dimanche, 4 mars 2007

LAURENT GBAGBO ET GUILLAUME SORO ONT SIGNE UN ACCORD DIMANCHE, A OUAGADOUGOU


APA - Ouagadougou (Burkina) Le Président Laurent Gbagbo et le Chef de l’ex rébellion ivoirienne, Guillaume Soro, ont officiellement signé dimanche à Ouagadougou, l’accord paraphé samedi par leurs mandants, pour la solution de la crise qui a bloqué le pays depuis plusieurs années.


L’accord obtenu grâce à la médiation du Chef de l’Etat burkinabé, Blaise Compaoré, porte, selon ce dernier, sur « des solutions pratiques directes au problèmes qui doivent pouvoir lever les obstacles à la résolution des questions essentielles dont l’identification, le désarmement et la tenue d’élections équitables ».


D’abord au plan politique l’accord de Ouagadougou prévoit la formation d’un nouveau gouvernement dans cinq semaines.


Au plan militaire, un Etat major intégré verra le jour avec l’intégration des militaires de l’ex rébellion au sein de l’armée régulière.


Les deux partis se sont également engagés à relancer l’opération de désarmement des ex-combattants.


Toujours sous ce chapitre militaire, il est question de la suppression progressive de la zone de confiance et le retrait à terme des forces onusiennes et françaises.


L’identification générale des populations a été limitée et renvoyée après les élections qui doivent théoriquement se tenir, au plus tard le 31 octobre 2007, selon les termes de la résolution 1721 des nations unies.


L’accord sera supervisé par un Cadre permanent de concertation (CPC) composé de MM. Compaoré, Gbagbo, Soro et des leaders de l’opposition Alassane Ouattara (ex Premier ministre) et Henri Konan Bédié (ancien président).


Outre les protagonistes, le document a été signé par Blaise Compaoré, médiateur désigné par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont la Côte d’Ivoire est membre.


Cet accord constitue le premier résultat concret des négociations qui se sont déroulées en présence de la délégation de l’Opération des Nations unies pour la Côte d’Ivoire (ONUCI) conduite par le représentant spécial adjoint du secrétaire de l’ONUCI, Abou Moussa.


Blaise Compaoré souhaite qu’il puisse « clore ce sujet tragique du conflit entre Ivoiriens, qui secoue l’Afrique de l’Ouest ».


La guerre en Côte d’Ivoire a connu plusieurs médiations jusque-là sans succès, la dernière avant l’entrée en scène de la CEDEAO, étant celle du Président sud Africain, Thabo Mbeki.


Blaise Compaoré souhaite que le peuple ivoirien « prenne en charge les conclusions des discussions et qu’il veille à leurs applications pour une résolution définitive de la crise ».


Samedi, le représentant des Forces Nouvelles qui avait paraphé le document avait qualifié le texte de l’accord de « bien conforme » aux débats qui ont eu lieu, jusqu’ici.


La crise qui secoue la Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002, a plongé le pays dans une situation économique jamais connue jusqu’alors, après avoir - ce, jusqu’à nouvel ordre - consacré la partition du territoire en zones "Sud" sous contrôle gouvernemental et "Nord", occupée par les Forces Nouvelles avec Bouaké (369 Km d’Abidjan) comme « capitale ».


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