mercredi, 14 mars 2007

MESSAGE DU SG DES FORCES NOUVELLES

Mes chers Compatriotes, Chers Amis de la Côte d'Ivoire,
Le 04 mars 2007, c'est en présence de Son Excellence Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso et président en exercice de la CEDEAO que M. Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d'Ivoire et moi-même, en ma qualité de Secrétaire Général des Forces Nouvelles de la République de Côte d'Ivoire, avons signé l'Accord politique de Ouagadougou, qui couronnait ainsi de succès un mois d'intenses négociations dans la capitale burkinabé. Permettez-moi de saluer et de noter avec vous la providence qui a permis que ce soit dans ce pays frère voisin avec qui nous partageons tant d'Histoire que la perspective d'une paix durable est conclue. C'est pourquoi, il me faut d'emblée dire toute ma reconnaissance au Président Blaise Compaoré pour son engagement personnel dans la recherche résolue de la stabilité de notre pays. Je ne peux également omettre de saluer et de remercier les Présidents John Agyekum Kufuor, Olusegun Obasanjo, Thabo Mbeki, Sassou Nguesso. Tous n'ont cessé d'assister la Côte d'Ivoire, mus par la légendaire solidarité africaine qui les a toujours caractérisés.

Chers compatriotes,
C'est bien le 1er janvier 2007 qu'au cours d'une adresse à la Nation, j'ai affirmé que les Forces Nouvelles ne sauraient être absentes au rendez-vous du dialogue. Car, toujours dialoguer permet d'éviter des affrontements inutiles. Les Forces Nouvelles, en acceptant le dialogue direct, n'avaient d'autre intérêt que la paix pour les Ivoiriens. Ce dialogue direct qui a duré tout un mois à Ouagadougou - et je dois le noter - a bénéficié de circonstances particulières. Tout d'abord, l'initiative du dialogue direct est venue du Président Laurent Gbagbo et a été soutenue de façon volontaire par le Président Compaoré. Ceci a eu pour incontestable avantage d'atténuer la grande méfiance des Forces Nouvelles et de permettre d'engager progressivement les débats dans une ambiance de convivialité et de sérénité. Contrairement à certaines négociations menées à pas de courses, et loin des angoisses et des pressions, le dialogue direct de Ouagadougou s'est donné tout le temps utile à son ambition, à savoir la réconciliation nationale. Dès lors, cet Accord bénéficie d'un atout supplémentaire : l'indispensable volonté politique des signataires. Ensuite, cet accord, le camp présidentiel l'a voulu ; le Président Blaise Compaoré, au nom de la CEDEAO, l'a vivement souhaité. Enfin, les Forces Nouvelles y ont fortement consenti. Il ne reste qu'au peuple de Côte d'Ivoire de se l'approprier pour que la paix soit possible. J'invite donc tout un chacun à s'impliquer dans la mise en œuvre pour que la paix se réalise. En signant cet accord, j'ai longtemps pensé aux jeunes, aux femmes de mon pays qui souffrent le martyr de la guerre. Ivoiriennes, Ivoiriens, Nous avons certes fait la guerre. Il nous faut à présent construire la paix. La signature de cet accord est pour nous l'engagement des Forces Nouvelles à sortir le pays de la crise pour amorcer le développement qui, mieux que les discours politiques, réconciliera. Je demande au G7 qui m'a mandaté et au peuple ivoirien qui me soutient de s'approprier l'accord politique de Ouagadougou et d'encourager la dynamique de paix qui envahit la Côte d'Ivoire.L'Accord de Ouagadougou est un bon compromis politique. Il consacre ni vainqueur, ni vaincu. Il n'y existe ni feinte, ni dribble. Ce qui y domine, c'est une volonté commune de voir avant tout la Côte d'Ivoire gagner et celle de donner à la paix toutes ses chances. La confiance revenue entre les filles et les fils de ce pays supprimera la zone de confiance, car après s'être mesurés au cours de violents combats, nous avons compris qu'il ne sert à rien de continuer la guerre, d'augmenter le nombre de victimes et de répandre la désolation au plus grand nombre. C'est pourquoi, dès mon retour de Ouagadougou, j'ai instruit mon armée et le Général Bakayoko Soumaïla de préparer activement les différentes phases du DDR, et en application du chronogramme de Ouagadougou, de se mettre en rapport avec le Général Mangou Philippe pour la mise en place du Centre du Commandement Intégré tel que recommandé. Ensemble, nous sommes fiers d'offrir au peuple de Côte d'Ivoire, les acquis essentiels qui sont :

- des titres d'identité à tous ceux qui le désirent.
- La possibilité aux citoyens ivoiriens âgés de plus de 18 ans d'aller aux urnes
afin de permettre à la Côte d'Ivoire de marquer un pas dans sa quête de démocratie.

Le désarmement des Forces en présence qui devra se faire et la création des nouvelles forces de défense et de sécurité attachées aux valeurs de probité républicaine consolideront la paix et la réconciliation vraie. Aussi, je reçois ce jour même un émissaire du Président de la République en vue de recueillir ses propositions sur le cadre institutionnel d'exécution pour lequel nous continuons de mener les réflexions. A la communauté internationale et aux forces impartiales qui nous ont évité le pire, j'adresse mes encouragements à poursuivre leur importante mission de paix. Aujourd'hui, je renouvelle mon engagement, ainsi que celui des Forces Nouvelles à appliquer pleinement cet accord que nous avons librement signé.
La paix est proche.
Oeuvrons ensemble pour sa réalisation pour le bonheur de tous.

Je vous remercie.

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