mardi, 9 octobre 2007

Envoyez un SMS au 98121 pour être membre de la grande famille de la paix.

Envoyez un SMS au 98121 pour être membre de la grande famille de la paix.
Par Charles Blé Goudé


En lançant la plateforme interactive d’échanges et de la paix le mardi 02 octobre 2007 à la salle des fêtes de l’Hôtel Ivoire, en présence du chef du gouvernement, Soro Kigbafori guillaume et de plusieurs autorités civiles et militaires de ce pays, notre intention est de préserver la paix à tous les prix. Cette guerre inutile a bousillé les sous bassements de notre économie. En un mot, elle a retardé notre pays d’au moins cinq ans. Or la cote d’ivoire était pourtant bien partie.
Aujourd’hui, la paix est là. Il faut donc la maintenir, la conserver pour ne pas qu’elle glisse entre nos mains comme un canari.
Le 98121 vient à point nommé car à partir de ce numéro, les ivoiriens peuvent échanger dans le cadre de la consolidation de l’élan de paix. Il faut souligner, le 98121 vient combler le manque de communication entre les ivoiriens durant toute cette crise. C’est donc un outil à travers un système technologique qui permet aux ivoiriens d’être proches les uns les autres.
C’est ma manière à moi après la caravane de la paix qui a sillonné le pays pendant 03 mois et la flamme de la paix à Bouaké où nous sommes investis corps et âme de participer à la réunification du pays.
Faites comme le 1er ministre Soro Guillaume et le ministre de la réconciliation nationale Dano Djedje, composez le 98121 et devenez membre de la grande famille de la paix.

A lundi prochain
Charles Blé Goudé
Président du COJEP

”Charles Blé Goudé, président du COJEP: “Soro sera bel et bien à Gagnoa le 20 octobre

Charles Blé Goudé, président du COJEP: “Soro sera bel et bien à Gagnoa le 20 octobre"



Le Premier Ministre Guillaume Soro était annoncé à Gagnoa pour ce samedi. Mais le voyage a été reporté au 20 octobre. Il répond à une invitation de l’Alliance des jeunes patriotes. Charles Blé Goudé, leader de ce mouvement donne les raisons du report et le sens de la visite.

Notre Voie : A quelques jours de la visite du Premier ministre à Gagnoa, vous dites que le voyage est reporté au 20 octobre. Que s'est-il passé ?
Rien ne se passe. Il se trouve qu'une autorité comme le Premier ministre qui a un calendrier très chargé en ce moment à cause du sujet qui allait nous réunir à Gagnoa, c'est-à-dire la paix, est retenu ailleurs le 6 octobre, pour la même cause. Pour cette contrainte de calendrier, le Premier ministre a demandé que la fête de Gagnoa soit reportée. Nous, ensemble, le Premier ministre, les cadres de Gagnoa et l’Alliance des jeunes patriotes, avons finalement opté pour le 20 octobre. C’est le consensus.

N.V. N'aviez-vous pas eu son accord formel avant de fixer la première date ?
Nous avons eu des discussions, j'ai été reçu à son cabinet, et nous avons discuté. Mais vous savez, en ces temps qui courent, les choses vont tellement vite. Et les difficultés apparaissent tellement vite qu'il faut les dénouer. Et je pense qu'une fête est une fête. Et peut-être même que la difficulté qui retient le Premier ministre à Abidjan peut venir influencer négativement les jours à venir au cas où il ne la règle pas. C'est pourquoi, nous avons accepté ce qu'il nous a dit.

N. V. : Les précautions surtout sécuritaires avaient été prises, vu le délais très court, pour le recevoir à Gagnoa ?
Vous savez qu'au niveau de l'Alliance, nous avons une méthode de travail. Nous n'annonçons pas les choses dans la précipitation. Quand vous avez vu un spot à la télévision, une annonce dans la presse provenant de l'Alliance, cela veut dire qu'il y a un mois ou deux au moins que l'Alliance travaillait sur ce dossier. Donc, il y a longtemps que nous y travaillons et c’est quand nous avons été prêts que le spot a été lancé à la télévision. Mais parlant de sécurité, pour nous, il n'y a pas de précaution particulière à prendre. La précaution sécuritaire ici est dans l'esprit des Ivoiriens, dans le cœur des Ivoiriens. C'est-à-dire, dans le cœur de ceux qui sont à Gagnoa et qui veulent montrer que cette cérémonie peut se dérouler sans protocole. Nous voulons, comme cela a été fait à Yopougon, que les gens viennent simplement pour démontrer qu'il n'y a plus rien qui oppose les Ivoiriens.

