lundi, 6 novembre 2006

NOVEMBRE 2004 ON S' EN SOUVIENT

DEUXIEME ANNIVERSAIRE DES TUERIES DE LA FORCE LICORNE DEVANT L’HOTEL IVOIRE



Révolté par le revirement de l’Etat français sur l’abolition, le colonel d’infanterie Louis Delgrès, intellectuel de trente-six ans d’origine martiniquaise, poète et violoniste à ses heures, pétri de la philosophie des Lumières, libère les soldats et la garde nationale blanche dont il a la charge sur ces mots : « Mes chers amis, on en veut à notre liberté. Sachons la défendre en gens de cœur et préférons la mort à l’esclavage. Vivre livre ou mourir ! »
Le 10 mai 1802, une proclamation de Delgrès intitulée : « A l’univers entier, le dernier cri de l’innocence et du désespoir », est placardée sur les arbres et les murs de plusieurs bourgs de la Basse Terre. « Une classe d’infortunés qu’on vent anéantir, se voit obligée d’élever sa voix vers la postérité pour lui faire connaître lorsqu’elle aura disparu, son innocence et ses malheurs. Nos anciens tyrans permettaient à un maître d’affranchir son esclave, et tout annonce que, dans le siècle de la philosophie, il existe des hommes qui ne veulent voir d’hommes noirs où tirant leur origine de cette couleur, que dans les fers d’esclavage. (…) La résistance à l’oppression est un droit naturel. La divinité même ne peut être offensée que nous défendions notre cause : elle est celle de la justice et de l’humanité. »
A la mémoire de tous nos morts depuis l’attaque terroriste dont notre chère patrie est la proie.
A tous nos jeunes, nos vieux qui ont donné leur torse aux balle meurtrières de la force licorne pour défendre la république.
A tous ceux de la diaspora qui combattent jour après jour pour que la vérité se fasse, pour que les nôtres ne soient pas morts pour rien.
A tous les amis de la Côte d’Ivoire qui nous défendent, qui nous aiment et qui nous soutiennent.
La lutte continue pour la libération totale de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique.

Germaine Nagni

1 commentaire:

Anonyme a dit…

merci beaucoup la soeur pour se vibrant hommage.