mardi, 10 avril 2007

INTERVIEW DU CAMARADE JEAN-CLAUDE GNAHOUA PREMIER RESPONSABLE DU COJEP EN SUISSE

L’équipe de cojep- infos blog parle avec le premier responsable du congrès panafricain en suisse, le camarade Jean-claude gnahoua sur les derniers développements de l’actualité en Côte d’Ivoire.

Bonjour monsieur le représentant du cojep en suisse, comment allez vous ?
Bonjour, camarade..., bien dieu merci ¨¨¨¨!

Depuis un certain temps, on ne vous entend plus? Qu’est ce qui se passe ? Êtes vous épuisé?
Jean-claude Gnahoua:Avant de venir au fait, je voudrais vous remercier pour l’opportunité que vous nous offrez pour éclairer l’opinion et vos lecteurs sur nos activités. En effet, nous travaillons, nous sommes en réflexion sur les stratégies à adapter désormais dans le contexte du dialogue direct et de la caravane de la paix que mène notre président en côte d’ivoire . Donc nous pouvons dire que nous sommes au labo. Ces derniers temps nos structures dans les différents cantons ont multiplié les rencontres avec les membres des bureaux..... Bientôt nous tiendrons notre assemblée générale pour faire le bilan de nos activités de l’année écoulée.

C’est pour quand alors?
JC : Nous aurons cette assemblée générale très prochainement. C’est à ce titre que se tiendra le 14 avril à Zürich une réunion. Une rencontre qui permettra au Représentant de rencontrer ses Coordinateurs, de faire d’abord le bilan des activités avec les Coordinateurs du Mouvement dans les cantons de Berne, de Zürich, de Genève et de Lausanne. C’est au sortir de cette rencontre pré assemblée générale que la date de l’assemblé générale de la représentation du cojep en suisse sera déterminée.

De quoi allez vous parler lors de cette rencontre ?
JC : Lors de l’Assemblée Générale, comme toute structure sociale, un bilan s’impose. Nous allons parler ce jour là de ce que nous avons entrepris depuis ensemble. Nous nous pencherons sur les problèmes que chacun a rencontrés dans l’accomplissement de nos objectifs, et je suis persuadé qu’avec cette démarche nous verrons comment surmonter ces difficultés pour l’efficacité de nos actions futures et pour le rayonnement du mouvement en Suisse. Nous allons définir un nouveau cadre de nos actions.
Nous sommes depuis dans un autre contexte en Côte d’Ivoire. C’est à dire le dialogue direct. Négociations entre le président Gbagbo et ceux qui ont attaqué son pouvoir à Ouagadougou au Burkina faso. Aussi sera t -il question de la Commission du Conseil Européen que nous avons dirigée pendant six mois depuis le troisième conseil européen qui s’est tenu en Août dernier à Genève, notre Représentation en plus de son programme annuel d’activité devait animé le cojep au niveau de l’Europe. Donc cette AG sera aussi l’occasion de faire le bilan de notre présidence avant de passer le relais....

Venons en à ce dialogue, quel sens revêt-il à vos yeux?
JC: C’est un accord historique...Depuis l’échec du coup d’état contre le Président Gbagbo et son Parti, les Ivoiriens et Ivoiriennes n’ont pas eu le temps de se parler que l’extérieur avait déjà les causes et les solutions. D’Accra à Paris en passant par Lomé, De Lagos à Pretoria en passant par Libreville, les ivoiriens et ivoiriennes n’ont jamais été véritablement consultés dans la recherche des solutions à la crise qui secoue leur pays. On leur a fait comprendre que ces résolutions ou solutions étaient appropriées. Cinq ans se sont écoulés et nous tournons en rond. C’est donc dans ce contexte que le Président Gbagbo, qui durant ces années avait émis des réserves quant à l’applicabilité constitutionnelles de ces différentes résolutions, a mené des consultations dans le mois de novembre dernier pour recueillir l’avis de ses populations qui souffrent de cette crise. Le dialogue direct est donc une solution ivoirienne pour ne pas dire une sortie de crise à l’ivoirienne.
C’est un accord qui a à nos yeux à un sens profond: cet accord redonne à la Côte d’ivoire sa souveraineté qui était tripatouillée par des résolutions aux sauces françaises.
Cet accord vient consacrer la force de la démocratie, rien ne peut altérer la force du peuple.
Cet accord vient encore une fois confirmer la légitimité du Président Gbagbo, car c’est grâce à sa signature que ceux qui hier ne le reconnaissaient pas comme président de la république de Côte d’Ivoire peuvent occuper des postes ministériels(premier ministre ou comme ministre tout court) de par sa signature et de sa volonté.
L’accord vient de démontrer que rien ne sera plus comme avant entre la France et la Côte d’Ivoire.
C’est pour nous une victoire.Pour ceux qui ont cru à la résistance malgré l’arsenal militaire, communicationnel et diplomatique que les déstabilisateurs des institutions de la Côte d’Ivoire ont mis en place depuis la nuit du 18 au 19 septembre 2002.

Mais Soro, qui a dirigé des gens qui ont volé, violé et assassiné les ivoiriens et ivoiriennes est consacré premier ministre au bout de ce dialogue direct, quelle leçon de démocratie en retenir?
JC:Oui c’est vrai. Je vois ou vous voulez en venir, la nomination n’est nullement une prime à la rébellion. C’est tout simplement un sacrifice de plus de la part de Laurent Gbagbo, qui veut la quiétude de ses populations. Depuis le début aucun accord n’a été vraiment aussi concret que celui de Ouagadougou. Il place le désarmement et la réunification du pays au centre de sa dynamique. Il ne faut donc pas développer des théories et des réflexes qui freinent tout dépassement de soi. Cette nomination doit être vue comme la première étape d’une réconciliation vraie basée sur le pardon et non l’oubli. Nous devons donc accompagner ce processus qui donnera à notre pays une paix durable après des élections qui se jugeront de par le travail qui sera fait par cette équipe dirigée par Guillaume Soro. Nous devons aussi être très vigilants pour la réussite de l’applicabilité de cet accord.

Merci camarade Représentant
JC : Merci que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire pour une Paix durable et juste.

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