N. V. : Quel est l'objet réel de cette visite du Premier ministre à Gagnoa ?
Cette étape est très importante dans le processus de la réconciliation. Démontrer que la paix est définitivement dans le cœur des Ivoiriens. Soro à Gagnoa, chez le président de la République, cela veut dire que le processus est définitivement parti. Guillaume Soro à Gagnoa, c'est un symbole. Parce que Gagnoa n'est pas n'importe quelle ville ; c'est la ville natale du chef de l'Etat et après la Flamme de la paix, quand on apprend que celui qui était supposé être le chef de la rébellion est dans la ville natale du chef de l'Etat, c'est plus qu'un symbole. Cela veut dire que le processus de paix est à son point culminant. C'est pourquoi, tout le monde devait soutenir cette initiative de l'Alliance des jeunes patriotes.

N.V. Le Premier ministre sera donc là le 20 octobre. Avant et pendant ce rendez-vous, quels actes vont être posés ?
Il est vrai que le Premier ministre vient sur invitation de l'Alliance des jeunes patriotes, mais ce qu'il faut maintenant, c'est de faire en sorte que les cadres de la région, tous les aînés de la région, tous les chefs de l'administration locale puissent être approchés pour solliciter leur implication dans l'organisation de cette fête. C'est faire en sorte que toutes les populations se sentent concernées et se mobilisent en conséquence. C'est pourquoi, des réunions se multiplient actuellement avec les cadres de Gagnoa. Nous sommes notamment en contact avec le ministre Kadet Bertin, le ministre Dano Djédjé, président de la cérémonie, le PCA de la SIR, Laurent Ottro Zirignon, parrain de la manifestation. Mercredi, à l’issue d’une réunion avec les élus, les cadres du département, la date du 20 octobre a été retenue. Une équipe est sur place et parcourt les différents villages. Ce week-end, nous-mêmes, nous nous rendons à Gagnoa pour appuyer le travail fait sur le terrain. C'est donc en symbiose que nous voulons organiser cette belle fête.

N.V. Quels sont vos contacts avec les autorités militaires pour les questions de sécurité ?
Nous travaillons avec le protocole du Premier ministre. Mais pour le reste, nous avons saisi le préfet de région, c'est à lui de faire le reste car en fait, c'est le chef du gouvernement qui se déplace. Dès lors, sa sécurité est avant tout du ressort de l'Etat dont le premier responsable à Gagnoa est le préfet de région. Mais ce week-end sera très important. Nous allons en profiter pour tout harmoniser et dans la semaine, nous allons tout boucler. Je lance donc un appel à nos aînés, à tous les élus du département, pour leur dire que nous avions l'habitude d'organiser la fête de la résistance de façon tournante. Nous l'avons déjà organisé à Abidjan en 2004, à Agboville en 2005, à Divo en 2006 et cette année, c'est Gagnoa qui l'accueille. Nous souhaitons donc l'implication effective de tous les cadres, de toutes les autorités, de toutes les femmes, de tous les hommes, de tous les jeunes de Gagnoa. Aux jeunes de Côte d'Ivoire, où qu'ils se trouvent, cette fête est la leur.

N.V. Vous parlez de fête de la résistance. Guillaume Soro faisait partie de ceux contre qui vous résistiez. Alors pensez-vous que cette appellation est encore de mise ?
La résistance est un mot auquel les hommes donnent un sens en fonction des circonstances. Les hommes en usent pour une cause, pour un objectif. Nous avions résisté face aux armes pour que la Côte d'Ivoire devienne calme. Nous nous sommes rencontrés, nous nous sommes parlé, nous nous sommes compris. Nous avons compris que nous avons un ennemi commun, la pauvreté. C'est contre elle que nous devons nous battre. Mais pour y arriver, pour mettre le pays sur la voie du développement, pour que chaque fille et chaque fils puissent profiter des fruits de ce pays, il nous faut la paix. Guillaume Soro est un artisan de la paix. Et vous aurez bien compris que Guillaume Soro est un résistant. Dès qu'il a signé l'accord de Ouagadougou avec le Président Laurent Gbagbo, il a commencé à être victime d'attaques des ennemis de la paix. Son avion a été attaqué à la roquette. Il en est sorti vivant. Dieu merci. Aujourd'hui, les oiseaux de mauvais augure continuent d'œuvrer contre la paix. Guillaume Soro lutte contre eux. Et nous avec lui. Il a dit la dernière fois à l'hôtel Ivoire que rien ne peut l'arrêter. Pour la paix, il a dit qu'il ira jusqu'au bout. Ensemble, nous voulons cette paix, ensemble, nous devons résister pour que cette paix soit effective. Pour nous, c'est la deuxième phase de la résistance. C'est là que la Côte d'Ivoire devient forte. Ceux qui, hier, se regardaient en chien de faïence, sont aujourd'hui ensemble et font bloc pour résister. Voilà pourquoi la résistance continue d'avoir son sens. A Gagnoa, ce sera donc la fête de la résistance pour la paix. La paix est là, il faut la protéger.

