vendredi, 24 août 2007

Vigilance vigilance , le danger n'est pas encore épargné.!!

PROJET D'ASSASSINAT DE GBAGBO ET SORO - DERNIERES REVELATIONS SUR LES MANŒUVRES DE LA FRANCE


Les déstabilisateurs qui ont dans leur viseur, le président de la République et le Premier ministre ne démordent pas. Surpris par la diffusion de leur funeste plan, la France et ses relais locaux apportent quelques retouches à leur mission.

Courroux. La France ne décolère pas contre ses alliés ivoiriens, dans le funeste projet d'assassinat de Gbagbo et Soro. Depuis l'ébruitement de l'affaire par ''Le matin d'Abidjan'' et d'autres quotidiens, la partie française n'en finit pas de remonter les bretelles aux membres de l'opposition cooptés pour la déstabilisation du pays. Deux émissaires de Paris qui coordonnent le plan à Abidjan, Bouaké et Gagnoa selon des sources renseignées, ont eu du mal à contenir leur état d'âme, accusant leurs partenaires d'avoir éventé le mortel deal. C'est au cours d'une réunion tenue après la publication de l'affaire, que ces bras séculiers de l'Elysée ont dit leurs faits à ces houphouétistes qui pour eux, n'ont pu tenir leur langue. Mécontents et déçus, les organisateurs en chef de l'assassinat du président de la République et de son Premier ministre ont même dû ressasser à leurs alliés le sens de la mission. "C'est vous que nous voulons aider, Gbagbo ne fera rien pour vous tant qu'il est là. C'est pour vous que nous voulons l'enlever ", n'ont-ils eu de cesse de répéter, tout en rogne à leurs interlocuteurs. Ceci dit, le projet reste de mise. Mais d'autres fuites en provenance de la coalition soutiennent que la date du 25 août, retenue initialement pour la sale besogne, est ajournée. Mais le calendrier des têtes mises à prix reste toujours de mise. Ainsi Laurent Gbagbo selon toute vraisemblance sera comme prévu ce week-end dans son Gagnoa natal. Soro se la coule douce à Bouaké où il prend des vacances. Mais la divulgation de l'information met du grain dans la machine à tuer et à déstabiliser. Il faut donc brouiller les pistes. Les putschistes ont donc choisi de faire le mort, attendant de revenir à la charge de plus belle en temps plus clément. Désormais, indiquent avec assurance des informations, l'opération est fixée, début septembre, et ce n'est pas le dernier changement intervenu. L'effectif des barbouzes connait aussi quelques retouches. Votre quotidien dans son édition de lundi l'annonçait : l'assaut a nécessité le recrutement " de mercenaires sierra-léonais et maliens, de véritables chiens de guerre. Descendus dans un premier temps à Vavoua, ils ont été par la suite acheminés sur Gagnoa et Bouaké. Au nombre de 77 au départ, ils ne seraient plus que 59. A charge pour ces tueurs au métier consommé de déclencher la manœuvre à laquelle des soldats ivoiriens politisés donneront davantage du relief. Le Gal Mathias Doué, lui également est cité dans le projet funeste. " Eh bien, les concepteurs du plan qui ont réussi entre temps à enrôler 24 personnes en complément, ont fait marche arrière. Avec la diffusion de l'affaire, les dernières recrues sont retirées du ''front''. Autre retouche de taille dans la réalisation de la manœuvre, la carte Banny. Alors que le RHDP était pressenti pour être le plus grand bénéficiaire de cette manœuvre de déstabilisation, la France lorgne dorénavant vers l'ancien Premier ministre. L'ex gouverneur de la BCEAO est le nouveau pion censé conduire une transition, et organiser l'élection présidentielle, en cas de succès de l'entreprise. Banny, agent dormant, se terre donc, en attendant la réussite du projet de ceux qui l'avaient fait roi en décembre 2005, en le cooptant à la Primature. On le voit bien, et comme se plaît à le dire souvent, le président Laurent Gbagbo, le diable grouille toujours.

Safiatou Ouattara , Le Matind 'Abidjan

Aucun commentaire: