samedi, 21 octobre 2006

Quels sont les enjeux des décisions de l'UA ?1ère partie



Cher internaute , trois jours après les décisions de L'UA, il convient d'analyser au plus profond ces propositions...Peut être au fond La patrie est plutôt gagnante non?!
Cette interview tirée de laurentgbagbo.net pourrait nous aider dans cette réflexion.



Antoine Glaser (directeur de publication de la Lettre du continent): "La France a perdu son influence en Côte d'Ivoire"
M. Antoine Glaser est le directeur de publication du périodique La Lettre du Continent qui paraît en France. Invité de la radio britannique BBC, M. Glaser estime que Laurent GBAGBO sort vainqueur du sommet d'Addis Abeba au moment où le monde entier épilogue sur les pouvoirs exécutifs qui auraient été remis dans les mains de son Premier ministre.

Antoine Glaser. : Ce qui est important pour Laurent GBAGBO, c'est effectivement d'être reconduit pour un an. Et, de toute façon, même si le Premier ministre Konan Banny a un peu plus de pouvoir sur l'armée, c'est la mise en application de tout ça qui est importante. Franchement, je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de nouveau.

B.B.C. : Justement quand l'Union africaine dit que le Premier ministre Konan Banny disposera de l'autorité nécessaire sur les forces armées, de qui va-t-il tenir cette autorité ?

A.G. : Il aura l'autorité s'il peut changer finalement la hiérarchie militaire. Mais on imagine mal qu'il puisse le faire. Même s'il le fait à travers apparemment des décrets qu'il peut prendre en conseil des ministres et faire avaliser par décret les nominations. On ne voit pas trop quels sont les rapports de force, comment ça peut évoluer entre le président Laurent GBAGBO et lui.

B.B.C. : Finalement, Laurent GBAGBO serait-il alors le véritable gagnant ?

A.G. : Il ne faut pas se leurrer. M. Laurent GBAGBO sort gagnant. Parce que, pour lui, ce qui est important, il est au pouvoir depuis plusieurs années, depuis 2000. Il est bien installé, il connaît parfaitement tous les rouages au niveau de l'armée et de la sécurité. En supposant même qu'il y a renforcement des pouvoirs du premier ministre, depuis le temps, le président GBAGBO s'est constitué un shadow cabinet extrêmement puissant ; il a plus de 60 conseillers à la Présidence. Dans les forces armées, il a évidemment énormément de partisans et la marge de manoeuvre de Charles Konan Banny reste extrêmement étroite. D'autant que ses principaux soutiens à l'extérieur, que ça soit Français ou au niveau de la communauté internationale, il y a une sorte de fatigue. Et on n'est pas du tout assuré dans les prochains mois que l'opération Licorne, même sous le mandat des Nations unies, restera en l'état.

B.B.C. : Les Forces Nouvelles avaient demandé la suspension de la Constitution. Elles n'ont pas été manifestement suivies ?A.G. : Les chefs d'Etat de la CEDEAO,un certain nombre d'entre eux, étaient prêts à ce que, finalement, sous pression, la communauté internationale dise qu'il faut mettre de côté la Constitution sur laquelle s'appuie le président Laurent GBAGBO et s'appuyer complètement sur un nouveau cadre de travail et une légitimité au Premier ministre sans que Laurent GBAGBO ne puisse s'appuyer sur la Constitution. Mais on a bien vu que les chefs d'Etat ont reculé devant cette décision. Ils ont pensé à eux-mêmes.Ils ont pensé qu'il y a une Constitution chez eux. Et on a vu des chefs d'Etat qui ont renoncé à cette décision pour se ranger à la ligne de Laurent GBAGBO en disant: «moi, je suis toujours élu et je ne remettrai le pouvoir qu'à un autre président qui sera élu et vous, même, n'accepteriez jamais que ça se passe ainsi pour vous». C'est là qu'il l'a emporté. C'est là qu'il y avait le noeud gordien de cette affaire.

B.B.C. : Vous pensez que la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU qui se tiendra la semaine prochaine apporte des précisions supplémentaires et contraignantes pour résoudre la crise ivoirienne ?

A.G. : A partir du moment où ils reconduisent Laurent GBAGBO pour un an et que la Constitution ivoirienne est toujours là, je ne vois pas comment ça peut vraiment changer entre la feuille de route qui a été désignée à la CEDEAO, qui est passée à l'Union africaine et maintenant l'Union africaine la passe aux Nations unies. Vous avez vu que M. Laurent Gbagbo a des soutiens non seulement parmi ses pairs, le président Thabo Mbeki, des pays comme l'Angola, l'Ouganda, le Rwanda. Et des pays comme la Chine, la Russie le soutiennent également. Donc je ne vois pas comment les Nations unies peuvent revoir complètement la feuille de route qui a été définie au niveau de l'union africaine.

B.B.C. : Qu'est-ce qui peut, selon vous, faire bouger les choses en Côte d'Ivoire ?

A.G. : Ce qui risque vraiment de faire bouger les choses, c'est au niveau des rapports de force, des rapports du pouvoir entre les Ivoiriens eux-mêmes. Tout le monde espère que ça ne se passera pas dans la violence. C'est évident, en Côte d'Ivoire, les choses ne passeront ni par la CEDEAO ni par l'Union africaine ni par les Nations unies.

B.B.C. : Est-ce qu'on peut dire que la France a perdu son influence en Côte d'Ivoire ?

A.G. : Oui, la France a perdu son influence en Côte d'Ivoire.
Propos recueillis sur BBC par Benjamin Koré

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Au dénommé benjamin koré, ce fils de pute, pseudo-journaliste, qui donne des nationalités au gens.



Mah Bamba Sogona (l'ivoiro-guinéenne) ?

http://www.lavoici.com/fr/lecture.asp?ID=121

Je ne savais pas que ma mère était Ivoiro-Guinéenne ?! Mais ça là, tu vas me le payer !

Quant à ta mère la grosse pute, tu iras lui demander le nom de ton père ok ;)


Quand je reviens à Abidjan, on s'explique tous les deux ok, en one to one.


J'espère que tu es fort, et que tu es bien protégé surtout, fils de pute. A bientôt !