N.V. C'est sûrement à cet objectif que répond le lancement de la plate-forme de la paix qui a eu lieu mardi dernier. Sous quelle forme se présente-elle ?
Hier, nous avons couru avec nos camarades pour que ce pays retrouve sa dignité et sa place dans le concert des nations. Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire parle à l'ONU par la voie de son premier magistrat. Ça aussi, c'est un objectif atteint. Mais, vous savez qu'avant l'accord de Ouagadougou, nous avions lancé la caravane de la paix. Ce qui a amené le ministre de la Réconciliation nationale (que le Premier ministre appelle le ministre de la paix) à me nommer ambassadeur de la paix. Nous nous mettons donc en mission dans le cadre de cette nouvelle fonction. Cette mission ne se limite pas à faire des meetings. Cette mission nous amène à imaginer des actions pour communiquer notre foi en la paix. C'est pour ça que nous avons lancé cette plate-forme. C'est un carrefour d'échanges sur la paix. Elle est la forme d'une interaction par le biais des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC).

N.V. Comment va-t-elle fonctionner ?
C'est d'abord sous forme d'échange par SMS via un numéro de la paix : le 98121. Si vous avez un message de paix à faire partager, faites ce numéro. Nous sommes à la phase des inscriptions. Dès que vous envoyez un message, nous vous répondons que vous êtes automatiquement membre de la famille de la paix. Vous êtes donc enregistrés. Vous pouvez à tout moment recevoir un appel de nous, vous donnant des informations, vous donnant des rendez-vous à participer à une conférence sur la paix, à un débat sur la paix, à un dîner de paix, à toute activité de paix sans passer par les canaux habituels que sont la télé, la radio, les journaux ou les tribunes que sont les meetings. A travers ces différents contacts, on pourra créer plusieurs groupes de paix à travers le pays. Aux Etats-Unis, on parle de peace corps qui est le corps de la paix. Ici, nous voulons faire des Ivoiriens des citoyens de la paix. Les intéressés auront des cartes de membre de la plate-forme. Nous voulons faire de la paix une culture ivoirienne.

Interview réalisée par Dan Opeli

L’ONU TRANCHE LE 15 OCTOBRE

L’ONU TRANCHE LE 15 OCTOBRE


Bonne nouvelle pour la Côte d’Ivoire. Le Ghana qui assure la présidence du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies pendant le mois d’octobre, vient de rendre public son programme de travail. Un programme consacré pour l’essentiel à l’Afrique, avec en point de mire, la tenue d’un débat sur la Côte d’Ivoire le 15 octobre prochain.
En effet, selon Leslie Kodjo Christian, représentant permanent du Ghana aux Nations unies, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse le 2 octobre dernier au siège de l’Organisation mondiale, les 15 membres du Conseil de sécurité examineront l’opportunité de la levée des sanctions contre la Côte d’Ivoire. A savoir l’embargo sur les armes et les sanctions individuelles frappant Charles Blé Goudé, Eugène Djué et Fofié Kouakou.
Lors de son discours historique à la 62ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, le 26 septembre dernier, le Président Laurent Gbagbo a demandé la levée partielle de l’embargo sur les armes imposé à la Côte d’Ivoire, ainsi que la levée des sanctions individuelles frappant trois de ses compatriotes. S’exprimant pour la première fois à cette tribune depuis son accession au pouvoir en 2000, le Chef de l’Etat ivoirien a affirmé que ces mesures n’étaient plus nécessaires, compte tenu de l’Accord politique signé à Ouagadougou, dans la capitale burkinabé, entre l’Etat de Côte d’Ivoire et l’ex-rébellion. «Je voudrais donc saisir ici solennellement la levée partielle de l’embargo sur les armes afin de permettre à l’Etat ivoirien de remplir sa mission de protection des personnes et des biens. Par ailleurs, toujours dans le contexte actuel de la réconciliation nationale, les Ivoiriens demeurent préoccupés par le maintien de sanction individuelle infligée à certains de nos compatriotes. Depuis l’accord politique de Ouagadougou, ces jeunes gens s’impliquent corps et âme dans la recherche de la paix. C’est pourquoi, je demande formellement à l’ONU et cela dans l’esprit et la lettre de l’accord politique de Ouagadougou, entériné par la résolution 1765, la levée des sanctions infligées à Blé Goudé Charles, Djué Eugène et Fofié Kouakou», avait plaidé Laurent Gbagbo.
Joint hier au téléphone, Eugène Kouadio Djué a dit s’en tenir à la déclaration solennelle du Président de la République à l’ONU. «Je leur souhaite bonne chance. L’Etat de Côte d’Ivoire, à travers le Président Laurent Gbagbo a parlé et a demandé, après avoir présenté la situation de la Côte d’Ivoire, de lever les sanctions. Je m’en tiens à la voix officielle de la Côte d’Ivoire. Je ne ferai aucune démarche vers l’Onu. Je pense que si l’Onu veut le processus de paix, elle doit réagir à la plaidoirie du président Laurent Gbagbo», a déclaré Eugène Djué.
Leslie Kodjo Christain a indiqué qu’auparavant le Burkina Faso, pays qui préside la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), par la voix de son ministre des Affaires étrangères Djibril Yipene Bassolé, informera les membres du Conseil de sécurité sur les derniers développements du processus de paix en Côte d’Ivoire, depuis la signature de l’Accord de Ouagadougou, le 4 mars 2007, entre le Président Laurent Gbagbo et le secrétaire général du MPCI, Guillaume Soro.

