour un monde meilleur, débarrassé de la misère.

Pouvez-vous nous en dire plus à propos des deux journalistes qui ont été limogés?

Tout que ce je sais, c’est que la Première Dame a porté plainte contre deux journalistes d’un journal ivoirien (le Jour plus) et français (Libération), car elle a été citée par ces deux quotidiens comme la principale responsable du scandale des déchets toxiques en Côte d’Ivoire. C’est aberrant !Sans toutefois rentrer dans les détails de cette démarche, je pense que c’est plus « toxique » de se cacher derrière la liberté d’expression et la liberté de presse pour propager des mensonges.

A propos des pourparlers de paix: où en est on aujourd'hui ?

Concernant le processus de sortie crise, nous pouvons, sans ambages, prendre acte de l’échec de la communauté internationale qui s’est laissée manipuler par la France, principal acteur de la crise ; toute résolution Onusienne sous son autorité ne trouvera aucune sortie de crise, et ce au grand dam des populations ivoiriennes qui ont trop souffert de cette sale guerre. La seule clef de la sortie de crise est le désarmement des rebelles qui ont pris une partie du territoire et de la population en otage.

Quelles sont les apports du COJEP dans cette situation ?

Le COJEP et son Président Charles Blé Goudé restent toujours mobilisés et déterminés pour faire échec à la prise du pouvoir dans notre pays par des méthodes anti- démocratiques.Face à la crise des déchets, le COJEP, par la voix de son Président ont lancé un appel à tous pour venir en aide aux sinistrés. Une chaine d’entraide composée de jeunes médecins a été mise en place pour apporter le soutien médical aux personnes intoxiquées. Il continue néanmoins sa campagne de sensibilisation du respect des institutions étatiques de la jeunesse, et ce par des tournée de mobilisation à travers le pays. Il convient également de mentionner l’ouvrage du président du COJEP M Charles Blé Goudé : Ma part de vérité, qui est une analyse riche et profonde de la crise ivoirienne. Nous nous organisons pour que ce document soit disponible en Suisse. Le COJEP reste vigilant et mobilisé. Toutes les représentations du mouvement en Europe se sont réunies à Genève les 04 et 05 août dernier, dans le cadre de leur troisième Conseil annuel qui a permis de définir la stratégie à adopter pour mieux créer, analyser et véhiculer nos projets de développement et de démocratisation de l’Afrique aux communautés européennes.

Qu’attendez- vous des personnes bien intentionnées en Europe et en Suisse plus exactement?

Nous attendons un réel intérêt et un engagement pour la juste cause dans les conflits. Nous voulons que la presse suisse fasse son travail d’information, de façon objective, au lieu de s’atteler à diaboliser le Président Laurent Gbagbo, dont l’unique « crime » est la remise en cause de la politique française à l’égard de ses anciennes colonies. Ce dernier, tout comme la nouvelle génération, prône une relation de partenariat dans lequel toutes les parties pourront bénéficier. C’est seulement à ce prix que les européens et européennes bien intentionnées, pourront apporter leur know how et leur soutien aux pays en voie de développement. Les européens ont en effet un rôle prépondérant dans l’évolution sociopolitique de l’Afrique, et cela passe par la dénonciation de certains groupes financiers qui pillent le Continent, provoquant ainsi des mouvements d’immigrations massives des jeunes générations africaines vers l« Eldorado européen ».

Interview réalisé le vendredi 21 septembre.

Soirée gala, 09 décembre 2006, Zürich

En Hommage aux victimes des tueries de la force Licorne, de novembre 2004, La Représentation COJEP suisse organise une soirée gala le 9 décembre 2006 à Zürich. Cette manifestation a pour but de récolter des fonds pour apporter une aide matérielle à l'association des victimes et survivants.
La représentation compte sur la participation massive de ses membres et sympathisants.
Le lieu exacte de la manifestation sera communiqué ultérieurement.

On est ensemble!

Parution de "ma part de vérité"





Charles Blé goudé lors d'une séance de dédicace.


Voici bientôt quatre ans que la CI est divisée en deux , à la suite d'un coup d'état manqué.
Cette crise a fait couler beaucoup d'encre et de sang.



Monsieur Blé Goudé Charles, président du Cojep, nous livre "sa part de vérité"de cette crise, à travers une publication intitulée, "Ma part de vérité"
Ce livre autobiographique, écrit dans un style clair et concis, raconte la face cachée de la crise ivoirienne et la lutte que mène l'auteur pour l'émancipation réelle de l'Afrique.

Nous parlons des rapports que nous avons eus avec ceux-là, de ce qu'ils sont réellement. De leur degré de responsabilité dans cette crise" nous a confié le "Général" Blé.
Les relations entre la France et la Côte d'Ivoire et entre la Côte d'Ivoire et l'ONU sont passées au peigne fin. Blé Goudé explique dans ce livre pourquoi il s'oppose à la Françafrique et aussi à certaines décisions de l'ONU qui pour lui , s'écartent de la résolution de la crise.


Nous recommandons vivement à tous les internautes la lecture de ce document

Ma part de vérité, peut être commandé à l'adresse suivante: congres_06@hotmail.com

information d'ouverture

Bonjour cher sympathisant,

Bienvenu sur ce blog du Cojep , dont le but principal est de vous donner des informations réelles et vraies concernant la crise sociopolitique ivoirienne, et de vous informer sur les actions et projets de la représentation Suisse du COJEP mouvement panafricain, d'action et de réflexion sur l'Afrique.
Il permettra en outre de donner le point de vue de la jeune diaspora intellectuelle africaine sur les évènements qui déchirent ce continent.