Cyrille Djedjed, Le Courrier d'Abidjan

POURQUOI L’ONU DOIT LEVER LES SANCTIONS

POURQUOI L’ONU DOIT LEVER LES SANCTIONS


Sanctionnés par l’Onu pour «entraves au processus de paix» en février 2006, Charles Blé Goudé, Eugène Djué et Fofié Kouakou sont interdits de voyage à l’étranger et ont même vu leurs avoirs à l’extérieur gelés. Plus d’un an après, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Et, la plupart des Ivoiriens se mobilisent pour la levée de ces sanctions. Le Président Laurent Gbagbo est même monté au créneau, le mercredi 26 septembre dernier, lors de son intervention à la tribune de l’Assemblée générale de l’Onu, pour demander la levée partielle de l’embargo sur les armes imposé à la Côte d’Ivoire, ainsi que la levée des sanctions individuelles concernant le leader des jeunes patriotes, le président de l’UPTLCI et le chef rebelle de Korhogo.
Le Chef de l’Etat a eu raison de demander la levée des sanctions. Parce que depuis le 19 décembre 2006, avec son plan de sortie de crise interne, le camp présidentiel et la rébellion ont signé le 4 mars 2007, dans la capitale du Burkina Faso, l’Accord politique de Ouagadougou. Conformément à cet accord, un nouveau gouvernement a été formé. Il est dirigé par le chef de l’ex-rébellion Guillaume Soro. Avec ce Gouvernement, la Côte d’Ivoire a enregistré d’importants progrès sur la voie de la sortie de crise en peu de temps. Un Centre de commandement intégré, regroupant des militaires des Forces armées nationales et ceux de l’ex-rébellion a été installé le 16 avril 2007. Le CCI a pour mission de mettre en place une force mixte chargée d’assurer la sécurité et la libre circulation des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national. Une ordonnance d’amnistie générale a été prise par le Président de la République le 11 avril 2007, donnant la possibilité à tous les exilés (civils et militaires) de rentrer au bercail. Le désarmement a effectivement commencé avec le «bûcher de la paix» organisé le 30 juillet dernier à Bouaké. Le redéploiement de l’Administration et la réinstallation des magistrats et du corps préfectoral sur l’ensemble du territoire est effectif. Un plan de retour des déplacés de guerre a été mis en place. Les audiences foraines en vue de l’identification des populations et la mise à jour des listings électoraux ont démarré le mardi 25 septembre…
Ainsi donc, la Côte d’Ivoire a fait de grands pas sur le chemin de la paix depuis l’Accord de Ouagadougou. Quant à Charles Blé Goudé, Eugène Djué et Fofié Kouakou, le Chef de l’Etat a expliqué que ces «jeunes gens», selon ses propres termes, s’investissent dans la paix. Au niveau international, les relations tendues entre le Président Laurent Gbagbo et la «Maison de verre» au moment où le secrétariat général était dirigé par le Ghanéen Kofi Annan ne sont plus que de vieux souvenirs. Au cours d’une conférence de presse tenue à New York, Laurent Gbagbo a annoncé qu’il était parvenu à un accord sur un nom avec le secrétaire général Ban Ki-moon, en ce qui concerne un nouveau représentant spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire. Le successeur de Pierre Schori est d’ailleurs attendu à Abidjan dans les prochaines semaines.
Avec toutes ces avancées qui présagent d’un horizon paisible, l’on est en droit de s’attendre à ce que l’ONU lève les sanctions contre la Côte d’Ivoire, pour encourager cette dynamique de paix.

Cyrille Djedjed, Le Courrier d'Abidjan